Si les Nuggets se sont construits par la Draft et une politique au long cours, opérée avec minutie, le Miami Heat a lui construit son équipe au moyen d’un savant mélange des genres, entre coups à la Draft et décisions intelligentes sur le marché des transferts, mais aussi sur celui des « free agents ».
À vrai dire, et à l’instar de Denver, Miami a surtout construit son succès récent, à savoir trois finales de conférence dont deux finales NBA sur les quatre dernières années avant tout par l’intermédiaire d’une stabilité exemplaire tout en haut du totem, à commencer par le « parrain » Pat Riley, dont c’est la 19e finale en carrière, et son disciple depuis presque trente ans (déjà), Erik Spoelstra sur le banc.
La puissance de la « Heat Culture »
Place forte de la conférence Est depuis la fin des années 90, Miami a construit sa renommée actuelle sur sa philosophie interne, la fameuse « Heat Culture » dont Stan Van Gundy racontait qu’elle s’est établie dès l’arrivée de Pat Riley, se transmettant par la suite au fil des ans, toujours avec la même rigueur. Fondée sur une préparation physique des plus exigeantes et une mentalité irréprochable de combativité, cette culture locale imprègne les effectifs année après année.
Armée de seconds couteaux récupérés à bas prix, pour la plupart non draftés, le Heat est clairement une franchise à part dans le paysage NBA. Elle a pour le coup réussi le tour de force de faire jouer sept joueurs non-draftés lors des playoffs actuels, un record historique et inédit à ce niveau de compétition.
« La culture du Heat a joué en leur faveur au final parce que les joueurs qui ne veulent pas s’entraîner aussi dur, qui ne sont pas prêts à s’investir autant que ça passent leur chemin », expliquait SVG. « En revanche, ceux qui viennent savent qu’ils seront respectés pour leur travail et ils auront une chance de s’en sortir s’ils montrent qu’ils ont le niveau. Spo le dit souvent de toutes manières : on n’est pas fait pour tout le monde ! »
Car, au-delà de cet effectif qui peut paraître construit de bric et de broc de prime abord, le Heat se repose en fait sur la continuité de son directoire, à la faveur de choix judicieux sur le marché des transferts, avec l’arrivée de Jimmy Butler évidemment, mais aussi, plus discrètement, de champions dans les vestiaires, avec Kyle Lowry et Kevin Love qui ont par exemple donné le ton en coulisses avant, et durant le Game 7 aux couteaux, dans l’enfer vert de Boston.
Retour en quelques dates sur la construction de la forteresse imprenable de South Beach.
1995 : arrivée de Erik Spoelstra comme spécialiste vidéo
Malgré ses six finales NBA en quinze saisons à la tête du Heat, dont deux titres en 2012 et 2013 avec les « Three Amigos » (plus un autre en tant qu’assistant en 2006), Erik Spoelstra n’a jamais remporté le titre de meilleur entraîneur de l’année. Une aberration tant sa longévité est impressionnante malgré les oscillations de son effectif.
Considéré par ses pairs, et par de nombreux joueurs, comme l’un des plus fins tacticiens du circuit, capable de s’adapter très vite, Spo arrive année après année à insuffler la même énergie à son équipe. Une équipe de cols bleus avant tout, qui commencent par construire son succès en défense.
De par son propre parcours et son ascension ininterrompue jusqu’au poste d’entraîneur en chef (en lieu et place de Pat Riley), et la charge de travail énorme qu’il a assumée depuis ses débuts, Erik Spoelstra est l’incarnation même de la culture du Heat. Son message pour ses joueurs n’en devient que plus fort.
« Nous avons des compétiteurs incroyables dans ce vestiaire », déclarait-il ainsi après la finale de conférence. « Ils aiment les défis. Ils aiment se mettre en avant devant tout le monde. Ils sont ouverts à la critique. Ils sont ouverts à tout. Mais ils se battent pour l’obtenir, et c’est une chose magnifique. »
6 août 2003 : arrivée d’Udonis Haslem à Miami
Passé par la France, et Chalon, pour se relancer en NBA, Udonis Haslem a réussi le grand saut à l’été 2003, en même temps qu’un certain Dwyane Wade. Et il n’a plus jamais quitté le navire depuis !
Fidèle parmi les fidèles, d’autant qu’il a passé ses années universitaires du côté de Florida, Udonis Haslem est avant tout le vétéran du vestiaire, du haut de ses sept apparitions en finales, et trois bagues au doigt. C’est lui qui n’hésite pas à taper du poing sur la table quand son équipe déjoue, et oublie ses principes fondamentaux de combativité, voire carrément à rentrer dans le lard de certains de ses coéquipiers !
22 juin 2017 : Draft de Bam Adebayo (14e position)
En difficulté sur les deux derniers matchs de la finale de conférence, avec seulement un tout petit 8/26 aux tirs, Bam Adebayo va avoir un sacré défi à relever face à Nikola Jokic, double MVP de la Ligue et en triple double de moyenne (!) sur ces playoffs.
D’autant plus qu’il n’a pas beaucoup connu de succès face à lui en carrière : 13 points, 7 rebonds, 3 passes de moyenne pour le champion olympique contre 22 points, 12 rebonds, 7 passes pour le Serbe dans leurs duels directs. Le tout avec un bilan peu rassurant de 10 victoires pour 2 défaites en faveur de ce dernier.
« Il faut le forcer à prendre des tirs difficiles et vivre avec ça », confiait Bam Adebayo sur ESPN. « C’est le plus important pour moi. Je sens que ça va être une série où il peut être très dangereux si on le laisse impliquer ses coéquipiers. Car il peut réaliser ses incroyables passes et finir avec 12 passes décisives. »
Mais, sélectionné pour la quatrième fois de suite cette année dans le deuxième meilleur cinq défensif, Bam Adebayo va tenter de gêner au maximum le « Joker » avec ses qualités athlétiques et son endurance. Plus petit et plus léger que son adversaire direct, l’ancien Wildcat va devoir se transcender pour espérer tenir dans ce « match dans le match » sous les panneaux. Une mission compliquée, voire impossible ?
C’est ce que pense en tout cas George Karl qui a récemment déclaré sur les réseaux sociaux que, bien qu’il soit un grand fan de Bam, « il pourrait faire une grande finale en attaque, mais défensivement, il va probablement avoir de grandes difficultés et pourrait même se faire rôtir tout entier par le Joker ! »
10 juillet 2018 : signature en « two-way contract » de Duncan Robinson
C’est la marque de fabrique du Miami Heat. Que ce soit pour ses stars (Jimmy Butler ou Bam Adebayo) ou pour ses « role players » (Udonis Haslem en tête), Miami explore toutes les voies de recrutement dans les moindres détails. Ils ne laissent pas la moindre place au hasard. Et Duncan Robinson est la première de ces trouvailles dans l’ordre chronologique, le shooteur passé par Michigan a ainsi été signé en toute discrétion avec un « two-way contract » après une soirée de Draft sans issue…
Relégué au bout du banc durant la saison, et plutôt discret sur sa série face à New York à part pour son Game 5 à 17 points, il a profité des blessures de Tyler Herro et de Victor Oladipo pour se relancer. Il a aussi connu des moments difficiles en finale de conférence face à Boston, avec ces deux tirs grand ouvert à la fin du Game 6 notamment.
Mais le shooteur a tenu bon, symbole s’il en est que la philosophie dur au mal du Heat peut imprégner n’importe quel profil de joueur…
« Cette année a été marquée par des hauts et des bas, j’ai dû faire face à des blessures pour la première fois de ma carrière », formule ainsi le joueur de 29 ans. « J’essaie donc de faire ce que je peux en coulisses pour préparer ce genre d’opportunités, afin d’en tirer le meilleur parti. »
6 juillet 2019 : arrivée de Jimmy Butler à Miami
Juste après la Draft de Tyler Herro en juin 2019, Miami frappe un grand coup sur le marché des transferts en allant chercher Jimmy Butler du côté de Philadelphie, par l’intermédiaire d’un échange large qui impliquait donc Heat et Sixers mais aussi les Blazers (Meyers Leonard) et les Clippers (choix de Draft 2019). Joueur fait pour évoluer sous les ordres d’Erik Spoelstra et Pat Riley, et formé à Marquette comme Dwyane Wade, Jimmy Butler avait aussi de qui tenir avec sa formation à Chicago, dans la discipline de fer de Tom Thibodeau qui en avait fait un des meilleurs défenseurs.
Intenable au premier tour avec quasiment 38 points de moyenne pour faire chavirer les Bucks, « Playoffs Jimmy » a peu à peu baissé de rythme, à 25 points contre les Knicks au deuxième tour et également face à Boston en finale de conférence. Jimmy Butler a ainsi été de moins en moins prégnant offensivement contre la défense des C’s, avec « seulement » 21 points à 36% aux tirs sur les quatre dernières rencontres de la finale de l’Est. Cela ne l’a pas empêcher d’empocher le titre de MVP de la finale de la conférence Est, un trophée qu’il aurait presque refusé en compétiteur féroce…
« Je suis très reconnaissant d’avoir pu remporter le titre de la conférence Est, mais je l’ai déjà fait. Je veux gagner un titre NBA, c’est la raison pour laquelle ils ont monté cette équipe », a-t-il affirmé dans une interview sur ESPN. « Je ne joue pas pour le titre de MVP des finales de conférence. Je ne jouerai pas non plus pour le trophée de MVP des Finales, je m’en tamponne ! Je joue pour Mr. O’Brien ! »
2020 : signatures en « two-way contract » de Gabe Vincent, puis Max Strus
D’abord le 8 janvier, puis ensuite le 30 novembre, Miami a réussi deux coups de maître en 2020, allant dénicher Gabe Vincent et Max Strus, tous deux non-draftés et promis à la G-League. Les deux hommes ont graduellement gravi les échelons pour se retrouver titulaires du Heat en finale de conférence, avec des rôles importants.
« Lorsque tu t’investis pleinement dans la culture et le travail, ils te récompensent pour tous les efforts que tu fournis. C’est vraiment le principal élément qui sépare le Heat de beaucoup d’autres franchises : à quel point ils se soucient de vous et veulent développer leurs gars », a souligné Max Strus. « C’est un environnement compétitif. Il convient à des gars comme nous. Nous essayons de tirer profit de chaque opportunité, car nous ne savons jamais quand une autre se présentera, ni même si nous en aurons une autre un jour ».
S’étant fait une spécialité de donner une seconde chance à des joueurs talentueux mais oubliés des recruteurs, le Heat aime jouer cette carte à fond, aussi bien pour ses vertus économiques que pour renforcer sa cohésion collective et ses qualités mentales. Pour dénicher le « feu intérieur » que les dirigeants floridiens considèrent comme un élément aussi important que les qualités techniques ou physiques lorsqu’ils évaluent les « prospects ».
« Nous n’avons pas la même marge de manœuvre que les joueurs draftés », poursuit « le pionnier » Udonis Haslem sur ESPN. « Nous n’avons pas le luxe de faire les mêmes erreurs qu’eux. Nous n’avons pas le luxe d’être fainéant, de ne pas connaître les systèmes, ou de ne pas jouer dur comme des rookies le font. On n’a pas ce luxe quand on ne sort pas de la Draft ».
6 août 2021 : échange pour Kyle Lowry
S’il n’est plus le Kyle Lowry qui tournait à 16 points, 7 passes et 4 rebonds lors des Finales 2019 remportées par les Raptors, le meneur vétéran a tout de même su amener son savoir-faire défensif et offensif pour aider Miami à renverser plus d’une situation mal embarquée. On se souvient notamment de son Game 1 au Garden pour taper les Knicks à domicile d’entrée de jeu : 18 points, 6 passes, 5 rebonds, 4 contres.
Avec plus de 120 matchs de playoffs dans la besace, et cette fameuse bague récoltée aux côtés de Kawhi Leonard à Toronto, Kyle Lowry n’a plus ses jambes de la « Belle Epoque » mais son cerveau et sa vision du jeu lui permettent encore de rendre de valeureux services. Malheureusement, il va devoir trouver un second souffle si le Heat veut retrouver la Terre Promise dans la/les semaines à venir. Tenu à moins de 7 points, 4 rebonds et 4 passes avec des pourcentages de réussite en berne (35% à 3-points par exemple), il va devoir se sortir les tripes pour limiter Jamal Murray et les shooteurs du Colorado.
« On a une foi incroyable en nos capacités. On a de très bons joueurs de basket mais on a surtout de très bons leaders », analysait hier Kyle Lowry au micro de NBA TV. « On trouve toujours un moyen. Chaque défaite, chaque erreur de parcours fait partie de l’apprentissage. On a appris les leçons au fur et à mesure de la saison et on est maintenant là où on voulait être. »
14 septembre 2021 : signature en « two-way contract » de Caleb Martin
C’est la révélation de ces playoffs pour le Heat. Car l’explosion statistique de Caleb Martin sur cette aventure de playoffs est tout bonnement incroyable.
Coupé par les Hornets en août 2021, Caleb Martin a réussi à rebondir à Miami qui valorise avant tout le travail et la persévérance. Et ce, à tel point qu’il aurait bien pu obtenir le titre de MVP de la finale de conférence avec ses 20 points par match à un superbe 60% de réussite aux tirs. Sans lui, et sa capacité à sanctionner les impasses défensives de Boston, il n’y avait sans doute point de salut face aux C’s…
« Ce que les gens peuvent apprendre de mon histoire, c’est de bien s’accrocher à sa selle », souffle Caleb Martin sur Andscape. « Continuez à travailler, et vous allez finir par voir la lumière au bout du tunnel. Les gars qui ont été draftés avant moi vont finir par me voir aussi. C’est à ce moment-là qu’il faudra saisir sa chance. Ces playoffs sont une forme de consécration pour moi, c’est même difficile à expliquer et à comprendre. Je suis un peu sous le choc encore, indifférent, j’essaye surtout d’en profiter pleinement pour le moment. »
20 février 2023 : arrivée de Kevin Love (free agent)
C’est la dernière petite retouche apportée à l’effectif de Miami durant la saison. L’arrivée de Kevin Love en provenance de Cleveland est loin d’avoir été révolutionnaire, et on pouvait même douter du « fit » sachant que le quintuple All-Star n’est clairement pas le joueur le plus affûté de la Ligue, surtout à ce stade de sa carrière.
Mais l’intégration de l’intérieur vétéran, et déjà sacré champion avec les Cavs en 2016, s’est faite en douceur. Comme ses fameuses passes de relance qui finissent inéluctablement dans les mains de ses coéquipiers lancés pleine balle en contre-attaque se terminent par des layups faciles.
Limité défensivement, surtout face à des extérieurs après le « switch », Kevin Love pourrait tout de même être utile comme relais sur Nikola Jokic, où il pourra s’opposer au Serbe poste bas. Et puis, n’est-il pas un porte-bonheur pour le Heat, lui qui est invaincu dans toutes les séries de playoffs qu’il a vécues dans la conférence Est, sur un 15-0 en carrière ? Mieux, il a toujours atteint la finale NBA lorsqu’il a disputé les playoffs !
Tirs | Rebonds | |||||||||||||
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Joueurs | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Bp | Int | Ct | Fte | Pts |
Tyler Herro | 77 | 35.4 | 47.2 | 37.5 | 87.8 | 0.5 | 4.7 | 5.2 | 5.5 | 2.6 | 0.9 | 0.2 | 1.1 | 23.9 |
Andrew Wiggins | 17 | 32.1 | 45.8 | 36.0 | 73.1 | 1.4 | 2.9 | 4.2 | 3.3 | 2.5 | 1.2 | 1.0 | 1.8 | 19.0 |
Bam Adebayo | 78 | 34.3 | 48.5 | 35.7 | 76.5 | 2.4 | 7.2 | 9.6 | 4.3 | 2.1 | 1.3 | 0.7 | 2.1 | 18.1 |
Jimmy Butler Iii | 25 | 30.6 | 54.0 | 36.1 | 80.1 | 2.2 | 3.0 | 5.2 | 4.8 | 1.2 | 1.1 | 0.4 | 0.9 | 17.0 |
Duncan Robinson | 74 | 24.1 | 43.7 | 39.3 | 88.7 | 0.2 | 2.0 | 2.3 | 2.4 | 1.2 | 0.5 | 0.1 | 1.8 | 11.0 |
Nikola Jovic | 46 | 25.1 | 45.6 | 37.1 | 82.8 | 0.6 | 3.3 | 3.9 | 2.8 | 1.3 | 0.8 | 0.3 | 1.8 | 10.7 |
Terry Rozier | 64 | 25.9 | 39.1 | 29.5 | 85.2 | 0.7 | 3.0 | 3.7 | 2.6 | 1.2 | 0.6 | 0.2 | 1.1 | 10.6 |
Davion Mitchell | 30 | 31.6 | 50.4 | 44.7 | 70.2 | 0.6 | 2.1 | 2.7 | 5.3 | 1.7 | 1.4 | 0.3 | 2.3 | 10.3 |
Kel'el Ware | 64 | 22.2 | 55.4 | 31.5 | 68.7 | 1.8 | 5.6 | 7.4 | 0.9 | 0.9 | 0.6 | 1.1 | 1.7 | 9.3 |
Jaime Jaquez, Jr. | 66 | 20.7 | 46.1 | 31.1 | 75.4 | 1.3 | 3.1 | 4.4 | 2.5 | 1.5 | 0.9 | 0.2 | 1.2 | 8.6 |
Alec Burks | 49 | 17.6 | 42.4 | 42.5 | 77.6 | 0.3 | 2.2 | 2.5 | 1.1 | 0.6 | 0.6 | 0.1 | 0.8 | 7.3 |
Kyle Anderson | 25 | 18.4 | 49.3 | 33.3 | 78.9 | 1.0 | 2.8 | 3.8 | 2.6 | 0.7 | 0.6 | 0.5 | 1.6 | 6.7 |
Haywood Highsmith | 74 | 24.6 | 45.8 | 38.2 | 72.1 | 1.0 | 2.4 | 3.4 | 1.5 | 0.7 | 0.9 | 0.5 | 2.2 | 6.5 |
Dru Smith | 14 | 19.2 | 50.8 | 53.3 | 75.0 | 0.9 | 1.7 | 2.6 | 1.6 | 1.2 | 1.5 | 0.4 | 2.1 | 6.2 |
Kevin Love | 23 | 10.9 | 35.7 | 35.8 | 69.6 | 1.0 | 3.1 | 4.1 | 1.0 | 0.6 | 0.7 | 0.2 | 0.9 | 5.3 |
Pelle Larsson | 55 | 14.2 | 43.8 | 33.7 | 67.2 | 0.5 | 1.2 | 1.7 | 1.2 | 0.4 | 0.6 | 0.1 | 1.7 | 4.6 |
Thomas Bryant | 10 | 11.5 | 42.9 | 35.3 | 100.0 | 0.6 | 2.6 | 3.2 | 0.4 | 0.2 | 0.1 | 0.9 | 0.9 | 4.1 |
Josh Richardson | 8 | 18.7 | 28.9 | 27.3 | 100.0 | 0.8 | 0.8 | 1.5 | 1.5 | 1.0 | 1.0 | 0.1 | 2.1 | 4.0 |
Keshad Johnson | 16 | 6.1 | 69.2 | 42.9 | 44.4 | 0.4 | 1.4 | 1.8 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.7 | 2.7 |
Josh Christopher | 14 | 5.0 | 35.5 | 18.2 | 66.7 | 0.0 | 0.6 | 0.6 | 0.6 | 0.4 | 0.4 | 0.2 | 0.1 | 2.0 |
Isaiah Stevens | 3 | 1.9 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.7 | 0.7 | 0.0 | 0.0 | 0.3 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |