Le GM des Blazers refuse l’idée de faire exploser son effectif

Le « sweep » reçu face aux Pelicans va sans aucun doute laisser des traces à Portland. Lors de l’interview de fin de saison, le GM du club, Neil Olshey, a tout de même tenu à relativiser cet échec, préférant évoquer « un mauvais duel » pour son groupe.

« Ça ne change rien du tout sur la saison », assure le dirigeant. « Je pense qu’il faut qu’on sépare les deux choses, d’une certaine façon. Nous avons perdu quatre matchs avant les playoffs mais ça n’a pas changé la façon dont tout le monde regardait l’ensemble de la campagne. Les playoffs ont mis en avant quelques problèmes face à des équipes qui jouent petit. Il y a des choses qu’on doit aborder. Mais les séries de playoffs illustrent toujours les problèmes. C’est ce que font les coachs. Ils vous affrontent quatre fois, ils trouvent vos faiblesses. Et nous allons corriger ces faiblesses durant l’été. »

Portland s’était ainsi appuyé sur le jeu sur pick-and-roll de Damian Lillard toute la saison et s’est trouvé sans solution lorsque New Orleans a décidé de forcer le meneur à lâcher la balle par tous les moyens, quitte à multiplier les impasses sur la plupart des autres joueurs de l’effectif.

Les Blazers auraient ainsi eu bien besoin d’un joueur comme Draymond Green, capable de jouer le pick-and-roll avec Damian Lillard et d’utiliser les décalages créés par les prises à deux sur le meneur. Néanmoins, Neil Olshey répète qu’il n’est pas question de faire exploser ce groupe et qu’il ne veut surtout par surréagir après la désillusion face aux Pelicans.

« Peu importe qu’on se fasse balayer, qu’on perde 4-3 ou qu’on arrive au deuxième tour. Tout est de toute façon examiné dans la franchise. Cette fois, c’était tellement extrême que je ne veux pas surréagir à un duel particulièrement défavorable, contre une équipe qui a joué un basket incroyable. On ne peut pas faire ça. On ne peut pas parce qu’on va ensuite le faire quand on va jouer ce type de basket. On va faire tout ce qu’on peut pour améliorer cet effectif, comme on le fait toujours. Mais nous n’allons pas perdre de vue le succès que nous avons eu toute la saison, et le développement de l’équipe. »

Neil Olshey ne manque d’ailleurs pas de rappeler les progrès de l’équipe, sous l’impulsion de Terry Stotts, qui était la 21e défense l’an passé et qui a fini cette saison à la 8e place dans cette catégorie.

Le problème, c’est de savoir comment Portland peut améliorer son effectif. Bloqué financièrement par les signatures effectuées au coeur d’un été 2016 frénétique (106 millions de dollars sur quatre ans pour CJ McCollum, 70 millions sur quatre ans pour Evan Turner, 41 millions sur quatre ans pour Meyers Leonard, 40 millions sur quatre ans pour Moe Harkless), la franchise n’a en effet quasiment aucune marge de manoeuvre. Encore une fois, Neil Olshey répond que le club va travailler.

« C’est toujours pareil. La Draft, les trades, le développement des joueurs, la free agency. Les gens se focalisent sur les restrictions financières. D’abord, la moitié de la ligue sera au-dessus du salary cap l’an prochain. Ça vient de l’augmentation du cap il y a deux ans, et de la hausse des dépenses. C’est comme ça. Mais il y a des millions de façons de construire une équipe et tout le monde se focalise sur une solution magique parce qu’on a une marge salariale ou une exception. Ce n’est pas forcément vrai. Si on regarde cette saison, on voit que les équipes qui ont progressé par rapport à des trades ou des mouvements à la Draft ont plus progressé que celles qui ont progressé en faisant signer des free agents. C’est comme ça que ça fonctionne. Nos gars vont continuer de progresser. Il y a encore une belle marge de progression dans notre effectif. Nous avons notre premier choix de Draft, nous serons actifs lors de la Draft, comme d’habitude. Nous avons été actifs et opportunistes pour monter des échanges également. Nous avons trouvé des joueurs de valeur et nous allons continuer de le faire. »