Les retrouvailles entre Gregg Popovich et son ancien disciple Brett Brown ont tourné court cette nuit, au Wells Fargo Center. La faute à une équipe de San Antonio venue dicter sa loi en Pennsylvanie, et repartie avec une nouvelle victoire fleuve (109-85), la 7e en 8 matches. Le tout presque sans forcer, et sans Tim Duncan, ménagé.
Fidèle à leurs valeurs, les Spurs ont gagné en équipe (10 joueurs à 6 points et +). Quant au duel, entre Parker et Carter-Williams, là aussi, il faudra repasser. TP a dirigé, dominé (14 pts à 7/12, 9pds), et MCW a regardé faire le patron (8pts, 2/11, 4 pds). Vous avez dit démonstration ? Une de plus seulement pour les Texans déjà confortablement installés à la tête de la conférence Ouest.
Les Spurs sur leur lancée
L’opposition n’aura guère duré plus longtemps que la veille, sur le parquet du Madison Square Garden, ou à peine un quart-temps de plus. Pourtant, comme face aux Knicks, les Spurs avaient géré un premier quart à sens unique, débutant par un 6-0 et le terminant sur 13-0 grâce aux missiles lointains des rentrants Ginobili et Bellinelli (13-31). Un premier acte qu’ils se sont rendus facile, en étouffant leur adversaire dès les premières minutes.
Philly réagit, Green empile, Parker déroule
Mais au moment où Brett Brown commençait à se dire que la soirée risquait d’être bien longue, ses Sixers ont eu une réaction d’orgueil, portée par les nouveaux patrons, Spencer Hawes et Evan Turner. Un 10-0 qui forçait Gregg Popovich à arrêter le jeu et à répéter ses principes de bases aux Spurs qui avaient repris à 0/4 au tir. Son temps mort n’a pas tardé à porter ses fruits, puisque derrière, les Texans convertissaient 9 de leurs 11 dernières tentatives avant le repos, dans le sillage d’un Tony Parker au jeu diablement efficace. Danny Green, incandescent du côté de la big Apple, manquait de rentrer aux vestiaires à 5/5 à 3 points si son tir au buzzer de la pause n’avait pas frappé le fond du cercle.
RAS à SAS
Malgré l’absence de Tim Duncan, tous les ingrédients sont là côté San Antonio, et la comparaison fait déjà mal à la mi-temps (38-57) : une défense des plus sérieuses, une adresse extérieure diabolique (8/16), un ballon qui tourne bien, le tout avec un jeu d’attaque patient, une utilisation judicieuse du pivot Splitter, et un chef d’orchestre en mode pilote automatique. Parker alternait à merveille entre distribution et conclusion, là encore avec efficacité afin de guider son équipe vers une victoire tranquille (eh oui, ça existe).
Circulez, y’a bientôt plus rien à voir
Logiquement, le gouffre entre les deux équipes n’allait pas s’estomper au retour des vestiaires. Et les Spurs repartaient d’ailleurs sur le même rythme, collant un 18-8 à la défense de Philly en moins de 6 minutes grâce à leur trio Parker-Green-Leonard. L’écart montera donc jusqu’à +29 avant de se stabiliser autour des 20 points d’écart. Probablement la volonté de coach Pop’, par compassion envers son ancien assistant Brett Brown, qui a pu mesurer au passage le reste du chemin à parcourir pour ses jeunes pousses, avant d’arriver aux sommets.
Bobo fait le boulot, Nando rentre à nouveau
Comme la veille, Nando De Colo est entré en jeu, dans le 4e quart-temps, offrant aux fans français l’opportunité pas si fréquente en NBA de le voir évoluer aux côtés de ses compatriotes Parker et Diaw pour quelques minutes. En scorant à 3 points, le n°25 texan participait également à l’effort venu du banc, auteur de 45 des 109 points de San Antonio (26 pts pour le banc des Sixers). En enchaînant deux paniers de suite aux côtés des « benchers », Boris Diaw, toujours aussi à l’aise, a lui aussi déroulé, à l’image de cette équipe « smart » qui lui ressemble tellement. Et comme la veille, la rencontre, bouclée en à peine deux heures, a largement tourné à l’avantage des Spurs une fois écoulées les 48 minutes de temps de jeu effectif (85-109).
S’il y a bien eu une rencontre, sur le papier, entre les jeunes Sixers promis aux bas fonds, et les Spurs déjà en mode rouleau compresseur, il n’y a pas vraiment eu de match, sur le parquet. A voir, mercredi soir, si les Wizards à l’effectif prometteur feront mieux du côté de l’AT&T center face à des Spurs partis comme des fous à la conquête du meilleur bilan de la NBA. Dans le même temps, Philly tentera, tant bien que mal, de réagir, en recevant les Rockets un autre redoutable pensionnaire de la Southwest division.
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