Coupée par les Valkyries alors qu'elle venait de reposer le pied sur le sol des Etats-Unis après le titre européen rempotée avec la Belgique, Julie Vanloo passe par toutes les émotions depuis quelques jours, et l'ascenseur émotionnel a continué jeudi, puisqu'elle a appris qu'elle prenait la direction de Los Angeles. Ou plutôt de New York où les Sparks défiaient la nuit dernière le Liberty…
Très affectée à l'idée de quitter la nouvelle franchise de la Baie, la championne d'Europe belge a payé, elle-même, son billet d'avion pour faire San Francisco – New York. Là-bas, il lui fallait attendre très précisément 17h pour être officiellement une nouvelle joueuse des Sparks, et entrer dans le vestiaire ! « J’étais juste assise là à regarder l’heure passer très lentement, et j’attendais ce moment à 17h, cet appel téléphonique », a raconté Julie Vanloo. « Le rêve passe avant tout. Ça ne me dérange pas. J’aurais pu rester là une heure de plus. »
Entrée en jeu dans le deuxième quart-temps après ce long périple, Julie Vanloo n'a joué que deux minutes, et les Sparks ont subi leur 13e défaite en 18 matches, et elles pointent toujours à l'avant-dernière place de la ligue. Mais le plus important, c'est qu'elle puisse tourner la page de ce limogeage et se projeter vers un nouveau challenge.
« Dans la famille Vanloo, on continue. On ne s’apitoie pas. On avance »
« Je ne suis pas là pour jeter la pierre à Golden State », assure-t-elle. « Quand on est avec sa famille et ses amis, c’est une autre histoire que d’être seule à l’autre bout du monde à essayer de comprendre ce qui se passe. Je viens d’une famille où on continue d’avancer. Ma mère a perdu ses parents dans un accident de voiture quand elle avait 18 ans. Elle dit toujours : si personne n’est mort, on continue. Et puis mon père a été alcoolique pendant très longtemps, et il est sobre depuis vingt ans. Dans la famille Vanloo, on continue. On ne s’apitoie pas. On avance. »
À Los Angeles, Julie Vanloo retrouve sa compatriote Julie Allemand, et cette dernière raconte l'arrivée de sa coéquipière en sélection. « C’était dingue, on était dans le vestiaire et on l’attendait. Elle était dehors à attendre » confirme-t-elle. « Je suis tellement heureuse, tellement enthousiaste pour elle. D’abord, heureuse de l’avoir dans l’équipe. Elle va beaucoup nous apporter, mais heureuse pour elle parce que ces derniers jours ont été dingues. »