Si le forfait de Joakim Noah n’a fait que provoquer des haussements d’épaules, l’absence de Ronny Turiaf en sélection cet été a beaucoup plus surpris.
Mais juste après sa signature chez les Timberwolves, l’intérieur a ressenti le besoin de faire une pause.
« Professionnellement, il y a des choses qui sont arrivées et qui ont fait que ma venue en équipe de France ne pouvait se réaliser sereinement », a-t-il expliqué lundi sur RMC. « Ce serait desservir l’équipe de France, Vincent Collet et mes coéquipiers de venir si je ne suis pas serein. Ça ne sert à rien pour moi. C’est un choix qui a été très, très dur à faire, mais qui devait être fait. Ça donne l’opportunité à des joueurs que j’aime de revêtir le maillot de l’équipe de France. Ils en ont beaucoup plus besoin que moi. »
Constant dans son attachement à la sélection, Ronny Turiaf a connu un parcours beaucoup plus agité en NBA. Les Wolves seront sa sixième équipe en quatre ans. Alors, le besoin de souffler un peu s’est fait sentir.
« J’avais besoin de couper avec le basket, de ce train-train quotidien. J’avais besoin de me retrouver avec moi-même, de faire un break et de réévaluer tous les aspects de ma vie. Le basket ne me définit pas en tant qu’homme. J’avais besoin de ce bol d’air frais. »
Une deuxième chance avec Flip Saunders
L’avenir immédiat de Turiaf, ce sont donc les Wolves. Et un service qu’il doit rendre à Flip Saunders.
« Flip Saunders m’a appelé pour m’expliquer qu’il avait un goût amer, parce que cela ne s’était pas aussi bien passé que ça à Washington, qu’il avait envie de me voir jouer beaucoup plus. Je n’avais joué que sept matchs là-bas après m’être cassé la main pour la deuxième fois. La première chose qu’il m’a dit c’est : « Ronny, c’est un peu à cause de toi que je me suis fait couper. Je te donne une deuxième chance de m’aider. » J’ai dit qu’il n’y avait pas de problème. »
Mais en attendant, Turiaf va profiter d’un peu de répit et encourager ses potes de l’équipe de France.