On continue nos bilans de mi-saison avec cette fois un zoom sur les Most Improved Player. Un trophée qui peut faire décoller et relancer des carrières, avec à la clef le plus souvent un gros contrat bien confortable (n’est-ce pas Boris Diaw…).
La cuvée 2009 du MIP est de grande qualité, les candidats potentiels se bousculent, et il n’est pas facile de dresser une hiérarchie claire et incontestable.
Mais gouverner c’est faire des choix comme dirait Sir Winston, alors à la barre du vaisseau Basket USA on a réussi à trancher. Voici notre top 5.
- Danny Granger (Indiana Pacers)
Avec le départ de Jermaine O’Neal et la blessure de Mike Dunleavy Jr, l’ailier des Pacers a dû endosser un rôle de leadrr et go-to-guy pour la première fois de sa jeune carrière. Le bilan à la mi-saison est impeccable: 26,2 points de moyenne, contre 17,6 la saison passée. Ajoutez-y 5 rebonds et 3 passes. Ses pourcentages de réussite à 2 et 3 pts sont quasiment les mêmes que la saison passée avec cette fois une pression accrue. La gonfle passe par lui en priorité désormais à Indiana, où il est devenu le Mister Clutch à l’image de son shoot miraculeux à Phoenix. Granger a progressé dans la fluidité de son shoot en sortie de dribble, un facteur important de sa nouvelle dimension. - Paul Millsap (Utah Jazz)
31,8 minutes par match passées sur les parquets cette saison, soit dix de plus que sa moyenne en carrière jusque-là. L’ailier fort de Salt Lake peut bénir la blessure de Carlos Boozer, avec plus de responsabilité il a su prouver qu’il était une vraie valeur ajoutée pour la franchise. Il a la deuxième plus grande progression de la ligue au ratio dit de l’efficacité et ses chiffres plaident sa cause : 15,3 pts (8,1 la saison passée), 9,5 rbds (5,6), 56% de réussite aux shoots (50). Souvent plus petit que ses adversaires dans la raquette, Millsap profite de sa technique et sa faculté désormais beaucoup élevée à dribbler avant de shooter pour faire le move qui tue. - Devin Harris (New Jersey Nets)
Il joue à peine trois minutes de plus que la saison passée mais plante neuf points de plus (21,8 , 6 passes). Voilà une donnée qui cerne les contours de la progression de l’ancien bouc émissaire de Dallas, devenu premier artisan de la belle saison des Nets, plus forts qu’attendus. Il lui a fallu le départ de Jefferson pour enfin arrêter de se cacher derrière des gros scoreurs. Les attaques passent par lui désormais, chaque ballon. Son premier pas, sa faculté en un contre un en font l’arme fatale d’une franchise qu’il représente parfaitement. Un vent frais souffle sur l’Hudson, il s’appelle Devin Harris, un as enfin sorti de l’ombre. - Jameer Nelson (Orlando Magic)
Le doublé pour le Magic ? Après Turkoglu l’an passé, Nelson est un très, très sérieux candidat pour le MIP, lui qui au sein d’une franchise où Lewis, Howard et Hedo passent avant lui, a su se révéler et devenir l’un des meilleurs meneurs du moment en NBA. Sa démonstration dans la victoire face aux Lakers a été la confirmation de sa brillante saison : 17,1 pts contre 10,9 la saison passée, et 5,4 passes. Son temps de jeu, son adresse à trois points et ses passes décisives n’ont pas spectaculairement progressé contrairement à son scoring, mais c’est dans son impact, ses responsabilités qu’il a franchi un palier. Il lit mieux les défenses, contrôle mieux le cuir. En clair c’est un patron maintenant. - Wilson Chandler (New-York Knicks)
Son scoring a doublé (14 pts par match), son temps de jeu augmenté de 14 minutes en moyenne, tout ça grâce à l’arrivée de Mike D’Antoni et son système si atypique. David Lee et Chris Duhon sont aussi aux Knicks les grands gagnants de la nouvelle ère, avec des statistiques en hausse, mais Chandler a lui progressé non seulement dans les chiffres mais surtout dans son jeu. Il est arrivé dans la ligue comme un athlète, il est désormais un ailier élégant, shooteur, fin en pénétration et à l’aise le cuir en main, ce qui n’était pas le cas en NCAA. Très bon en périmètre, Chandler bénéficie aussi de l’absence de Stephon Marbury. Il a saisi sa chance après avoir façonné son nouveau style. On l’adore, sincèrement. Et c’est pas la première fois qu’on le clame.
Mentions : Nene Hilario (Nuggets), Nate Robinson (Knicks), Marquis Daniels (Pacers),Andrea Bargnani (Raptors), Rodney Stuckey (Pistons).
Crédit photo : Michael Ponomarenko – France Sports
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