Décryptage de la progression aux tirs de LeBron James

Triple MVP, MVP des dernières finales et enfin champion, LeBron James était certes un surdoué du basket, mais il a lutté pour arriver à ce niveau ultime de compétitivité. Entendez, tout ne lui pas été livré sur un plateau d’argent. En l’occurrence, son pourcentage d’adresse témoigne une progression constante depuis 7 saisons. Un exploit !

Sept années de progrès constants

Signe à la fois d’une plus grande maturité et d’un labeur répété durant les sessions estivales (avec Hakeem Olajuwon et Kevin Durant dernièrement), le King d’Akron n’a pas ménagé sa monture. Pour comprendre cette incroyable constance dans la progression, il faut revenir à sa première finale NBA. Celle perdue (une rouste) contre San Antonio, avec un certain Tony Parker en MVP final.

La première information à divulguer, elle est évidente, c’est que LeBron James est intenable en un contre un. Dès lors, une grande majorité de ces points proviendront de sa capacité à faire la différence individuellement (au physique). Cela signifie donc également que ces points viendront près du panier, et parfois même avec le lancer en prime.

Un jeu au poste… mais face au panier

Bref, LeBron James joue d’origine près du cercle. Mais là où ça devient intéressant, et les leçons privées du Dream Olajuwon ont aidé en ce sens, c’est que l’Elu a su compléter sa panoplie en attaque, avec un jeu dos au panier référencé. Utilisant sa masse corporelle et sa puissance au sol dans la préparation, et son toucher et son jump dans la finition, le King a toutes les armes pour dominer des ailiers souvent moins costauds que lui.

On peut le voir sur cette vidéo où LeBron utilise les différentes facettes du jeu au poste, mais en « face up », c’est-à-dire en jouant face au panier. Il peut alors dégainer à mi-distance ou jauger son défenseur pour le déposer en un dribble puis décollage vers le cercle. Ça part très vite… et c’est très puissant !

Le tournant intérieur

Les chiffres sont formels : par exemple, en 2010-11, James prenait 48% de ses tirs dans la peinture. L’année suivante, la proportion montait à 50% et cette saison, elle atteint 51%. Certes, ce ne sont que quelques points de grappillés, mais quand on observe parallèlement que son pourcentage de tentatives à mi-distance (38 à 31%) a nettement baissé cette saison, on comprend mieux comment son adresse générale s’en ressent positivement.

Plus brûlante encore est son augmentation très nette durant les derniers playoffs conclus en beauté. James shootait alors 55% de ses tirs dans la peinture, usant et abusant les défenses de son physique de quaterback. Et tout cela pour le bien de l’équipe ! Il ne faut pas l’oublier, cette progression constante en adresse s’est faite dans le collectif mis en place par Spoelstra.

Et LeBron s’y est intégré en douceur, comme en atteste la statistique appelée « usage du joueur » qui correspond en fait au pourcentage d’actions dans lesquelles James est mis en valeur (à la passe, aux rebonds ou au scoring). Et il est à 29% d’utilisation cette année contre 35% lors de sa première année avec le Heat. Le talent au service du collectif, la devise sacrée de Mister James.

Le septennat de progrès de LeBron James

(Source : ABC – ESPN)