[preview 2015/2016] Numéro 7 : Atlanta Hawks

Depuis le 26 septembre, Basket USA se jette à l’eau en vous proposant ses traditionnelles previews pour la saison régulière. Comme chaque année, on effectue un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place, et il s’agit d’une synthèse globale des choix de la rédaction. Comme chaque année, on ne fera pas l’unanimité mais comme chaque année, on en prend le risque.

Aujourd’hui, place aux Atlanta Hawks, orphelins de DeMarre Carroll mais plus consistants dans la raquette. Sous la coupe du meilleur coach de la saison, seront-ils encore trop juste pour le titre ?

ÉTAT DES LIEUX

Balayés par les Cavaliers en finale de conférence l’an passé, les Hawks ont réalisé un très bel exercice mais se sont montrés trop justes dans certains domaines pour pouvoir espérer mieux. Dominateurs en saison régulière avec 60 victoires, les Hawks ont souffert en playoffs au rebond, mais également par l’absence d’une superstar capable de faire pencher la balance en leur faveur. Sans oublier les blessures de joueurs majeurs…

Cet été, la franchise a décidé de combler l’une de ces lacunes et à défaut de pas avoir pu attirer des vedettes, les Faucons ont ajouté de la taille à leur effectif. Tiago Splitter, l’ancien pivot des Spurs, a fait le voyage en Georgie pour aider l’une des plus belles carrosseries de l’Est à donner du relief à sa peinture. Il est accompagné du Capverdien Walter Tavarez, 2m21, arrivé tout droit d’Espagne. Voilà qui devrait permettre à Al Horford de souffler, et de jouer davantage au large.

Vingt-huitième équipe au rebond et 16e équipe aux tirs contrés, Atlanta avait besoin d’un coup de boost dans ce secteur de jeu. Mais la franchise a également dû faire le choix de se séparer de l’une de ses têtes d’affiches : DeMarre Carroll parti du côté des Raptors, tandis que Paul Millsap était prolongé au prix fort. Clairement, Carroll laisse un grand vide à l’extérieur, sur le poste 3, et ça oblige Budenholzer à revoir son cinq de départ, sans pour autant tout révolutionner. A l’arrière, la place sera sans doute confiée à Thabo Sefolosha, mais le Suisse se remet encore d’une jambe cassée et on devrait donc retrouver Kent Bazemore dans le cinq majeur en début de saison. Défensivement, il n’est pas manchot, et en attaque, c’est un feu follet. Il apporte un peu de folie dans le collectif bien huilé des Hawks. A ses côtés, Korver se décalera au poste 3. Pour les épauler, les Hawks enregistrent également les arrivées de Justin Holiday et Tim Hardaway Jr.. C’est plutôt bien vu, même si, on le répète, ce sera compliqué de faire oublier le volume de jeu de DeMarre Carroll.

Dans l’ensemble, les fondations de l’effectif restent solides, et c’est pour cette raison qu’on les voit à nouveau sur le podium à l’Est. Pero Antic et John Jenkins sont partis, mais le collectif ne s’en ressentira pas. Jeff Teague, Kyle Korver, Al Horford et même Paul Millsap seront encore de la partie, et c’est l’assurance de dépasser les 50 victoires.

Sur le banc, c’est peut-être plus fort que l’an passé avec toujours  Mike Scott, Dennis Schroder et Mike Muscala, mais aussi Hardaway Jr. et Splitter. Schroder sort d’un été européen plus qu’accompli avec le Mannschaft alors que Muscala apporte des solutions intéressantes au rebond et s’inscrit parfaitement dans le collectif couteau suisse des Hawks.

Malgré la perte de DeMarre Carroll, il faut s’attendre une nouvelle fois à voir Atlanta au sommet de la conférence Est dans quelques mois. Avec le coach de l’année en 2015 à leur tête et un effectif toujours aussi riche, la franchise géorgienne fera une nouvelle fois partie des prétendants au titre. Tout du moins, à une place en finale de conférence.

ARRIVÉES

Tim Hardaway Jr (New York), Justin Holiday (Golden State), Lamar Patterson (Tofas Bursa), Terran Petteway (draft), Tiago Splitter (San Antonio) et Walter Tavares (Gran Canaria)

DÉPARTS

Pero Antic (Fenerbahce), Elton Brand, DeMarre Carroll (Toronto), Austin Daye (Cleveland) et John Jenkins (Dallas)

LE JOUEUR À SUIVRE

Al Horford

Difficile de sortir un joueur de ce collectif extrêmement bien huilé des Hawks. Jeff Teague,  Paul Millsap, même Kyle Korver mais c’est à Al Horford qu’on a décidé de s’intéresser. Depuis son arrivée dans la ligue en 2007, le Dominicain a toujours qualifié son équipe en playoffs. Esthète du poste bas, Horford a validé une troisième sélection pour le All-Star Game l’année dernière. Avec plus de 15 points et 7 rebonds de moyenne encore l’an passé, il a mené son équipe en finale de conférence, la première fois de son histoire.

Mais à l’aube d’entamer une neuvième saison sous les couleurs d’Atlanta, le joueur de 29 ans entame sa dernière année de contrat avec les Hawks. L’ancien coéquipier de Joakim Noah à Florida a déjà annoncé qu’il s’occuperait de ça en fin d’année mais il pourrait bien être tenté de voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs en cas de nouvel échec en playoffs. On attend de lui davantage de leadership, mais aussi plus de dureté. Avec Splitter à ses côtés, il pourra davantage sanctionner à 4-5 mètres, et ça peut être décisif.

LE CINQ DU DÉBUT DE SAISON

LE BANC

Dennis Schroder, Shelvin Mack, Tim Hardaway Jr. Thabo Sefolosha, Justin Holiday, Lamar Patterson, Mike Scott, Tiago Splitter, Mike Muscala, Walter Tavares

MOYENNE D’ÂGE

27,5 ans

MASSE SALARIALE

71 millions de dollars (25e sur 30)

Mike Budenholzer confirme qu’il est peut-être le meilleur coach actuel en NBA en maintenant sa franchise au sommet de la conférence Est, devant des Cavs en mode Diesel et des Bulls qui oublient de défendre. Le départ de DeMarre Carroll laisse davantage de largesses offensives à des joueurs comme Jeff Teague, Paul Millsap et Al Horford tandis que Thabo Sefolosha, Kent Bazemore et Tiago Splitter assument la partie défensive. Le collectif roule encore mieux que l’année dernière, bien aidé par des remplaçants au diapason, que ce soit à l’intérieur avec Tiago Splitter, nouvelle tour de contrôle de la Philips Arena, ou avec l’explosif Dennis Schroder, qui montre qu’il faudra compter sur lui dans les années à venir.

Trop justes en playoffs en 2015, les Hawks s’appuient maintenant sur une colonne vertébrale défensive Teague-Sefolosha-Splitter pour dominer la conférence Est : « Defense wins championships ». Et comme les pépins physiques ont décidé de les oublier, ils n’ont jamais été aussi proches de remporter le titre.

Le départ de DeMarre Carroll laisse un trou béant sur les extérieurs, et Mike Budenholzer ne trouve pas la bonne formule pour compenser son départ. Derrière lui, personne n’est capable d’amener une solution durable défensive à l’extérieur, tout en faisant le liant en attaque. La franchise demeure un ténors de la côte Est, mais souffre en périphérie face aux superstars de l’Est comme LeBron James, Dwyane Wade, Jimmy Butler ou encore Paul George. Autre point faible : l’absence d’un go-to-guy. La quatuor Teague-Korver-Millsap-Horford est d’une grande régularité, mais aucun des quatre ne parvient à élever son niveau de jeu pour transformer Atlanta en véritable candidat au titre.

PRONOSTIC

1er de la division Southeast / 2ème de la conférence Est

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