« Si vous ne connaissiez pas Derrick White, maintenant vous savez qui c’est ! Ce gars a été phénoménal pendant toute l’année ! ». C’est ce qu’a lancé Marcus Smart samedi soir après l’exploit de son coéquipier dans le Game 6. Au buzzer, le discret arrière des Celtics a sauvé la saison de sa formation et empêché le Heat d’accéder aux Finals.
Mais ce panier de légende fait oublier l’impact de White sur l’ensemble de la rencontre, que ce soir en attaque avec 11 points et ses 6 passes décisives, mais aussi en défense où il limite Jimmy Butler à un 0 sur 6 aux tirs lorsqu’il a défendu sur lui, ou lorsqu’il n’encaisse qu’un panier sur 12 lorsqu’il conteste un tir des joueurs de Miami. Sélectionné dans la Second All-Defensive Team, White est le meilleur contreur de la NBA parmi les arrières, et Brad Stevens est fier d’être allé le chercher à San Antonio en février 2022.
Derrick White possède « un super pouvoir »
« Le meilleur compliment qu’on puisse faire d’un joueur, c’est sans doute de dire qu’il rend tous les autres meilleurs » explique le président des Celtics. « Et combien de joueurs sont capables de le faire quand on les met sur le terrain ? Je pense que c’est un super pouvoir ! »
Formé dans une université de division II, puis passé par la G-League à son arrivée en NBA, White est le type même de joueur auquel on ne prête pas attention. Il n’est pas très grand, ni costaud, et ce n’est pas une grande gueule. C’est un peu le Monsieur Tout Le Monde de la NBA, et lorsqu’il arrive à la salle, il est simplement en jogging. C’est la discrétion et la sobriété incarnées, mais il avait tapé dans l’oeil de Stevens lors des rassemblements de l’équipe des Etats-Unis.
« C’est très rare que l’on se dise, oh mon dieu, il gueule, et ce serait tellement amusant de jouer avec lui » se souvient Stevens. « Il est très à l’aise avec ce qu’il est. Il s’intéresse à l’équipe. Et il est vraiment bon. Il joue dans le bon tempo. C’est un très bon défenseur. Il fait toujours l’extra-passe. Il est très énergique sur le terrain. C’était très visible dans tous ces domaines ».
« Le joueur le plus sous-estimé de la NBA » ?
Ce même Stevens tenait à ce qu’il rejoigne les Celtics, et sans doute que ses liens avec Gregg Popovich lui ont permis de le récupérer la saison passée. Il va lâcher Josh Richardson, Romeo Langford, un premier tour de Draft et un « swap » de choix de Draft pour l’arracher aux Spurs. On connaît la suite… Les Celtics se transforment en une forteresse imprenable, et ils survolent la deuxième partie de championnat pour atteindre les Finals.
Cette saison, White s’impose comme le complément idéal de Jaylen Brown et Jayson Tatum par sa capacité à défendre sur les meilleurs attaquants adverses. Certaines dirigeants le considère même comme « le joueur le plus sous-estimé » de la NBA. En prime, le voilà qui signe le panier de ces playoffs avec ce « game winner » venu de nulle part, pour reprendre l’expression de Jaylen Brown.
« Derrick fait tout ce qu’il faut pour gagner une possession. Il se donne vraiment à fond, et il est vraiment intelligent. Et il a toujours un second souffle » conclut Stevens. Ce « second souffle », c’est cette course vers le cercle pour récupérer le shoot raté de Marcus Smart, et offrir aux Celtics la victoire dans le Game 6 et l’espoir de réaliser le plus grand exploit de l’histoire de la NBA : remporter une série de playoffs après avoir été menés 3-0.
Derrick White | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2017-18 | SAN | 17 | 8 | 48.5 | 61.5 | 70.0 | 0.3 | 1.2 | 1.5 | 0.5 | 0.5 | 0.2 | 0.4 | 0.2 | 3.2 |
2018-19 | SAN | 67 | 26 | 47.9 | 33.8 | 77.2 | 0.5 | 3.2 | 3.7 | 3.9 | 2.2 | 1.0 | 1.4 | 0.7 | 9.9 |
2019-20 | SAN | 68 | 25 | 45.8 | 36.6 | 85.3 | 0.5 | 2.8 | 3.3 | 3.5 | 2.2 | 0.6 | 1.3 | 0.9 | 11.2 |
2020-21 | SAN | 36 | 30 | 41.1 | 34.6 | 85.1 | 0.4 | 2.6 | 3.0 | 3.5 | 2.5 | 0.7 | 1.2 | 1.0 | 15.4 |
2021-22 * | All Teams | 75 | 29 | 42.1 | 31.2 | 86.4 | 0.5 | 3.0 | 3.5 | 4.9 | 2.3 | 0.9 | 1.6 | 0.8 | 13.2 |
2021-22 * | SAN | 49 | 30 | 42.6 | 31.4 | 86.9 | 0.5 | 3.0 | 3.5 | 5.6 | 2.4 | 1.0 | 1.8 | 0.9 | 14.4 |
2021-22 * | BOS | 26 | 27 | 40.9 | 30.6 | 85.3 | 0.5 | 2.9 | 3.4 | 3.5 | 2.2 | 0.6 | 1.2 | 0.6 | 11.0 |
2022-23 | BOS | 82 | 28 | 46.2 | 38.1 | 87.5 | 0.6 | 2.9 | 3.6 | 3.9 | 2.2 | 0.7 | 1.2 | 0.9 | 12.4 |
2023-24 | BOS | 73 | 33 | 46.1 | 39.6 | 90.1 | 0.7 | 3.5 | 4.2 | 5.2 | 2.1 | 1.0 | 1.5 | 1.2 | 15.2 |
2024-25 | BOS | 76 | 34 | 44.2 | 38.4 | 83.9 | 0.9 | 3.6 | 4.5 | 4.8 | 1.8 | 0.9 | 1.7 | 1.1 | 16.4 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.