La course au meilleur rookie : Ben Simmons et Donovan Mitchell se tirent toujours la bourre

Pendant que Donovan Mitchell qualifie Utah pour les playoffs, et que la franchise fait sa pub pour le trophée de rookie de l’année, Ben Simmons enchaîne les triple double et les victoires avec Philadelphie, qui vient d’enchaîner contre Dallas un quatorzième succès de rang. Sur la série, l’Australien tourne même en triple double avec 14.7 points, 10.9 passes et 10.1 rebonds, une première dans l’histoire de la ligue sur une série de dix victoires ou plus.

De quoi marquer quelques points précieux dans cette course au ROY qu’il se voit gagner : quand ESPN lui demande son favori, il répond : « Moi, à 100% ». Pourquoi ? « J’ai été solide toute l’année, il suffit de regarder les chiffres, ceux qui connaissent le basket savent » justifie-t-il.

À la même question, Donovan Mitchell, auteur de 28 points, 9 rebonds et 8 passes hier soir pour valider le tickets de playoffs de son équipe, botte lui en touche : « Je n’y pensais pas en octobre, pourquoi j’y penserai maintenant ? » Sauf qu’en octobre, il n’était qu’un 13e choix de draft et qu’il est aujourd’hui le meilleur marqueur de la quatrième équipe de la conférence Ouest.

« Être dans le Top 4 à l’Ouest est une plus grande réussite pour moi » assure-t-il. « Je ne suis pas du tout égoïste et si je gagne un titre un jour, je ne me soucierai pas de savoir si j’avais gagné ce trophée quand j’étais rookie. Quand on voit les gars qui ont gagné des titres, ils ne s’inquiétaient pas vraiment pour cette récompense. Je veux être le meilleur en NBA, pas seulement le meilleur d’une catégorie particulière. »

Brett Brown : « Il a dépassé mes attentes »

Ben Simmons est lui sans aucun doute le meilleur d’une catégorie particulière : celle des rookies draftés il y a deux ans. Comme pour Joel Embiid l’an passé ou Blake Griffin en 2011, le meneur de jeu a connu une saison blanche, ce qui devrait l’exclure de la course au ROY pour certains. Mais la NBA n’est pas de cet avis, Ben Simmons faisant bel et bien figure de grand favori pour rafler la statuette dans quelques semaines.

Le n°1 de draft 2016, qui impressionne par sa puissance et sa polyvalence, est une espèce nouvelle sur le poste de meneur, et c’est d’autant plus déroutant qu’il s’y est formé en très peu de temps. Brett Brown se souvient de lui avoir posé la question il y a un an : « Tu veux vraiment être meneur de jeu, vraiment ? Meneur de jeu ? Sûr ? Avec tout ce que ça implique ? »

La suite, on la connait mais l’entraîneur ne s’y attendait pas : « Il a dépassé mes attentes » confie-il chez Philly.com au moment de fêter la cinquantième victoire de l’année. « J’ai l’impression de l’avoir dit plein de fois. J’espère que quand on sera vieux et qu’il regardera en arrière, il sera fier que ce soit moi qui ai mis le ballon entre ses mains ».