La saison passée, il était compliqué de lire ou d’analyser le jeu et les résultats des Pacers.
Nate McMillan avait succédé à Frank Vogel pour donner un coup de fouet à une attaque jugée prévisible et lente. L’objectif clairement avoué était d’augmenter le rythme ainsi que les points de l’équipe. Sauf que le rythme n’avait quasiment pas augmenté et que l’équipe avait dû batailler pour finalement se faire balayer au premier tour des playoffs. Une expérience décevante qui a poussé Paul George à annoncer ses envies d’ailleurs… et les Pacers à le transférer dans la foulée.
« Peu de gens nous imaginaient avoir autant de succès si vite »
Sans leur star, on s’attendait à les voir plonger mais Indiana a quasiment le même bilan que l’an passé au même stade de la saison : 28 victoires pour 23 défaites contre 29 victoires pour 22 défaites il y a un an.
« Peu de gens nous imaginaient avoir autant de succès si vite », assure Nate McMillan. « Mais on essaie toujours de créer une identité, de développer notre potentiel. En fin de saison, on fera le bilan pour savoir comment on doit construire la suite. »
Pour expliquer cette réussite, il suffit de regarder l’effectif de l’équipe. Le coach n’a pas changé, ni sa philosophie : ce sont les joueurs qui y sont plus adaptés.
« On a été capable, certaines soirées, d’établir un tempo, un rythme rapide, mais c’est quelque chose qu’on doit encore établir pleinement », poursuit le coach. « On est une équipe de petits, pas avec des grands ou des joueurs physiques. On essaie d’être une équipe défensive pugnace : forcer les erreurs des adversaires, intercepter des ballons, pour ensuite aller jouer vite. »
Trop de jeu arrêté avec Paul George et Monta Ellis ?
Si les Pacers ne jouent pas forcément beaucoup plus vite que la saison dernière (98.53 possessions par match cette saison contre 98.15 l’an passé), ils essaient par contre de mieux faire circuler le ballon et de limiter le jeu en isolation.
« La saison passée, on était une équipe différente », constate l’ancien coach de Portland. « On avait des vétérans qui avaient besoin de la balle. Paul George et Monta Ellis par exemple. Ils avaient besoin de la balle et d’un jeu arrêté. Ce groupe, cette année, a plus de mouvement car il n’y a pas de hiérarchie. »
Et Nate McMillan de se lancer dans une métaphore culinaire.
« Les gens parlent toujours de rythme et de vouloir jouer plus vite, mais il faut avoir les joueurs pour. C’est comme pour une tarte : si on n’a pas les ingrédients, alors ça ne prendra jamais. Si on a les ingrédients pour un cake, ça deviendra un cake et si on a les ingrédients pour une tarte, alors ça deviendra une tarte. Si on n’a pas les bons ingrédients, alors cela sera du gâchis. »