Sur le parquet du Staples Center, les Raptors ont confirmé leur statut de meilleure équipe de l’Est en ce début de saison. Cette nuit, ils l’ont fait en l’absence de Kawhi Leonard (choc au pied à Phoenix), mais sans son meilleur joueur, Toronto a gardé sa rigueur défensive et son efficacité en attaque pour s’imposer très facilement (121-107) après avoir compté jusqu’à 31 points d’avance ! Un écart final qui ne dit pas toute la domination d’un Serge Ibaka sur une autre planète (34 points – record en carrière – à 15/17 et 10 rbds) et d’un Kyle Lowry parfait en général en chef (21 pts et 15 pds).
Il ne faut que quelques minutes pour comprendre laquelle des deux équipes joue en « back-to-back ». Après leur grosse victoire à Portland, « LA » semble à bout de souffle. Bien sûr, la défense des Raptors, de nouveau très sérieuse, explique beaucoup de choses. Mais les Lakers sont dans l’approximation offensive pendant une bonne partie du match. Idem dans la communication défensive. Kyle Lowry ne se fait pas prier pour exploiter toutes ces failles. Impressionnant dans la gestion du tempo (8 passes lors des 8 premières minutes !), le meneur sert à volonté encore plus impressionnant que lui : Serge Ibaka.
Injouable Ibaka
L’intérieur, mis rapidement en confiance par quelques tirs grands ouverts en tête de raquette, se déchaîne à la finition. JaVale McGee, dépassé et renvoyé sur le banc, Ibaka gobe le rebond offensif et punit pendant toute la soirée le « small ball » proposé par Luke Walton. Ibaka s’en va même dunker après avoir « drivé » LeBron James. « What is he doing ?! », s’interroge le commentateur local, médusé. La réponse : une démonstration individuelle (18 points à 8/8 en 8 minutes !) au cœur de la démonstration collective (17-42). Jamais dans toute leur histoire, les Lakers n’avaient été menés de 25 points après un quart-temps !
Le Staples Center est littéralement éteint alors que le show Raptors se poursuit malgré la sortie d’Ibaka. Jonas Valanciunas prend le relais et se charge d’enfoncer Ivica Zubac. Les locaux connaissent quand même un début de révolte avec quelques pénétrations musculeuses de James et les contres de McGee. Mais Los Angeles est encore beaucoup trop loin à la pause (49-71). Toronto est clairement dans la protection de sa raquette, invitant presque les rares shooteurs adverses à envoyer de loin. C’est précisément quand James aligne deux tirs lointains, les premiers côté Lakers en milieu de 3e quart-temps, que le Staples retrouve un peu de voix (77-94).
Pas de quoi déstabiliser la machine canadienne car Ibaka ne rate toujours pas un tir et un troisième homme fait également forte impression, avec ses envolées vers le cercle : Pascal Siakam. Les Californiens s’offrent malgré tout un baroud d’honneur dans l’ultime période, sans James. Portés par l’adresse de Lonzo Ball, ils reviennent à une dizaine de points obligeant Nick Nurse à renvoyer ses titulaires. Mais l’écart ne se réduira pas davantage.
Victoire autoritaire de ces Raptors (9v – 1d) qui enchaînent la nuit prochaine dans l’Utah. Les Lakers (4v – 6d) ont trois jours de repos avant la réception des Wolves.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.