Joakim Noah fait l’impasse sur un repas entre les Knicks et les cadets de l’armée

Les Knicks ont encore organisé leur camp d’entraînement à l’Académie militaire de West Point et, jeudi, ils ont pris part à un repas avec les cadets de l’armée, un colonel à la retraite leur faisant un discours sur la construction collective.

Cependant, Joakim Noah n’était pas là, mal à l’aise dans cette ambiance militaire.

« C’est un peu dur pour moi », confiait-il. « J’ai beaucoup de respect pour ces gamins qui se battent. Mais c’est compliqué pour moi de comprendre pourquoi nous devons faire la guerre, pourquoi des enfants doivent tuer d’autres enfants à travers le monde ? Donc, j’ai des sentiments mitigés sur le fait d’être ici. Je suis fier de ce pays. J’aime l’Amérique mais je ne comprends pas que des gamins tuent d’autres gamins à travers le monde ».

Le nouveau pivot des Knicks expliquait qu’il ne s’agissait pas d’une prise de position, juste d’une gêne personnelle.

« Honnêtement, je ne suis pas quelqu’un de très patriotique. Je ne comprends pas tout le truc autour des drapeaux. Je soutiens les gens. […] Au bout du compte, je ne suis pas contre les militaires. Je ne suis juste pas à l’aise avec le fait de voir des gamins aller à la guerre et revenir en ayant vu ce qu’ils ont vu, après avoir fait ce qu’ils ont fait. C’est triste. C’est malheureux parce qu’on les envoie pour des choses auxquelles je ne veux pas être mêlé ».

En tout cas, du côté de Jeff Hornacek, la décision de Joakim Noah n’a posé aucun problème. Le coach de New York sait que son joueur est très investi contre la violence entre les gangs de Chicago et il comprend son attitude.

« C’est son droit. Il veut faire partie de l’équipe et faire tout ce que l’équipe fait. Il n’était juste pas à l’aise. Nous n’allons pas lui mettre la pression sur ce sujet. L’homme qui nous a parlé a été fantastique. Je lui ai dit que si on pouvait avoir une copie de son discours, peut-être qu’il pourrait en entendre un bout. Avec tout ce qu’il fait contre la violence par les armes et tout ça, il n’était pas à l’aise et on le comprend ».