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Nando De Colo : « on se voyait déjà un peu trop grands »

Après Mickaël Gelabale, c’est au tour de Nando De Colo de faire son mea culpa et de tirer la sonnette d’alarme.

Les Bleus restent sur trois revers de suite dans les matches de préparation, et le meneur de Valence livre à Basket USA ses impressions sur ce qui marche, et sur ce qu’il faut changer.

Quel bilan peut-on tirer de cette tournée nord-américaine ?

On a beaucoup de choses à revoir sur certains domaines. Je crois qu’on se voyait déjà un peu trop grands. On a vite été remis en place dès les matches contre le Canada. Maintenant, il faut que défensivement on soit plus ensemble, qu’en attaque, on fasse plus bouger le ballon et déjà, ce sera un bon début.

Est-ce que vous vous attendiez à avoir autant de problèmes face au Canada ?

Non, je ne pense pas. C’est justement ça le problème, on se voyait un peu trop facile sur ces matches, ils nous ont surpris, ils nous ont amené beaucoup d’opposition, dans tous les domaines. On n’a pas su prendre les bonnes décisions et c’est ça qui fait la différence.

Pourquoi le groupe ne réagit-il pas au deuxième match ?

Je pense qu’on s’est plus reposé sur le fait de rester dans nos positions, de ne pas forcément jouer agressif. Eux, ils ont joué leur basket, ils ont été très agressifs. Et en attaque, on n’a pas su faire tourner le ballon. Donc dès qu’on s’est mis à jouer à 1 contre 5, c’est devenu beaucoup plus difficile. Derrière ils sont partis vite en contre-attaque, et défensivement on n’était pas ensemble du tout, contrairement à ce qu’on a pu montrer lors des deux semaines d’entraînement à Pau. Ce sont des bases sur lesquelles il faudra revenir.

Après ces deux défaites, quel a été le discours de Vincent Collet ?

Sur les entraînements, on a plus axé notre jeu sur l’espace en attaque. Et en défense, sur le fait qu’il faut davantage se replier et être compact. Le staff a tout mis en œuvre pour nous faire comprendre ce qui n’allait pas. Après, ils sont davantage venus individuellement sur chaque joueur pour expliquer clairement comment ça se passait. Parce que parfois, quand on parle à toute l’équipe, il y en a peut-être certains qui ne se sentent pas visés alors que là c’est vraiment tout le monde qui doit être concentré sur ce qu’on a à faire.

Et l’équipe a entendu le message, tu penses ?

Je pense que oui. Dimanche, en première mi-temps, on ne fait pas un si mauvais début de match. On est là en attaque, on fait tourner le ballon. Défensivement, on se replie assez vite. On ne prend pas des shoots rapides, ce qui les empêche d’avoir des contre-attaques derrière. Et en deuxième mi-temps, ça a été tout l’inverse. On shoote rapidement, derrière on ne se replie pas assez vite. On a du mal à se mettre en place sur les systèmes, donc ça nous prend beaucoup de temps. Tout ça fait qu’à la fin, on leur laisse beaucoup de choses faciles.

« Je n’étais pas à New York pour me montrer »

On a beaucoup parlé de cette rencontre face aux États-Unis. Est-ce que le groupe était aussi excité que le public à l’idée de jouer les Américains ?

Je pense déjà que les matches contre le Canada nous ont mis un coup. Maintenant tout le monde était conscient qu’on allait jouer à New York et tout le monde était motivé, même si par moments, ça ne s’est pas forcément vu sur le terrain. Mais voilà, le but de ces matches, c’est d’apprendre de nos erreurs et continuer à faire ce qu’on fait de bien.

Toi qui a été drafté, c’est la première fois que tu jouais au Madison Square Garden. Quel effet ça t’a fait ? Tu t’y es vu dans quelques années ?

Non, non. Je ne pense pas à tout ça. C’est vrai que c’était sympa de venir jouer ici, le fait de jouer les États-Unis, c’était vraiment bien. Ça nous a montré qu’il y a une différence entre l’Europe et le style américain. Mais il faut préparer les Mondiaux, donc je n’étais pas à New York pour me montrer. Il fallait que l’on construise une équipe de France, donc maintenant, il faut repartir sur de bonnes bases.

Justement, sur l’agressivité, on t’a senti en difficulté. Ça t’a permis de jauger le chemin qu’il te reste à parcourir avant de pouvoir aller en NBA ?

C’est vrai qu’ils étaient agressifs, mais mon rôle est d’organiser l’équipe. Donc évidemment, si on met longtemps à se mettre en place, du coup j’ai la balle plus souvent en main. Eux sont agressifs sur le ballon et il faut le garder. Je pense que de ce côté-là, ça a été. Après c’est facile de passer un joueur, mais si c’est pour faire du 1 contre 5 à chaque fois, ça ne va pas nous réussir. Donc il fallait déplacer les gars, il fallait qu’on joue ensemble. En deuxième mi-temps, on a eu du mal. Après c’est sûr que ça montre comment ça joue en NBA, donc c’est une bonne expérience.

Te sens-tu parfaitement à l’aise dans ce nouveau rôle de meneur des Bleus ?

Oui et non. Pour l’instant, je n’ai pas encore le rôle que j’avais cette saison en Espagne. J’ai plus le rôle d’organisateur, parce que c’est ce qu’il nous faut. C’est d’abord dans ce rôle-là qu’il faut que j’opère.

Après ces trois défaites, est-ce que le moral est atteint ?

Pour l’instant on est à New York, donc je pense qu’on va essayer de se changer un peu les idées, histoire de voir un peu la ville. Après on a deux jours de repos sur Paris, il faudra que chacun se remette à niveau et se repose bien, le corps comme la tête, pour bien repartir à Lyon. Après, ça reste des matches amicaux. Même s’il y a des gros écarts à la fin. C’est bien beau de gagner tous les matches amicaux, mais le plus important c’est le championnat du monde. Il faudra être prêts dès le premier jour.

L’urgence aujourd’hui, elle se situe où ?

C’est d’avoir une continuité dans notre jeu collectif, c’est-à-dire ne pas le garder que 20 minutes, mais pendant tout le match. Il faut qu’on arrive à rester ensemble de la première à la dernière minute. Qu’on perde des matches en étant ensemble, c’est beaucoup moins grave que de perdre des matches en jouant une mi-temps individuellement. Au moins, dès qu’on arrivera à avoir ce collectif, ce sera déjà beaucoup plus simple pour tout le monde.

Peut-on déjà évoquer des objectifs pour ce Mondial ?

Bien commencer la compétition déjà. On joue contre l’Espagne, qui sera la favorite du championnat du monde, donc ça va être un vrai premier test. Et après, évidemment, passer le premier tour.

Propos recueillis par Romain Brunet pour Basket USA

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