Subtilisé aux Knicks contre un contrat « Linsanitien », Jeremy Lin a déjà perdu sa place comme titulaire aux Rockets. La faute à une blessure printanière et l’éclosion inattendue de Patrick Beverley en playoffs, contre OKC. Installé dans le cinq majeur à quatre reprises en pré saison, puis cette nuit face aux Bobcats, l’ex-meneur de l’Olympiakos est devenu un titulaire en puissance. Comment Lin vit-il cette concurrence ?
« Evidemment que j’adorerais démarrer les matches, comme n’importe quel joueur. Mais il faut laisser les égos de côté, être dans le cinq n’est pas non plus si important. Etant donné notre situation actuelle, être capable d’être un détonateur offensif en sortie de banc et le premier distributeur dans l’équipe bis, c’est aussi un rôle gratifiant et important », répond l’intéressé.
Dans les faits, Lin a bien joué son rôle de joker avec 16 points en sortie de banc, et il a surtout joué deux fois plus que Beverley, en difficulté face à Kemba Walker.
« J’accepte mon rôle, quel qu’il soit. Nous avons trois meneurs de qualité, qui tous ont déjà été des titulaires ici », confirme Beverley, qui a débuté, mais moins joué que Lin et même Aaron Brooks.
Langue de bois ou altruisme sincère ?
« Jeremy et moi on se connaît bien, c’est un créateur phénoménal et j’essaye de m’inspirer de lui autant que je peux. C’est un de mes meilleurs amis et cette complicité rend l’équipe meilleure », répond indirectement le 42e choix de la draft 2008.
Du côté du staff, on se satisfait évidemment d’avoir trois meneurs de cette trempe. Aucun n’est une star, mais ce trio a le mérite d’être complémentaire, et de mettre en valeur les deux superstars de l’équipe : James Harden et Dwight Howard. Exactement comme dans les années 90 lorsque le duo Smith-Cassell se chargeait d’alimenter le duo Drexler-Olajuwon.