Drafté en 2020, Tyrell Terry prend (déjà) sa retraite

Il n’était peut-être pas le plus connu des joueurs draftés en 2020, mais il restait (et restera) comme le premier appelé au second tour de cette cuvée. Pourtant, à tout juste 22 ans, Tyrell Terry a décidé hier de mettre (déjà) un terme à sa carrière de basketteur professionnel !

Dans une longue publication sur son compte Instagram, ce meneur sorti tout droit de l’université de Stanford il y a deux ans a justifié son choix en citant principalement des troubles anxieux, qui lui ont malheureusement valu de vivre «certaines des périodes les plus sombres de [sa] vie ».

« Aujourd’hui, j’ai décidé de laisser tomber ce sport qui a façonné une grande partie de mon identité, quelque chose qui m’a guidé depuis mes premiers pas. J’ai accompli des choses incroyables, je me suis créé des souvenirs inoubliables et je me suis fait des amis pour la vie. Mais j’ai également vécu certaines des périodes les plus sombres de ma vie. À tel point qu’au lieu de me construire, cela a commencé à me détruire. À tel point que j’ai commencé à me mépriser moi-même et m’interroger sur ma propre valeur. Bien plus que ceux qui m’entourent n’ont pu le voir ou l’imaginer. Il y a eu des pensées intrusives, des réveils nauséeux et des difficultés à respirer, à cause de ce poids qui reposait sur ma poitrine et qui semblait peser beaucoup plus lourd que ce que je pouvais supporter. Ce n’est qu’une brève description de l’anxiété que m’a causé ce sport et, bien que je sois reconnaissant de chaque porte qu’il m’a permis d’ouvrir, je ne peux pas continuer ce combat contre quelque chose que j’ai cessé d’aimer. »

En deux saisons dans la ligue, à Dallas puis Memphis, Tyrell Terry n’a disputé que 13 petits matchs en NBA, pour des statistiques pour le moins insignifiantes (1.0 point, 0.5 rebond et 0.4 passe de moyenne). Coupé par les Mavericks après seulement un an dans le Texas, alors qu’il y avait pourtant signé un contrat sur quatre saisons, il avait ensuite rebondi en « two-way contract » chez les Grizzlies, avant d’être à nouveau libéré au bout d’un an.

« Pour la plupart des gens, je serai à jamais considéré comme un raté, un échec ou un talent gaspillé. Bien que cela puisse être vrai en ce qui concerne le basket, ce sont les plus grands échecs dans la vie qui mènent aux plus grands succès. Il y a plus pour moi dans ce vaste monde et je suis extrêmement enthousiaste à l’idée de pouvoir l’explorer. Et, pour la première fois, de pouvoir trouver mon identité en dehors du fait d’être un joueur de basket. »