Souvenez-vous novembre dernier : les Spurs affrontent les Lakers et ils font appel à Danny Green pour inscrire le trois points de la gagne face à Kobe Bryant. Un écran, une fausse piste et la victoire à la clef. Et bien c’est exactement le même système que Gregg Popovich a utilisé hier face à Golden State.
Alors que Tony Parker avait ramené l’équipe dans le match, Jarrett Jack réussissait un panier important pour redonner trois points d’avance aux Warriors. Il reste 29 secondes à jouer dans ce quatrième quart-temps et San Antonio a besoin d’un trois points.
Un écran qui brouille les pistes
Boris Diaw donne ainsi la balle à Manu Ginobili dans l’axe et va ensuite se placer sur l’aile. Tony Parker glisse dans le corner alors que Kawhi Leonard et Danny Green sont sur la ligne de fond. Ce dernier vient poser un écran pour son coéquipier et c’est là que tout se joue.
Car Stephen Curry et Jarrett Jack communiquent mal et suivent tous deux Kawhi Leonard. Un problème mortel puisque l’écran est un leurre et que Danny Green profite de l’instant pour foncer vers la ligne à trois points. Boris Diaw retient Harrison Barnes suffisamment longtemps pour offrir un bon tir à son coéquipier.
Golden State a commis plusieurs erreurs défensives grossières en fin de match, comme sur le trois points de la victoire de Manu Ginobili. Ce défaut de communication entre Stephen Curry et Jarret Jack en est une autre mais il est également intéressant de noter la particularité des Spurs dans la gestion du « money time ».
Alors que la plupart des équipes donnent la balle du match à leur « franchise player », se contentant de les laisser se débrouiller en isolation, les Spurs mettent en place un système pour un shooteur. Parce qu’ils avaient besoin d’un trois points, parce que Danny Green était adroit mais aussi parce que Gregg Popovich compte sur tous ses joueurs et n’hésitent pas à les responsabiliser tout au long de l’année.
Parfois, on gagne un match de playoffs parce qu’on a offert un tir important à un joueur en début de saison.