Le collectif des Celtics en mode rouleau compresseur face au Jazz

Ne cherchez pas plus loin la meilleure équipe de la ligue depuis le « All-Star break » : elle est à Boston. À la sortie d’une parfaite série de quatre déplacements à l’Ouest, les Celtics ont tapé une nouvelle grosse écurie de l’autre conférence, le Jazz, pour s’offrir une cinquième victoire de suite, la dixième en onze sorties. Et ceci, en signant un découpage en règle des Jazzmen qui n’ont mené que dans la première minute du jeu.

La défense des visiteurs a été submergée dès les premiers instants. Face à un collectif rayonnant et une équipe qui n’a pas raté un tir pour démarrer, le Jazz s’est retrouvé relégué à 15 unités dès la fin du premier quart-temps (39-24). La suite n’a pas été beaucoup plus réjouissante puisque les Celtics ont continué à prendre l’ascendant en s’offrant 23 points d’avance à la pause (68-45).

C’est finalement cet écart qui s’est stabilisé jusqu’à la fin puisqu’aucune tentative de comeback du Jazz n’a été à signaler, que ce soit dans le troisième quart-temps (93-68), ou dans le quatrième où l’écart est monté à 32 points…

CE QU’IL FAUT RETENIR

– Premier quart-temps parfait. Huit minutes de jeu. C’est le temps que le Jazz a dû patienter avant de voir un Celtic, Jaylen Brown en l’occurrence, rater un premier tir. C’est dire la qualité des tirs obtenus et la qualité du basket tout court proposé par les locaux qui ont inscrit 39 points dans les douze premières minutes.

– Le grand écart collectif. 37 passes décisives pour 50 tirs inscrits ! Impressionnant ratio pour les Celtics qui n’avaient jamais autant distribué cette saison que dans ce match. Dès ce premier quart-temps de jeu, ils ont enchaîné les belles séquences de circulation de la balle, accompagnée par le mouvement des joueurs et une envie contagieuse de chercher la fameuse extra-pass. Un contraste saisissant avec le jeu du Jazz chez qui Donovan Mitchell a alimenté la marque en soliste.

– Dallas menace Utah. Alors que Boston est quasiment assuré de terminer dans le Top 4 à l’Est, Utah est sur la pente inverse. Avec ces deux défaites de suite, le Jazz est sous la menace des Mavs qui disposent du même bilan et sont susceptibles de l’éjecter du Top 4, tandis que les Nuggets et les Wolves, à la lutte pour éviter la 7e place, restent en embuscade.

TOPS/FLOPS

✅ Jayson Tatum et Jaylen Brown. De l’adresse, une bonne sélection de tirs, une implication dans le jeu collectif et une bonne attitude : pas grand-chose à enlever du match des deux leaders offensifs des Celtics.

✅ Marcus Smart. Record en carrière à la passe pour le meneur des Celtics qui s’est vraiment comporté comme tel. Le bulldog de l’équipe, auteur de dix caviars dès la pause, ne s’est pas contenté d’extra-passes. On retient par exemple sa superbe offrande à terre sur un « backdoor » vers Jaylen Brown, à qui il avait demandé de couper. Outre Marcus Smart, on pourrait plus généralement citer en « top » le restant du cinq majeur des Celtics ainsi que leurs principaux remplaçants.

⛔ Les shooteurs du Jazz. Conséquence directe de tout ce qui a été écrit plus haut, le Jazz n’a pas brillé par son adresse ce soir. Face à une défense de Boston encore sérieuse, Utah a insisté comme à son habitude derrière l’arc sans trouver la mire : seulement 8/36. Malgré de bonnes positions dans les corners, Eric Paschall n’a pas converti. Idem pour Jordan Clarkson, auteur d’un airball, de Mike Conley ou de Donovan Mitchell. En face, Boston a shooté autant mais rentré… 19 paniers primés (19/36).

LA SUITE

Celtics (46-28) : réception des Wolves, dimanche

Jazz (45-28) : déplacement à Charlotte, vendredi

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.