Les bons tuyaux de Larry Bird à Magic Johnson

C’est à croire que ces deux-là ne se lâcheront jamais. Après avoir entretenu pendant plus d’une décennie, l’une des grandes rivalités de l’histoire, Larry Bird et Magic Johnson occupent aujourd’hui un même poste. Celui de président des opérations basket dans leur franchise respective, Pacers pour le premier, Lakers pour le second.

Récemment, après la nomination de Magic chez les Lakers, Bird a eu Johnson au téléphone. Non pas pour parler d’un trade de Paul George, mais pour le féliciter de sa promotion à Los Angeles. Un poste qu’occupe l’ancien Celtic depuis 2003 dans l’Indiana, après une courte mais fructueuse expérience de coaching. Trois années sur le banc des Pacers marquées par la finale NBA des siens en 2000… perdue face aux Lakers. En plus des congratulations, Bird a profité du coup de fil pour le conseiller.

« Il doit apprendre, tellement apprendre sur ce travail, observe-t-il. Mais je suis sûr qu’il est prêt pour ce challenge qu’il a choisi. »

Apprendre comment fonctionne le salary cap, l’importance d’avoir une vision long terme… L’autre grande leçon, commune à tous les sports en général, est de ne pas confondre le papier et le terrain.

« Tu peux bâtir une équipe, que tu penses être solide sur le papier, mais une fois sur le terrain, cela ne fonctionne pas. C’est un peu ce qui m’arrive cette saison [avec les Pacers]. Je pensais que nous avions une équipe décente qui pouvait viser la 4ème ou 5ème place. Nous n’avons pas joué aussi bien que je l’ai imaginé. C’est la frustration du métier. »

Après le terrain, la rivalité de bureau ?

Après leur grosse intersaison et un effectif prometteur, ses Pacers sont effectivement un peu en-deça des attentes. Malgré cela, leur bilan reste positif et ils s’accrochent à la 6ème place. Alors pour l’ex-shooteur, l’important, c’est la patience.

« Tu dois rester patient. Faire confiance au jeu et à la franchise, et tu connaîtras du succès. »

Au regard de la situation actuelle des Lakers, son conseil tombe comme une évidence. Bird pense que Magic a toutes les chances pour y arriver. Il voit d’ailleurs la nomination de Rob Pelinka comme general manager d’un très bon œil. Un bon choix qui en appellera à d’autres ? Au point que la rivalité Bird-Johnson de terrain se transforme en rivalité de bureau ?

« La compétition est là, reconnaît Larry Legend. Mais ce n’est pas la même qu’avant. »

Luke Walton, le coach des Lakers, va dans le même sens.

« C’est certains que les médias feront en sorte que ce soit une rivalité. Les fans vont adorer ça. Mais ce n’est pas comme si Larry et Magic rivalisaient par téléphone et se provoquaient en duel. »