« En NBA, je m’attends toujours à de l’inattendu. »
En commentant avant le match l’échange avec Toronto, Mike Malone résumait sans le savoir la bande annonce d’une surprenante victoire, la seconde consécutive des Kings (112-97). Emmené par un trio Cousin-Williams-Thomas impérial (87 pts à eux trois), Sacramento donne la leçon à des Mavs maladroits (38,9%). Le tout sous le regard de Rudy Gay ovationné lors de la présentation des équipes.
Tous les pensionnaires NBA le répètent à l’envie comme un refrain interminable de variété dominicale : dans cette ligue, il faut savoir saisir chaque opportunité quand elle se présente ! Pour le lutin Isaiah Thomas, jusque-là prétendant au titre de meilleur sixième homme ou de meilleure progression, le départ de Greivis Vasquez signifie la fin d’une époque, et le début d’une autre.
Isaiah Thomas, l’accélérateur de particules
Désormais titulaire, le 60e choix de la draft 2011 avait beaucoup de choses à prouver face aux Mavs, pour sa première présence de la saison dans le cinq. Toujours cette fameuse opportunité, celle en l’occurrence d’acquérir un autre statut, et par effet domino un contrat plus juteux. Le feu follet ne s’est pas troué.
C’est sous son impulsion – 10 pts et 3 passes dans le premier quart temps – que Sacramento a vite frappé le match du sceau de son autorité. Après s’être construit un premier matelas de 11 pts sous la houlette de son dragster, les Kings prennent 16 longueurs d’avance alors que DeMarcus Cousins fait mumuse devant DeJuan Blair et Samuel Dalembert. La tête de mule numéro un de la capitale californienne rend une impressionnante copie à la pause : 19 pts et 10 rbds.
Record en carrière pour Derrick Williams
Heureusement que Monta Ellis (13 pts à la mi-temps) permet aux Texans de limiter les dégâts (57-47 à la pause), eux qui par la grâce d’un 22-4 ponctué par Dirk Nowitzki (18 pts, 7 passes, 6 rbds) étaient repassés devant en milieu de deuxième quart. Le troisième quart temps voit s’inviter le troisième larron du feu d’artifice offensif des Kings, Derrick Williams. Précis à 7m25 (3/5), spectaculaire et efficace (5 interceptions et 12/16 aux shoots au final), l’ailier transfuge de Twin City enfonce Dallas avec ses 13 pts. Thomas et Cousins complètent de 11 unités chacun : le champion 2011 est KO (92-73 après le 3e quart temps), il ne se relèvera pas !
L’écart montera carrément à 24 pts dans le dernier quart avant que le garbage time permette aux Texans de réduire la voilure. Sans Rudy Gay, installé en loge et applaudi par la foule en début de match, Sacramento a livré une de ses meilleures partitions offensives de la saison. Arrivé à la Sleep Train Arena sur trois succès consécutifs, Dallas – 5/27 à trois points et 39 rbds contre 51 aux Kings – subit sa deuxième défaite dans ses 17 dernières oppositions devant Sacramento, qui depuis 2006 n’a remporté que 4 des 27 confrontations avec la franchise de Mark Cuban.
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