Sous les sifflets de ses anciens fans, Kawhi Leonard se contente de laisser le jeu venir à lui. C’est lui qui trouve Paul George puis Ivica Zubac sous le cercle pour aider les Clippers à réaliser un bon début de match.
Rapidement, Doc Rivers ouvre son banc et donne des minutes à ses jokers de luxe. Comme souvent, Montrezl Harrell et JaMychal Green répondent à l’appel. Les Spurs sont dans le dur. Le talent à la création de Lou Williams et l’adresse de JaMychal Green ou Patrick Beverley font des ravages et les hommes de Gregg Popovich ne peuvent pour l’instant que constater les dégâts (28-20).
Mais, il y a du mieux dans les dernières secondes de ce premier acte. En leaders offensifs, DeMar DeRozan et Patty Mills trouvent l’accès au cercle et San Antonio est de retour à une possession (30-27).
Un match de séries
À cheval sur les deux quart-temps, les Spurs infligent carrément un 18-2 à leurs vis-à-vis, et le public, pas gâté ce mois-ci, donne de la voix (38-30). En face, les Clippers ne jouent pas bien, tout simplement. Chacun veut faire la différence individuellement et ce n’est pas la bonne solution. Sauf que cette équipe possède des joueurs capables de faire la différence à tout moment. En moins de deux minutes et grâce à Leonard et Harrell, les deux équipes se retrouvent au coude à coude (38-38). Timide jusqu’à présent, Kawhi Leonard commence à poser de gros problèmes à son ancienne équipe. Plus rien le lui résiste, et il se met à scorer dans toutes les positions. Parfois même avec la faute !
La fin de quart-temps est disputée et les deux équipe se rendent coup pour coup. LaMarcus Aldridge est recherché par ses coéquipiers poste bas et ce dernier arrive malgré la pression défensive adverse à scorer. À la pause, les deux équipes sont au même niveau (53-53).
Les hommes de Pop ont engrangé de la confiance à l’image d’un Derrick White qui score par trois fois à 3-points. Le meneur des Spurs enflamme la salle et met le doute dans les têtes californiennes (68-64). En fait, plus rien ne résiste aux Spurs qui sont entrain de dominer dans tous les compartiments du jeu. Défensivement, San Antonio est parfait. Les cinq joueurs sont « connectés » et Los Angeles n’y arrive pas. Le moindre déplacement est contesté, la moindre aide est réalisée avec brio et le moindre rebond est arraché. Les Spurs ont mis un coup derrière la tête de Paul George et sa bande. À 12 minutes du terme, San Antonio mène de 11 points (82-71).
La défense de fer texane
Les Clippers n’y sont plus du tout depuis le retour des vestiaires. Collectivement, il n’y a plus rien et Doc Rivers n’a pour l’instant pas les solutions face à la défense agressive des Texans. Inscrire le moindre panier est une épreuve compliquée pour les Clippers. Même George et Leonard n’y arrivent pas et ils doivent s’y reprendre à plusieurs reprises. En défendant haut, et bien, San Antonio se projette rapidement en zone d’attaque et le collectif de cette jeune équipe fait la différence. La balle circule parfaitement bien et les tirs sont pris dans le bon tempo.
Tout va pour le mieux pour les Spurs. La preuve, DeMar DeRozan inscrit son premier tir à 3-points depuis janvier dernier et tout le banc est debout pour le féliciter. Trouvé par Derrick White, LaMarcus Aldridge peut s’envoler pour le alley-oop puis c’est Rudy Gay d’un dunk surpuissant sur Ivica Zubac qui fait exploser la salle. À l’arrivée, les Spurs s’imposent 107-97 pour ponctuer un mois de novembre très compliqué. On saura très vite si c’est un succès déclic pour les troupes de Gregg Popovich.