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Top 5 de Ted Sobel : les meilleures décisions de Jerry Buss

tedwith-chris-paulDans la salle de presse du Staples Center les soirs de match, aucun confrère ne possède le savoir ni le patrimoine d’informations de Ted Sobel. S’il couvre les deux franchises de LA depuis 1994 pour la radio locale KFWB, cette encyclopédie vivante du basket californien suit les Lakers depuis au moins vingt ans de plus.

Il connait tout du club, de son histoire et, jusqu’à la fin de la saison, Ted sera notre consultant de (grand) luxe. Pour débuter la série de ses « Top 5 », il rend hommage au regretté Jerry Buss en dressant la liste des cinq meilleures décisions du propriétaire de la franchise.

De très loin en première position, le rachat des Lakers à Jack Kent Cook au moment où ce dernier traversait une grave crise financière en raison de son divorce.

Jack Kent Cook avait besoin d’argent rapidement car sa femme allait lui prendre la moitié de sa fortune, et Jerry Buss a su tirer profit de la situation. Il a choisi le moment le plus opportun, c’était une opération parfaite. Si ma mémoire est bonne il a racheté la franchise pour 68 millions de dollars [en réalité 67], et ça incluait avec le Forum et quelques autres biens immobiliers. En plus, Cook avait lui aussi repris les Lakers pour pas grand-chose en les sauvant de la faillite, il ne faut pas oublier ça.

Pour lui c’était donc un deal acceptable. Au début des années 60, les Lakers étaient au plus mal financièrement et sans Cook, ils auraient peut être mis la clef sous la porte. Et puis Chick Hearn a commencé à devenir populaire et Elgin Baylor est devenu l’attraction principale, la star. Il est encore considéré ici comme le meilleur joueur de l’histoire « pound for pound ».

Après son opération du genou il n’est jamais redevenu le même magicien. Il a encore joué longtemps après, disputant le All Star Game plusieurs fois mais il n’était plus le génie esthétique qu’il avait été. Je me souviens que Tommy Hawkins me racontait que lui et Baylor se baladaient dans une voiture décapotable avec un mégaphone pour interpeller les gens dans la rue et les inviter à aller au match le soir. Ils en étaient rendus là à cette époque. Personne dans la ville ne s’intéressait à eux. Quand on voit aujourd’hui ce que les Lakers sont devenus, on réalise le chemin parcouru.

Magic Johnson

Lui et Larry Bird ont révolutionné le sport mais c’est une ville et une franchise que Magic a changées. Il faut se rappeler que les Lakers au milieu des années 70 étaient une équipe horrible à voir jouer et qui ne faisait rêver personne. J’allais presque à tous les matches et la salle était à moitié vide la plupart du temps. Ils étaient ennuyeux et ne gagnaient pas.

C’était aussi une sale période pour la NBA, avec des histoires de drogue, de bagarres et de faits divers assez glauques. Les gens ne voulaient pas aller voir jouer une bande de gangsters. Pendant cinq ou six ans la NBA était vraiment très mal en point. C’est dans ce contexte que Magic arrive. Quelques mois avant la draft, reprendre les Lakers, même pour pas cher, est un pari risqué pour Buss. Il y avait déjà Kareem Abdul-Jabbar mais c’est Magic qui a tout changé.

Kobe Bryant

Je ne sais pas si c’est sa décision, mais c’est sous sa direction que les Lakers ont pris le pari très risqué, et à l’époque très critiqué, de se séparer de Vlade Divac. Contre qui ? Un lycée de 17 ans ? Les gens ont cru à une blague. Il fallait le faire et oser. Vlade était une institution ici quand les Lakers l’envoient à Charlotte, personne ne pouvait deviner que Kobe allait devenir Kobe. Il avait Jerry West et a eu l’intelligence de le laisser faire, mais aucune grande décision ne se prenait sans son aval.

Les Lakers Girls

Il a inventé les pom-pom girls en NBA. Quand elles ont commencé, tout le monde a rigolé et pensé qu’il était fou. Les moqueurs disaient « oh, regardez encore ce qu’ils font à LA ». On l’a pris pour un clown, il s’est révélé un visionnaire. Toutes les franchises l’ont ensuite copié.

Est-ce qu’il a pris cette décision pour pouvoir coucher lui-même avec les filles, je ne sais pas (rire). Jerry Buss a fait passer Wilt Chamberlain pour un gay, je ne l’ai jamais vu sans une femme à ses côtés et je l’ai vu avec des milliers de femmes à ses côtés. Je rigole souvent en disant que plus il vieillissait, plus elles étaient jeunes. Jerry Buss a eu une vie incroyable, je nous souhaite à tous le cinquantième de ce qu’il a vécu. Il avait les pieds sur terre, tout le monde pouvait lui parler. Il était disponible, sympathique et avenant.

Sa politique marketing

Jerry Buss était un docteur en chimie et donc un fin analyste. Il a utilisé cette faculté intellectuelle dans ses affaires pour créer un empire immobilier en partant d’un petit building sur West LA. Pour reprendre ses propres mots, « c’est Los Angeles ici et je veux que les gens qui y vivent ou connaissent cette ville pensent aux Lakers. Je suis prêt à tout pour y parvenir. »

Il a voulu installer la franchise dans l’ADN de la ville et y est parvenu. Cela a dû passer par une politique marketing novatrice et osée. Surtout, il pensait à tout, de la couleur des maillots à la lumière dans la salle en passant par l’orchestre dans la salle. Avant lui, personne ne faisait ça, c’était réservé aux matches de lycée ou de NCAA. Ses décisions se sont toutes révélées justes et franchement, les Lakers sont une référence dans tout le sport américain, pas seulement en NBA.

La dernière fois que je suis venu à Paris, j’étais devant la Tour Eiffel et que vois-je ? Deux gars avec le maillot de Kobe, le 24. Moi j’avais le tee-shirt du titre de 2009.

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