Lors de ses quatre premiers titres, San Antonio était parmi les meilleures défenses de NBA, basant son système offensif sur l’efficacité de Tim Duncan au poste bas et limitant ses adversaires au maximum en défense.
C’est ainsi qu’ils ont pu remporter leur titre, en 1999, en marquant 78 points dans leur Game 5 face à New York. Mais, il y a deux ans, Gregg Popovich a décidé de tout changer. Et les Spurs sont aujourd’hui la meilleure attaque de NBA.
« C’était une évolution sur la durée », explique Tim Duncan. « Ça s’est fait en douceur pour que ce soit plus simple à assimiler. L’idée est de gagner autant de matches que vous le pouvez afin d’être dans la meilleure position possible pour le titre. Pour ça, vous devez utiliser le talent et les armes que vous avez en mains. C’est quelque chose que fait très bien Pop ».
Mais le coach n’aurait pas pu adapter sa stratégie s’il n’avait pas eu Tim Duncan. Car ce changement implique que l’intérieur se mue en homme de l’ombre, assurant la défense et posant les écrans tout en acceptant un rôle offensif moindre.
Désormais, ce sont Tony Parker et Manu Ginobili qui dirigent l’attaque à coups de pick-and-roll. San Antonio peut en jouer plus de 60 par matches, parfois plusieurs dans la même action, offrant les « shoots de la deuxième aide ».
« C’est une action qui exige de faire des choix », explique Gregg Popovich au San Antonio Express News. « Les adversaires se retrouvent dans des positions différentes à chaque fois que vous le jouez. Tant de choses peuvent arriver que l’attaque a vraiment l’avantage ».
Pour Oklahoma City, il faut donc être constamment en alerte, sur au moins quatre matches. Une tâche qui s’annonce très compliquée tant les Spurs semblent maîtriser leur système offensif, exploitant chaque erreur de l’adversaire.
« Ce n’est pas comme si j’avais inventé Internet », ironise pourtant Gregg Popovich.