Chris Bosh avait raison : c’est compliqué de jouer aux côtés de LeBron James

Pour les avoir vécues lui-même à son arrivée à Miami, Chris Bosh sait de quoi il parle quand il évoque les difficultés de sa collaboration avec LeBron James et Dwyane Wade. Franchise player en puissance à Toronto, Bosh avait décidé de former un trio démoniaque avec ses camarades de promotion de draft et si le Heat a remporté deux titres et participé à quatre finales d’affilée, le chemin pour y arriver n’a pas été de tout repos.

Kevin Love à la diète

En l’occurrence, Bosh avait prédit dès le mois d’octobre que les Cavs allaient au devant de gros soucis. Et particulièrement son homologue intérieur, Kevin Love, lui aussi rookie de Big Three.

« Tu n’auras qu’une entrée et c’est tout. » décrivait-il lors d’une analogie bien à lui. « Mais, attends, j’ai besoin de quelques amuses-bouche, d’un dessert et de ma boisson, de quoi tu me parles ? Et ma panière de pain alors, c’est quoi ce délire ? J’ai faim ! C’est un régime bien différent [de faire partie d’un Big Three, ndlr]. Mais si tu surmontes cette épreuve, tout ira bien. Mais ça ne sera jamais facile non plus. Même dans ma dernière année, ça n’a jamais été facile. »

Avec 16 points et 10 rebonds par match, Kevin Love peut effectivement se retrouver dans les propos de Bosh. Lui qui mangeait comme quatre quand il était dans le Minnesota (avec des doubles doubles à répétition) semble désormais rester sur sa faim en termes de tickets shoot. Derrière LeBron, Kyrie ou encore Dion, Love doit s’habituer à cette nouvelle diète.

« J’en suis maintenant à un point où j’essaie simplement de trouver ma place en attaque. » concède Love sur ESPN. « C’est un peu comme quand on arrive en NBA et qu’on veut s’imposer. C’est généralement plus dur pour un intérieur mais j’essaye de trouver mes positions en attaque. Je ne m’en inquiète pas trop encore. Je ne suis pas énervé ou quoi que ce soit. Je veux aider l’équipe. Je suis venu ici pour gagner et on va bien finir par y arriver. Ce n’est que le début de la saison. »

Briller moins mais gagner plus

L’état de crise n’est pas encore déclaré à Cleveland mais il n’empêche que les Cavs ont beaucoup de pain sur la planche. Comme le prévoyait Chris Bosh, Love doit faire des sacrifices et laisser tomber ses standards statistiques s’il veut effectivement remporter le titre aux côtés de LeBron. Et la même chose vaut évidemment pour Irving, Waiters et tous les autres Cavaliers.

Figure volontairement décalée dans le paysage NBA, Bosh s’est montré particulièrement lucide sur le sujet. De par sa propre expérience, il sait que participer à un « Big Three » est à la fois un immense bonheur mais également une grosse contrainte.

« Tous les joueurs clament haut et fort qu’ils veulent gagner. Mais quand il s’agit de sacrifices et de faire ce qu’il faut pour l’équipe, c’est plutôt ‘oui mais non, ce n’est pas ce que je voulais dire. je veux gagner mais…’ Il y a toujours des conséquences quand on dit ça et ce n’est jamais ce qu’on pensait à l’origine. »

Passé de 17 tirs sous la tunique des Raptors à 14 avec le Heat du Big Three (voire 12 sur ces deux dernières saisons), Chris Bosh peut effectivement parler en connaissance de cause. En comparaison, la chute de Love est encore plus énorme puisqu’il passe de 19 à 12 tirs tentés par match, avec 10 points de moins en moyenne !

On comprend dorénavant un peu mieux pourquoi Bosh a décidé de rester à Miami pour jouer à nouveau les gros bras avec le Heat. Et sans surprise, il tourne actuellement à plus de 16 tirs pris par match sous le maillot floridien…