Pendant les 3/4 de la rencontre, la courageuse équipe de Nouvelle-Zélande a bousculé la France sans ménagement. Les Océaniens ont même compté jusqu’à 13 points d’avance sous l’impulsion des frères Webster et d’une belle adresse. Mais le salut des Bleus, malgré une terrible faillite derrière la ligne et au rebond, est finalement venu de ses remplaçants.
Mickael Gelabale en tête avec ses 11 points, bien aidé par Thomas Heurtel et un Kim Tillie encore décisif. Score final : 66-59, mais il y a beaucoup de choses à revoir avant de se présenter devant la Turquie.
Basket à huis-clos
Dans une salle en ambiance « huis clos », il est plutôt agréable d’entendre les « pick ! » et les « changes ! » des joueurs dans ce début de match. Côté tableau d’affichage, la France fait la course en tête, bien dans son basket dans les premiers instants. Joffrey Lauvergne et ses bonnes mains, Boris Diaw inhabituellement entreprenant : 10-5. Tony Parker est toujours aussi actif, même s’il manque cette fois de réussite… Comme le reste des joueurs de ce match. L’intensité défensive et les approximations priment sur le spectacle. Un vilain basket qui profite aux Tall Blacks et Tai Webster (7 points). Après 10 minutes, les Bleus sont menés d’une unité (14-13).
Forcément, la confiance commence à gagner les outsiders, qui prennent 7 points d’avance après une belle série de trois points… Un secteur où les Français sont aux pâquerettes (0/12 !). Rien n’est facile, les arbitres ne donnent rien et malgré les ajustements tactiques de Vincent Collet, les Bleus n’inscrivent aucun point. La défense sauve le coup, et personne ne marque pendant cinq minutes. Flo Pietrus et Charles Kahudi doivent s’y mettre à deux pour arracher un panier facile et s’il y a du mieux pour les coéquipiers de TP, les Blacks artillent à 3 points ! Mi-temps cauchemar : 31-23 pour la Nouvelle-Zélande.
« Tall Blacks’s on fire, your defense is terrified »
Bouffés au rebond (40 à 26), les Français sont battus sur toute la ligne dans la combativité. En début de deuxième mi-temps, les Tall Blacks vont prendre 5 rebonds offensifs sur la même action ! Ça tombe dedans tôt ou tard et la frénésie de trois-points ne s’arrête pas. L’écart monte même à +13 avant le réveil de Nando De Colo ! Plus agressif, le Moscovite tente de montrer la voie mais il n’y a rien à faire : l’adresse longue distance, mise en relief avec la leur (10/21), fait extrêmement mal. Isaac Fotu moissonne au rebond, Corey Webster sanctionne et le calvaire continue. 48-38 après trois quart-temps.
Il faut attendre la 31e minute du match pour voir Mickael Gelabale inscrire le premier tir primé des Bleus dans cette rencontre. Le Guadeloupéen (11 unités) débloque la France qui comble les dix points d’écart en moins de quatre minutes ! Kim Tillie omniprésent, c’est lui qui donne l’avantage aux hommes de Vincent Collet. Avec Thomas Heurtel, c’est la bonne formule du soir à Manille pour une France à deux visages, qui inflige un 22-4 aux Blacks. C’est le coup de massue pour eux. Malgré un baroud d’honneur de l’excellent Corey Webster, ils n’arriveront pas revenir dans ce match.
Docteur France et mister Bleus
Score final : 66-59. L’équipe de France revient de nulle part dans ce match. Menée de dix points à dix minutes de la fin, elle va faire la différence en moins de cinq minutes pour mettre de vaillants Néo-Zélandais au fond du trou.
Les Bleus peuvent remercier Nando De Colo dans le troisième quart-temps, puis le trio Gelabale-Tillie-Heurtel, ultra-décisif dans la dernière période pour cette victoire au couteau, face à des Tall Blacks combattifs et adroits. Les trois premiers quart-temps seront à oublier pour Boris Diaw et les siens avant d’affronter la Turquie en demi-finale, samedi.
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