Dallas – LA Clippers : DeAndre Jordan sonne la révolte

« La panique est en dehors du vestiaire, pas à l’intérieur ».

Quand Doc Rivers joue au père peinard, il est dans son rôle. Le terme choisi n’est pas anodin, la sémantique est maline car non, les Clippers ne sont pas encore rongés par le sentiment que la saison se dérobe sur leurs talons. Mais qui peut croire après la semaine écoulée et la blessure de Blake Griffin, absent pour 3 à 4 semaines, que Lob City trace son chemin en sifflotant, serein et sûr de ses forces. Pas nous et comme le Doc a parfois le cul bordé de spaghettis, le hasard lui a renvoyé Monta Ellis et Tyson Chandler aux vestiaires après quatre minutes. Déjà privés de Rajon Rondo, les Mavs laissent Chris Paul (25 pts, 13 passes) et surtout DeAndre Jordan (22 pts et 27 rbds, record en carrière) profiter des trous dans la cuirasse. En remportant chaque quart temps, L.A s’impose logiquement (98-115) et se rassure.

39 secondes, c’est le temps qu’il a fallu à Tyson Chandler pour se blesser à la cheville après une faute de Spencer Hawes, titularisé au poste 4, sur un lay up a priori anodin. Et de un. Quatre minutes, c’est le temps qu’il aura fallu à Monta Ellis pour faire couiner sa hanche et quitter le parquet. Il ne reviendra pas. Et de deux. Sans trois membres du cinq majeur (si on ajoute Rondo), Dallas reste la tête haute grâce aux 13 points de Charlie Villanueva (26 pts au total) dans les cinq dernières minutes du premier quart. Mais quand leur meilleur scoreur et leur pilier de raquette soignent leurs bobos, les Mavs n’ont pas les armes face à un DeAndre Jordan monstrueux et un CP3 patron.

Dallas malchanceux

Une action résume bien l’impuissance des Texans, maladroits (40%), une faute de judoka de « David » Devin Harris contre « Goliath » Jordan dans la raquette. L’écart est alors de 18 pts dans le dernier quart temps. Le record de saison de Chandler Parsons au rebond (12) n’aura servi à rien. Logiquement sans Blake Griffin, Jamal Crawford (22 pts) a pris beaucoup de shoots, un peu trop même : autant à lui seul que le duo Redick-Barnes (24). Mais l’essentiel est ailleurs puisque les Clippers mettent fin à une série de quatre revers de suite, et ils prouvent qu’ils peuvent gagner chez un concurrent direct, sans Griffin.

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