Avec un contrat de 45 millions sur quatre ans, Nicolas Batum était attendu au tournant. Serait-il capable de franchir un palier pour justifier ce salaire ?
Après 15 jours de compétition, la réponse est « oui », et ils sont peu à pouvoir en dire autant.
En se concentrant uniquement sur les nouveaux contrats de 4 ans et plus, Basket USA fait le point sur ces joueurs devenus multi-millionnaires cet été, et qui sont bien partis pour rentabiliser (ou pas) l’investissement de leurs dirigeants.
TRÈS BIEN
Nicolas Batum (Blazers) : 45 millions sur quatre ans
Comme Jacques Monclar, on pense que l’ailier français a toutes ses chances d’être All-Star cette saison. Evidemment, il y a du très lourd sur les extérieurs à l’Ouest et le nouveau règlement ne joue pas en sa faveur. Mais derrière Kevin Durant, quels sont les ailiers à l’Ouest capables de tourner à plus de 20 pts de moyenne ? Il n’y en a qu’un, et c’est notre « Batman » national.
James Harden (Rockets) : 80 millions sur cinq ans
Le meilleur sixième homme de la ligue a rapidement fait taire ses détracteurs. Meilleur deuxième arrière de la nouvelle génération, il se comporte en leader, tout en essayant d’impliquer les autres. Les Rockets sont redevenus un franchise attrayante, et il y est pour beaucoup. Un candidat sérieux au titre de meilleur marqueur de la saison. Il pourrait détrôner un certain Kevin Durant…
Jrue Holiday (Sixers) : 41 millions sur quatre ans
Andre Iguodala parti et Andrew Bynum en formation de strike, l’ancien Bruin est devenu le boss des Sixers, et ses stats laissent rêveurs : 19.1 pts, 8.6 pds, 45% à 3-points. Lorsqu’il aura réglé son problème de balles perdues (5.2 !), il sera un All-Star incontestable.
BIEN
Brook Lopez (Nets) : 61 millions sur quatre ans
Sans faire de bruit, Brooklyn s’est installé dans le trio de tête à l’Est, et Lopez est sans doute le plus régulier des Nets. Ses pépins physiques oubliés, il fait apprécier sa technique, sa lecture du jeu, même s’il a encore beaucoup à faire en matière de défense et d’agressivité au rebond.
DeMar Derozan (Raptors) : 40 millions sur quatre ans
Il y a eu un déclic chez l’arrière-ailier des Raptors, et Toronto ne regrette pas une seconde d’avoir misé sur lui. Même si on attend de lui davantage de régularité, il faut souligner sa meilleure sélection de tirs, son envie de jouer pour les autres, et de donner l’exemple en défense.
Serge Ibaka (Thunder) : 49 millions sur quatre ans
Il est l’un des grands vainqueurs du départ de James Harden. Il a davantage de responsabilités en attaque, et il justifie cette confiance avec des stats en nette augmentation (14.5 pts/m contre 9.1 pts/m en 2011/12). Le tout en restant un incroyable contreur (3.6 ct/m).
Ryan Anderson (Hornets) : 34 millions sur quatre ans
A 8.5 millions de dollars par an, l’ancien shooteur du Magic est une excellente affaire. En sortie de banc, aux côtés d’Anthony Davis ou de Robin Lopez, il est carrément le meilleur marqueur de sa franchise, apportant aussi 8 rebonds par match. Sans oublier son 100% aux lancers-francs. Il n’empêche que derrière ces beaux chiffres, Anderson manque d’impact sur le jeu des Hornets.
Goran Dragic (Suns) : 34 millions sur quatre ans
Revenu aux sources, le Slovène a la lourde tâche de prendre la suite de Steve Nash. Il se débrouille pas trop mal même s’il n’en a ni les qualités de passeur ou de leader. Sa relation technique avec Luis Scola est intéressante, et permet aux Suns de posséder un tandem régulier en attaque. Une bonne base pour reconstruire.
Deron Williams (Nets) : 98.8 millions sur cinq ans
Meilleur marqueur de Brooklyn, D-Will nous apparaît un cran en-dessous un Chris Paul ou un Rajon Rondo. Ses qualités de leader ne sont pas en cause, et individuellement, c’est du tout bon. Par ailleurs, le bilan des Nets est très bon. Mais à près de 20 millions par an, on attend un peu plus de lui.
Blake Griffin (Clippers) : 95 millions sur cinq ans
Perfectionniste, Blake Griffin n’est pas du genre à s’endormir sur ses lauriers. Il n’a qu’une envie : progresser pour aider sa franchise à décrocher le titre. Sa marge de progression est énorme, et sa trajectoire rappelle celle de Karl Malone avec cette volonté de posséder rapidement un shoot fiable à 5 mètres. Sa complémentarité avec DeAndre Jordan est plus évidente.
Stephen Curry (Warriors) : 44 millions sur quatre ans
Même si on sent qu’il n’est pas à 100%, Curry fait de son mieux pour justifier ce gros contrat. C’est un patron, exemplaire dans l’envie et l’altruisme. Ses stats sont en hausse dans tous les domaines. Sauf à l’adresse, pourtant sa spécialité. Avec une meilleure sélection aux tirs, il se rapprocherait des meilleurs meneurs de la ligue.
Jason Thompson (Kings) : 31 millions sur cinq ans
L’une des rares satisfactions d’un effectif qui ne ressemble à pas grand chose. Thompson fait son boulot, complémentaire de DeMarcus Cousins. Un rapport qualité/prix intéressant.
MOYEN
Taj Gibson (Bulls) : 38 millions sur quatre ans
Avec près de 10 millions par an, Gibson va devoir se bouger un peu pour éviter de devenir le Boozer-bis de l’équipe. Ses contres, sa défense et son sens du sacrifice sont précieux, mais ses 6.4 pts et 4.6 rbds de moyenne sont un minimum avec un tel salaire.
JaVale McGee (Nuggets): 44 millions sur quatre ans
Comme Gibson, McGee fait partie des remplaçants les mieux payés. Encore un peu tout fou, Il souffre de la comparaison avec Kenneth Faried, véritable moteur de l’équipe. McGee possède un immense potentiel, et comme beaucoup d’intérieurs, il faudra sans doute attendre quelques années pour qu’il l’exploite au maximum.
Ty Lawson (Nuggets) : 48 millions sur quatre ans
A 12 millions par an, on attend de Lawson qu’il se comporte comme un Tony Parker ou un Jrue Holiday. Pour l’instant, ses 12.1 pts et 7.5 pds de moyenne (à 38% aux tirs) sont moyens, et seules ses 2 interceptions par match lui évitent l’étiquette de « déception ».
George Hill (Pacers) : 40 millions sur quatre ans
Désormais titulaire, Hill n’a pas forcément franchi un cap en termes de stats. Pire, les Pacers ont raté leur début de saison. L’ancien Spur ne semble pas capable de passer du statut de joker, à celui de patron d’une équipe.
DÉCEVANT
Roy Hibbert (Pacers) : 58.4 millions sur quatre ans
Boude-t-il après son départ manqué aux Blazers ? On n’en sait rien, mais Hibbert n’a plus rien du joueur de l’an passé. Son apport en attaque est affreux (8.8 pts à 38%) et il n’a pas l’impact d’un Mutombo en défense pour justifier un tel salaire.
Ersan Ilyasova (Bucks) : 40 millions sur cinq ans
Le Turc reconnaît qu’il n’est pas bon, et qu’il doit apporter plus. Mais les Bucks sont 2èmes de la conférence Est, et c’est l’essentiel. Mais attention car ses stats ne sont pas loin d’avoir été divisées par deux, et Scott Skiles lui préfère l’activité d’un Tobias Harris ou le métier d’un Mike Dunleavy.
Jeff Green (Celtics) : 36 millions sur quatre ans
On est un peu vache de le ranger dans les déceptions après une saison blanche… Mais on attendait plus de lui, d’autant qu’il nous avait séduits en présaison. On attend davantage de lui dans tous les domaines. Surtout au rebond ou à la passe. En sortie de banc, Green n’a pas d’impact alors qu’il devrait être un joueur majeur des Celtics.
NON NOTÉS
Gerald Wallace (Nets) : 40 millions sur quatre ans
Blessé après un seul match, Wallace devrait reprendre cette semaine. A priori, il devrait justifier son salaire tant son activité et sa polyvalence sont précieuses.
Eric Gordon (Hornets) : 58.4 millions sur quatre ans
Pour l’instant, après deux saisons aux Hornets, ça ressemble à un bide avec un squatt quasi permanent de l’infirmerie (9 matches en deux saison…).