L’Allemagne a de la ressource

Après un très bon Eurobasket à domicile l’été dernier, l’Allemagne confirme son regain de forme et son retour au premier plan dans la Coupe du monde 2023. Après un premier match facile contre le Japon, les hommes de Gordon Herbert ont effectivement enchainé ce dimanche avec un succès face à l’Australie, une adversité bien plus importante.

Et ce sans Franz Wagner, touché à la cheville contre le Japon et donc mis au repos pour le choc contre les Boomers. La preuve que la Mannschaft possède un collectif en béton, capable de se serrer les coudes et de tenir.

« C’était un formidable travail d’équipe. Franz Wagner était malheureusement absent, mais nous savions que nous avions quand même suffisamment de ressources, car on est soudés. On sera plus sereins quand Franz reviendra, mais je suis sacrément heureux qu’on s’en soit sortis sans lui contre l’Australie. », déclarait ainsi Dennis Schröder, une nouvelle fois l’homme fort de la sélection allemande avec ses 30 points, 8 passes et 4 interceptions.

Des lieutenants décisifs

Mais la performance la plus représentative de cette rotation allemande dense est venue de Maodo Lo, la doublure du meneur des Raptors. En sortie de banc, le nouveau meneur de Milan a découpé la raquette de l’Australie en punissant les « switch » à outrance des coéquipiers de Patty Mills.

« C’était une grosse bataille, un chassé-croisé. C’est une bonne performance pour nous, de battre une équipe de ce calibre. Franz était absent, mais c’est justement dans un moment comme celui-ci qu’on a montré que nous sommes un gros collectif, avec d’autres joueurs qui haussent leur niveau de jeu pour compenser », ajoutait Maodo Lo. « C’était mon cas aujourd’hui, mais cela aurait pu être n’importe qui d’autre. C’est la force de notre collectif. »

Un collectif au sein duquel il faut aussi souligner l’apport de Daniel Theis et Johannes Voigtmann, moins « flashy » que celui de Dennis Schröder et Maodo Lo mais tout aussi précieux, particulièrement dans la peinture face à un secteur intérieur australien pas particulièrement imposant (16 points, 10 rebonds et 5 passes en cumulé pour les deux intérieurs).

« C’était un sacré match de basket, qui au bout du compte s’est joué à une seule possession. J’ai trouvé que nous avons bien démarré et bien terminé. Le début du quatrième quart-temps a été un moment de bascule pour nous, car nous avions perdu le momentum durant les trois ou quatre premières minutes. », concluait un Gordon Herbert satisfait, alors que l’Allemagne, après l’élimination de la France, fait désormais partie des gros outsiders, derrière les Etats-Unis, au même titre que le Canada, pour aller chercher une médaille .