La trajectoire de Joan Beringer est une des belles histoires de cette Draft 2025. On le sait, en 2021, le Français n'avait pour ainsi dire jamais joué au basket. Quatre ans après seulement, après une expérience en Slovénie, le voilà 17e choix de la Draft, sélectionné par les Wolves.
« Franchement, on ne pensait pas qu'il serait disponible à ce moment-là. On voulait absolument s'assurer de l'avoir », raconte le président de la franchise de Minnesota, Tim Connelly, qui parle du pivot comme d'une « incroyable pièce à ajouter à notre noyau de jeunes » et d'un joueur « différent » de ce que les Wolves possèdent.
Il faut dire que les Wolves avaient le Français dans leur viseur depuis un an, alerté par un assistant coach du KK Cedevita Olimpija, l'équipe où il jouait cette saison. Les images du pivot de 2m08 ont intéressé Tim Connelly et Matt Lloyd, le GM des Wolves.
« Dès qu'on le regardait, on était impressionné par ses instincts. Défensivement, il défendait sur les cinq postes. Il est très brut, mais brillant aussi et s'est développé à un rythme que je n'ai, honnêtement, jamais vu pour un joueur qui découvre le monde professionnel », poursuit le président. « On ne le drafte pas pour son parcours mais j'ai tout de même été soufflé par ça. C'est ma 29e ou 30e Draft et c'est un des joueurs les plus uniques que j'aie observés. »
Un diamant brut
Seulement, les images, c'est bien, mais rencontrer le joueur, l'observer de près, c'est mieux, surtout quand il s'agit d'un 17e choix de Draft. Comme Joan Beringer était occupé par son championnat domestique, il n'est venu aux États-Unis que tardivement et les deux camps ont réussi à se retrouver près de Chicago quelques jours avant le grand soir.
« On a été obligé de voyager pour le voir mais, au fond, ça valait le coup », admet Matt Lloyd, alors que le pivot de 18 ans s'est frotté à Alonzo Gee, ancien joueur NBA, en un-contre-un. Ce dernier « n'a pas réussi à le contenir », admire le GM face à la prestation du Français.
Reste maintenant à polir ce diamant brut. « C'est vraiment excitant car on a de bons coaches et il est tellement malléable. On peut le développer comme on le désire. Il a été à bonne école avec le Cedevita. C'est juste dingue de voir un joueur avec de telles qualités et qui n'a pas de mauvaises habitudes », conclut Tim Connelly.