Né de parents taïwanais, arrivés aux Etats-Unis dans les années 70, Jeremy Lin aura le coeur qui battra très fort dimanche matin (7h30, heure française) au moment d’entrer sur le terrain face aux Pacers.
Le meneur des Rockets est un demi-Dieu à Taïwan, et il jouera devant un public conquis d’avance. Mais ce dont il est fier, c’est de pouvoir jouer sur l’île où sont nés ses parents, devant eux.
« Je n’aurais jamais imaginé me retrouver ici dans cette situation » a-t-il expliqué en conférence de presse. « Je pensais que je n’en étais pas capable, ou que je n’étais passez bon pour jouer à ce niveau. Un grand nombre de choses sont arrivés, et il y a eu des miracles qui vont au-delà de simples coïncidences. »
Le « miracle », c’est donc de revenir sur l’île de ses ancêtres, avec ses parents, pour jouer avec une équipe NBA…
« C’est là que mes parents sont nés, et une partie de ma famille y vit encore. C’est donc une partie de moi qui est ici. Je pense que ce sera très émouvant pour mes proches, de revoir le chemin parcouru, et de revenir ici pour voir leur fils jouer un match de présaison. »
Au total, ils seront une quarantaine de personnes de la famille de Jeremy dans les tribunes, et effectivement, le papa est très ému à l’idée de voir son fils jouer à Taïwan.
« Je suis tellement heureux que les mots me manquent » a-t-il confié au Houston Chronicle. « Pour moi, en tant que père,c’est la fierté de le voir atteindre un tel niveau, et de voir qu’il est devenu un modèle pour les Taïwanais, les Chinois et le peuple asiatique en général. Lorsqu’il y a eu la « Linsanity », les gens étaient devenus fous ici. Pour eux, c’est une chance de le voir et je pense que les gens vont être dingues de le voir jouer. »
Une certitude, Lin veut profiter de ses moments à 200% car il sait d’où il vient, et il sait que ce genre d’occasion reste unique dans la vie de ses parents.
« On n’a pas tant d’opportunités que ça dans une vie… Ils m’ont offert la possibilité de grandir en jouant au basket alors qu’ils n’ont pas pu le faire. Ils ont fait des sacrifices pour me permettre de grandir aux Etats-Unis. Je pense qu’ils vont en profiter au maximum. »