Cleveland sweepe les Lakers

Alors que les cinq majeurs du All Star Game étaient annoncés en début de programme, le spectacle était également prévu sur le terrain avec la revanche du match de Noël entre les deux meilleures équipes de la ligue, les Cavs et les Lakers. Bien évidemment, c’était aussi l’opposition entre les deux meilleurs joueurs de la ligue : Lebron et Kobe (heureusement, pas leurs puppets qui hantent désormais les ondes avec leurs pitreries). Sans oublier, les retrouvailles du Shaq avec l’équipe qui lui a offert ses plus belles années. Un absent de marque : Mo Williams, blessé à l’épaule.

Voilà pour le décor !

Pour ce qui est de l’action, et comme souvent lors de ses rencontres au sommet, l’équipe à domicile entrait timidement dans le match tandis que les Lakers ne tardaient pas à allumer la mèche. Comptant jusqu’à 11 points d’avance dans le premier quart, les coéquipiers de Bryant étaient très agressifs, et Kobe en première ligne, ne semblait pas souffrir de son doigt blessé (Phil Jackson confiait à Craig Sager que le bandage avait été changé pour ne plus –ou moins – gêner le geste de shooteur du numéro 24). Il scorait 20 points en première mi-temps, passant par là même la mythique barre des 25 000 points en carrière. Il est le plus jeune à réaliser cette prouesse. Brillant !

En second quart, Cleveland passait cependant la vitesse supérieure avec un rythme d’attaque retrouvé. J.J. Hickson marquait déjà 11 points (plus 7 rebonds) sur de nombreux dunks, et souvent mis sur orbite à la passe par Lebron qui ne restait pas les deux pieds dans le même sabot non plus puisqu’il cumulait 18 points et 5 passes à la pause. Le score s’était considérablement resserré avec deux points d’écart après 24 minutes : 46-44 pour les Lakers.

Le troisième quart-temps débutait comme le premier avec des Lakers plus saignants d’entrée ; mais Shaq poursuivait son travail de sape à l’intérieur, provoquant faute sur faute sur Bynum puis Gasol, et emmenait avec lui son équipe. Anthony Parker derrière la ligne donnait même aux locaux leur premier avantage de la partie à 3 minutes de la fin de la période. Le jeu se durcissait alors considérablement dans le mano a mano que se livraient les deux cadors : 25 points et 9 passes pour Lebron tandis que Kobe affichait déjà 27 points et 4 passes.

Le matchup de la nuit n’allait bien sûr pas s’arrêter là, bien au contraire, puisqu’arrivait le crunch time, le moment critique. Kobe Bryant sur le banc pour souffler, c’était à nouveau les super subs Brown et Farmar (5 points par tête de pipe en tems de jeu limité) qui prenaient le relais pendant que, côté Cavs, Varejao (11 points et 8 rebonds) et O’Neal (13 points et 6 rebonds) continuaient leur travail dans la peinture. L’écart vacillait mais demeurait pour l’essentiel en faveur de la cavalerie de l’Ohio.

Puis vint le temps des gros bras. Alors que Lebron marquait son 34e point de la soirée dans un match de mammouth, son équipe comptait 7 points d’avance (87-80) et il restait simplement 2 :48 sur la pendule. Mais sur l’attaque suivante, Ron Artest sortait un 3-points énorme qui ramenait les siens. Tendance confirmée sans plus d’attente par Bryant qui scorait 4 points (31 au final) consécutivement pour égaliser avant la dernière minute (87-87. Il n’en fallait pas plus pour contrarier le King qui retourna une ultime fois l’histoire par un lay-up plein de force (37 points, 9 passes et 5 rebonds). Le match se terminera sur la ligne des lancers-francs… et par l’intermédiaire d’un scrappy move (encore un) de Varejao qui collectait un rebond offensif fatal aux champions en titre. Au final,  93- 87 pour les Cavs qui remportent la série 2-0 sur la saison.

Tout en relativisme était pourtant Lebron James en interview après match.

« Vous savez, ce n’est qu’un match parmi d’autres. Ce soir, on a réussi à s’imposer et récolter une victoire, mais maintenant il faut qu’on pense au match de demain et qu’on continue comme ça. »

Cuisiné sur son affrontement avec Kobe, il lâchait enfin :

« C’est vrai que l’on veut toujours briller contre les champions en titre, et puis, on est sur TNT, c’est la grande scène, c’est pendant ces matchs que l’on veut bien jouer. Et ce soir, c’est ce qu’on a fait. A nous d’enchaîner. »

Des paroles aux actes, on fait confiance à la bande de James pour confirmer ces dires.