Depuis quelques jours, Nicolas Batum passe par tous les sentiments possibles et imaginables. La joie de la victoire dans le Game 5, la tristesse de la perte de sa grand-mère, l’euphorie de la naissance de son premier enfant, la douleur de son entorse de la cheville, et finalement la déception d’une défaite dans le Game 6…
« J’ai essayé, j’ai essayé… Mais mon pied est énorme. J’ai tout essayé, mais je ne peux pas bouger latéralement » a-t-il expliqué dans le vestiaire. « Je pénalisais mon équipe plus que je ne l’aidais, et j’ai dit au coach de ne faire appel à moi qu’en cas de besoin. »
Le Français a aggravé sa blessure à la cheville et la volonté ne peut pas tout. C’est du banc qu’il a regardé toute la deuxième mi-temps.
« Depuis le Game 2, j’essaie de revenir, et j’ai tout essayé. Mais je ne peux pas aider l’équipe, et c’est une situation très compliquée pour moi. »
« Personne ne veut manquer un Game 7 »
Pourtant, après quelques heures de sommeil pour assister à la naissance de son fils, il y croyait vraiment.
« Au réveil, c’était bon. C’était très douloureux après le match mercredi soir, et encore jeudi, mais ce matin, ça allait. Mais finalement la douleur était pire qu’il y a deux jours. J’ai essayé mais je me suis trop appuyé dessus. »
Physiquement, le corps lâche, mais la tête résiste après une semaine vécue à 200 à l’heure.
« C’est une semaine difficile car j’ai aussi perdu ma grand-mère il y a deux jours. C’est une semaine étrange. Je me blesse au genou. Je me blesse à la cheville. Puis je perds ma grand-mère, puis mon fils naît. C’est difficile de se reposer. »
Papa heureux mais épuisé, sera-t-il dimanche en tenue ?
« On verra comment je me sens samedi et dimanche, mais personne ne veut manquer un Game 7. On verra… »