Puisque l’essentiel du recrutement a été effectué par les franchises, et même s’il reste quelques bonnes affaires à signer, Basket USA vous propose en août de se pencher sur le visage de chaque équipe pour la saison 2015/2016, et plus particulièrement sur leur cinq de départ.
Aujourd’hui, place aux Raptors, l’une des meilleures équipes de l’Est la saison passée. Tout du moins pendant la première partie de la saison où ils ont rivalisé avec les meilleurs. Mais Toronto s’est ensuite écroulé, au point de se faire « sweeper » par les Wizards dès le premier tour des playoffs. Si le coach, Dwane Casey, a sauvé sa tête, la direction attend désormais que l’équipe franchisse un cap. Et au moins un premier tour de playoffs.
Le cinq 2014/15
Kyle Lowry, DeMar DeRozan, Terrence Ross, Amir Johnson, Jonas Valanciunas
Les principales recrues
Delon Wright (draft), DeMarre Carroll (Hawks), Bismack Biyombo (Hornets), Cory Joseph (Spurs), Luis Scola (Pacers)
Le cinq 2015/16
Kyle Lowry, DeMar DeRozan, DeMarre Carroll, Patrick Patterson, Jonas Valanciunas.
Même si le coach a donc sauvé sa tête, l’intersaison fut mouvementée aux Raptors avec plusieurs assistants coupés, et surtout des départs et des arrivées marquantes. Meilleur 6e homme de la saison, Lou Williams est ainsi parti aux Lakers. Titulaire sous les panneaux, Amir Johnson a lui rejoint les Celtics. Quant à Greivis Vasquez, pourtant très précieux comme doublure de Kyle Lowry, il a rejoint les Bucks. A eux trois, ils apportaient près de 35 points par match.
Meilleure attaque de la côte Est, devant Cleveland, avec 104 points de moyenne, les Raptors ne possédaient en revanche que la 18e défense du pays (101 pts/m encaissés). Toronto a donc décidé de se concentrer sur la défense, et c’est dans cette optique que sont arrivés DeMarre Carroll et Bismack Biyombo. Le premier, qui peut jouer 4, devrait prendre la place de Terrence Ross dans le cinq de départ. Son objectif : être le leader défensif de l’équipe.
« Je vais avant tout me concentrer sur la défense. Je pense que c’est la plus grosse qualité que j’apporterai à l’équipe » a-t-il expliqué lors de son arrivée. éSi je reste concentré sur la défense et laisse mon attaque venir d’elle-même, ce sera bien. Je ne veux pas arriver en pensant à l’attaque en priorité, cela ne me correspond pas. C’est une grande opportunité pour moi de pouvoir incarner ce pitbull ou ce col-bleu et d’amener un peu d’enthousiasme à cette équipe. »
À l’arrière, on trouvera les All-Stars Kyle Lowry et DeMar DeRozan. On attend d’eux davantage de régularité et de franchir un cap en termes de leadership.
Sous les panneaux, plusieurs solutions existent pour le poste 4, et on misera sur le fidèle Patrick Patterson. C’est un vrai 4, capable de s’écarter, et c’est l’idéal pour évoluer aux côtés de Jonas Valanciunas. Ce dernier, prolongé au prix fort, doit aussi franchir un cap. Ses lacunes défensives sont un trop gros poids pour sa formation.
Quel joker en sortie de banc ?
Derrière ce cinq de qualité, il n’y a plus Lou Williams ou Greivis Vasquez pour booster la « second unit ». Dans le rôle de joker, Terrence Ross pourrait s’épanouir. Décevant comme titulaire, il peut devenir un très bon 6e homme, capable de prendre feu sur des courtes séquences, tout en pouvant jouer 2e arrière ou ailier. Une polyvalence précieuse quand on est remplaçant.
À ses côtés, Cory Joseph a les moyens de faire oublier Vasquez. Enfant du pays, il peut devenir le chouchou du public, et son expérience, acquise aux Spurs, ne sera pas négligeable.
Enfin, sous les panneaux, l’inusable Luis Scola apportera son métier et son expérience. Toronto avait besoin d’un joueur de cette trempe. Il sortira du banc en compagnie de Bismack Biyombo, le parfait négatif de Valanciunas. L’ancien intérieur des Hornets est agressif, athlétique et mobile. Là encore, Toronto avait besoin d’un intimidateur pour stabiliser sa raquette.
Demain : Utah Jazz