Les Raptors aimeraient jouer pour Noël

Pour les fans des Lakers, surtout à l’époque où Kobe Bryant était encore en activité, ou ceux de LeBron James par exemple, le 25 décembre est toujours une soirée spéciale, avec un grand match offert par la NBA en perspective.

Pour les fans des Raptors en revanche, c’est le grand vide. En effet, la franchise canadienne n’a plus disputé un « Christmas Game » depuis 2001 et l’apogée médiatique de Vince Carter.

Ce qui dérange visiblement DeMar DeRozan.

« On est arrivé à un point où on constate que c’est une année de plus ainsi. C’est dingue. J’ai toujours voulu dire que je jouais à Noël », explique l’arrière à The Undefeated.

Pourquoi ne pas profiter de ce jour en famille plutôt que d’aller transpirer sur un parquet ?

« On a les chaussures spéciales, les maillots de Noël. C’est un cadre que j’aimerais vivre un jour », annonce Kyle Lowry. « J’espère avoir cette chance. Chaque saison, je regarde le calendrier avec DeMar pour voir si on joue ou non. Ensuite, je me dis ‘tant pis’ et je programme ma journée de Noël. Je serai avec mes enfants et ma famille. C’est le plus important. »

Les Raptors estiment avoir suffisamment fait pour avoir une place sous le sapin.

« On gagne, on est une des meilleures équipes de la ligue depuis quelques années », rappelle DeMar DeRozan. « Ne pas y figurer, c’est fou. »

Le syndrome de l’habitué de la boîte de nuit

Alors, pourquoi les Raptors sont oubliés chaque 25 décembre ?

« Au début, on regarde les 30 équipes », raconte Tom Carelli, qui s’occupe du calendrier pour la NBA. « Notre objectif est de proposer aux fans une série de matches basée sur les histoires, les rivalités, les stars et l’histoire des équipes et des joueurs qui jouent à Noël. Dans le même temps, on doit aussi regarder les espaces de diffusion, les salles disponibles, les soucis de calendrier, les voyages, le repos, la récupération. »

Toronto est donc dans un cercle vicieux : ils ne jouent pas à Noël depuis plusieurs saisons, et il est donc difficile de fabriquer une histoire autour de la franchise, et donc de les programmer pour cette soirée particulière. C’est l’histoire du client de la boîte de nuit : il n’est pas un habitué, donc il ne rentre pas. Mais comment devenir un habitué, si on ne rentre jamais…

« Il y a plein d’équipes avec de superbes histoires qui ne jouent pas le jour de Noël », poursuit Tom Carelli. « On acinq matches, donc seulement un tiers de la ligue est sollicité. On fait de notre mieux pour avoir les meilleurs duels. »

Malgré la présence de deux All-Stars et une équipe abonnée aux playoffs depuis plusieurs saisons, les Raptors ne font pas assez recette pour la soirée des cadeaux. Encore un argument pour alimenter la motivation de DeMar DeRozan.

« On a toujours cette mentalité d’outsider. On a toujours ça avec nous quand on joue. On n’a jamais le crédit que l’on mérite. »