Gilbert Arenas, le chemin de croix commence

La sentence est tombée, première étape vers une suite de carrière très, très agitée pour l’agent Zéro. Ce vendredi, le triple All Star sera entendu par la Cour Supérieur de D.C, qui, jeudi, l’a mis en examen pour port d’arme « criminel » car sans permis. La peine maximale est de cinq ans par arme, et comme le joueur a reconnu la présence de quatre revolvers dans son casier, il encourt donc une sanction possible de 20 ans de réclusion, auxquels il faudra ajouter 4 ans pour le port d’armes sans permis. Faites le calcul, L’Agent Zéro risque 24 ans de prison.

Bien évidemment, ça ne se passera pas ainsi et l’avocat d’Arenas va éviter les barreaux à son prestigieux client. Un arrangement entre la défense et l’accusation a déjà été trouvé. Maintenant, les Wizards pourraient en profiter pour casser le contrat de sa star, également sous le coup d’une sanction encore plus grande de la NBA.

Pour commenter la partie juridique du dossier, on attend de voir les suites juridiques d’une affaire qui plombe complètement la saison d’une franchise déjà endeuillée par la mort de son propriétaire, Abe Pollin. On peut déjà apporter quelques informations sur le volet sportif de l’affaire Arenas.

Même s’il va sans doute éviter la prison, le joueur s’apprête a priori à affronter une sacrée tempête. David Stern n’a pas du tout goûté les blagues répétées de l’agent Zéro dans les jours suivant le scandale, que ce soit sur Twitter, auprès de la presse ou avant le match à Philly, quand il a mimé de fusiller ses coéquipiers. Or la possession d’arme à feu dans une enceinte NBA est interdit dans la convention collective et Stern peut en profiter pour punir d’une sévérité historique l’ancienne idole de la capitale.

Les Wizards pourraient eux aussi saisir l’opportunité de se débarrasser d’un contrat de 111 millions sur six ans, signé à l’été 2008. La franchise serait en effet disposée à invoquer une clause morale inscrite dans la convention collective pour casser le contrat, une initiative que le syndicat des joueurs, qui défend mordicus Arenas, conteste déjà. Depuis la signature de ce contrat, Arenas n’a joué que 34 rencontres. Il est, depuis sa suspension, interdit de fréquenter toutes les infrastructures du club et son image a disparu des alentours du Verizon Center.

La fin d’une époque aux Wizards ?