Hawks – Warriors : l’oeil du Teague

Le duel tant attendu entre les deux leaders de conférence a tenu toutes ses promesses. Dans sa salle, devant ses fans, chauffés comme jamais, Atlanta a pris le meilleur sur Golden State, en s’imposant 124-116. Avec 8 joueurs à 9 points et plus, c’est encore le collectif des Hawks qui a tiré son épingle du jeu, à l’image du 4e quart-temps de feu de Mike Scott (17pts, 3/3 à 3pts), venu épauler Jeff Teague (23 pts, 7 pds), Al Horford (12 pts, 14 rbds) et Paul Millsap (21 pts) au meilleur moment. Un match dans l’ère du temps (60 tirs à 3 points tentés), dans lequel les Splash Brothers (55 pts), pris à leur propre piège, ont craqué les premiers, et ce malgré la belle perf’ de Draymond Green (20 rebonds, record en carrière). La belle série de Golden State qui restait sur trois succès consécutifs à la Philips Arena s’arrête là. Celle des Hawks se poursuit en revanche, avec cette 12e victoire de suite à la maison.

Au niveau sportif, ce match était le premier grand rendez-vous de cette saison régulière. Entre d’un côté les Warriors, prétendants attendus au sein d’une conférence Ouest pourtant bouillante. Et de l’autre, un véritable ovni, tout droit venu de Georgie, au jeu décapant et impressionnant d’efficacité. Dans une ambiance électrique, digne d’un match de play-offs, ATL a tenu son rang, et confirmé tout son potentiel.

Les Hawks la joue « à la Warriors »

C’est Jeff Teague qui lance les hostilités en bâchant une tentative à 3 points de Steph Curry pour filer au dunk et forcer le premier temps mort des Warriors. Le fils Curry conclut un 7-0 par un 3 points tout en toucher en guise de réponse. Golden State prend alors la direction des opérations, (21-25) mais les locaux survivent grâce à des éclairs de génie, tout en spontanéité. De la part de Dennis Schroder d’abord, qui réussit un magnifique lay-up avant de provoquer l’interception sur la remise en jeu de David Lee. Sa passe instantanée pour Kyle Korver qui dégaine à 8 mètres en première intention fait ensuite rugir une nouvelle de plaisir une Philips Arena remplie et gonflée à bloc (34-34). Comme les Warriors savent habituellement si bien faire, les Hawks assènent les paniers comme des uppercuts en contre.

Andrew Bogut fait le boulot en dessous (7 rbds, 3 blocks à la pause), mais Korver remet ça, toujours en transition, après une passe dans le corner d’Al Horford, improvisé meneur (47-48). L’agressivité des Hawks (12 lancer-francs tentés, 11 réussis à la pause, seulement 2 pour les Warriors) est récompensée, et compense leur maladresse au tir (37% à la mi-temps), alors que les deux équipes se quittent dos à dos à l’heure du repos (52-52).

Mike Scott tient tête aux « Splash Brothers »

Korver et Teague font mouche derrière l’arc au retour des vestiaires, et relancent les Hawks dans une nouvelle dynamique. Mais Al Horford concède bêtement sa 4e faute en attaque, et laisse ses coéquipiers prématurément dans le 3e quart. Alors qu’ils étaient restés discrets en première mi-temps, les « Splash Brothers » font le spectacle en dégainant de toutes parts à 3 points. Avec cinq très gros shoots qui permettent aux Warriors de rester au contact. Le jeu se durcit, et aucune équipe ne veut lâcher le morceau. En s’invitant au festival, Mike Scott répond à Leandro Barbosa et score deux paniers à 3 points qui placent les Hawks à +4 alors que se profile le dernier acte (89-85).

Korver, « natural born scorer »

Atlanta maintient le rythme avec l’aide de Schroder et Scott qui font preuve de beaucoup de culot. Les deux joueurs sortis du banc vont frapper un grand coup en alignant un 7-0 en un éclair. Les fautes et les techniques se succèdent mais les Hawks ne baissent pas d’intensité dans leur rigueur défensive. En attaque, Korver et Scott récompensent à nouveau les efforts de tout un groupe en trouvant la mire de loin en première intention. Cette fois, les Warriors ne reviendront pas (112-103). En patron, Jeff Teague, qui a remarquablement soutenu la comparaison avec son compère Curry, ne tremble pas au lancer (8/8 dans le money-time) et permet au meilleur bilan de la NBA de marquer un peu plus son territoire (124-116).

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