C’est un classique d’une saison NBA, qui n’a pas toujours l’effet escompté. Quand les choses vont mal ou qu’une équipe sort d’une grosse ou importante défaite, les joueurs se parlent longuement. Ce scénario fut celui des Kings après le revers à Denver.
Dominés largement par les champions en titre, les Californiens sont restés mercredi soir dans le Colorado, avant de prendre l’avion pour Minneapolis jeudi et préparer la rencontre face aux Wolves vendredi soir. Avant le décollage, pendant 35 minutes, les joueurs de Mike Brown ont mis les choses au point – sans la présence de leur coach.
Les joueurs ont pris leurs responsabilités
« On a eu une réunion d’équipe pour se dire qu’il fallait prendre les choses au sérieux sur les 23 matches restants », raconte Malik Monk, sans donner plus de détails. « Les coaches ont des choses à dire mais c’est nous qui sommes sur le terrain. On savait qu’on devait se rassembler et faire un gros match. »
La réunion a été bénéfique puisque les Kings sont venus s’imposer dans le Minnesota, chez la meilleure équipe de l’Ouest, en prolongation. Pour le coach, cette réaction et cette victoire sont forcément des bons signes.
« J’ai adoré, vraiment. Je l’ai dit aux dirigeants, aux coaches et même au groupe : on ne pourra pas atteindre nos objectifs tant que les joueurs ne prennent pas les choses en main », estime Mike Brown. « Le coach ne peut pas les pousser et les porter au-delà d’une certaine limite, il faut que, à un moment donné, ça vienne d’eux. Ils ont parlé, ont pris leurs responsabilités. C’est la première fois qu’ils le font avec moi et je suis allé boire un verre en attendant. »
Même bilan mais saison différente
Alors qu’ils venaient de gagner trois matches de suite, notamment avec une défense retrouvée, les deux défaites de suite face aux finalistes 2023, Miami et Denver, ont provoqué cette réaction. Les Kings ont tout de suite voulu redresser la barre.
« Le plus important, c’est d’être sur la même longueur d’onde. C’était le moment pour les joueurs de se parler, de prendre nos responsabilités, d’évoquer ce qu’on avait réussi. Ce fut productif », confirme Kevin Huerter. « On s’est dit qu’on devait rester soudé », poursuit Davion Mitchell. « On ne peut pas baisser les bras et la tête quand notre adversaire accélère. On doit être plus dur. »
Même si les Wolves ont été privés d’Anthony Edwards, leur principale arme offensive, en seconde période, les Califoriens ont arraché ce succès avec les dents et avec leur mental. « On a été physique dans ce match, on est allé gagner huit ballons sur onze qui trainaient. Pour nous, c’est énorme », constate Mike Brown.
Les Kings ont eu recours à cette réunion car, malgré un bilan identique à celui de la saison dernière au même moment, les temps ont changé.
« De l’extérieur, c’est différent », conclut Huerter. « La saison passée, on était la coqueluche de la ligue, tout le monde nous aimait. C’était très positif. Cette saison, avec les attentes et une conférence Ouest meilleure, et même si notre bilan est presque le même, ce n’est pas pareil. On se bat chaque match. C’est nécessaire. »