Gregg Popovich sans solution pour stopper la mauvaise série des Spurs

Pas certain que ce bond en arrière de plus de 22 ans, qui le rajeunit, fasse vraiment plaisir à Gregg Popovich. En effet, le coach des Spurs n’avait plus connu sept défaites d’affilée sur le banc des Spurs depuis sa première saison, en 1996-1997. Nous étions alors entre fin février et début mars 1997.

Là, deux décennies et deux années plus tard, Gregg Popovich voit à nouveau son équipe s’incliner pour la septième fois de suite. Face aux Wizards, les Spurs ont explosé défensivement, encaissant 138 points.

« Si on marque 132 points, on devrait avoir une bonne chance de l’emporter. La mauvaise nouvelle, c’est qu’en donnant 138 unités, on ne va pas gagner », souligne le quintuple champion. « Je suis assez malin, et je raisonne logiquement. Je peux me tromper, mais en encaissant 138 points, ça devient compliqué de gagner un match. Il n’y a pas grand-chose d’autre à rajouter. »

Gregg Popovich avait pourtant tenté un pari, pour bousculer ses joueurs, coupables de manquer les entames de match. Dejounte Murray et Trey Lyles rejoignent le banc, remplacés par Patty Mills et Jakob Poeltl dans le cinq majeur. « Mills est un scoreur et on a très mal commencé les rencontres », se justifie le coach. « On a mieux démarré, et c’est ce qu’on voulait. Cela a donc bien fonctionné, mais le troisième quart-temps fut mauvais. »

« Chaque défaite est pire que la précédente »

Comme contre les Blazers, San Antonio a compté une avance relativement confortable (10 points) avant de céder, sous l’impulsion d’un Bradley Beal superbe avec 21 points à 9/9 au shoot dans le troisième acte.

« Il reste des moments où on creuse notre propre tombe », constate Patty Mills, qui a lancé sa rencontre avec un 6/6 au shoot, avant de louper ses quatre tentatives suivantes. « Ensuite, c’est compliqué de revenir, surtout à l’extérieur. » « On ne peut pas avoir de telles absences, faire autant de mauvais choix », constate Rudy Gay. « Les matches vont très vite désormais et avant de s’en rendre compte, on est à -10. C’est une question de discipline. »

« C’est extrêmement frustrant, ça fait chier de perdre », ajoute DeMar DeRozan. « Dans cette série, chaque défaite est pire que la précédente. » Comme le prochain match est à Philadelphie, San Antonio va devoir réussir une sacrée performance pour éviter que Gregg Popovich ne vive une situation inédite : perdre huit rencontres de suite…

« On a besoin d’une victoire, peu importe la méthode », affirme Rudy Gay. « On peut parler dans le vide, de stratégie et autre, mais on a besoin de se regarder dans les yeux et de trouver un moyen de gagner un match. »