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Les blogs de la rédaction

Ce n’est pas beau de vieillir…

Par  — 

stephen-jacksonDans la famille, « c’était mieux avant », on connaissait évidemment Kareem Abdul-Jabbar, qui est un peu le doyen de la catégorie, et de la généalogie NBA à bien des égards. La légende des Lakers, meilleur scoreur de l’histoire, a récemment égratigné Dirk Nowitzki, mais il est surtout devenue une caricature du joueur retraité aigri, à la critique facile, en mode Jean-Pierre Bacri. Mais voilà-t-il pas que tout le monde s’y met.

La planète orange en alerte rouge pour Curry

Les maisons de retraite de la NBA, à savoir tous les studios télés, radios, et podcasts de la planète orange se sont effectivement mis en alerte rouge depuis que Stephen Curry met les parquets de la Grande Ligue à feu et à sang.

Papi gâteau d’habitude, même Oscar Robertson y va de son couplet, entonnant que les entraîneurs NBA n’ont rien compris. Coutumier du fait, on est moins surpris par la sortie médiatique d’hier de Stephen Jackson qui affirme que les Warriors de 2007 étaient plus forts que la bande à Curry. Ou celle de Gary Payton avant lui, qui estime tout simplement que la NBA est devenue trop soft. Ou encore de la jalousie haineuse à peine masquée de Raja Bell et Rip Hamilton, qui s’énervent des célébrations répétées de Curry & Co. Mais que diable ! Quelle mouche les a tous piqués ?

N’a-t-on donc plus le droit d’apprécier les performances exceptionnelles pour ce qu’elles sont : des performances exceptionnelles. On dirait bien que la vieille garde oublie assez facilement. Ah, ce n’est pas beau de vieillir… En fait, c’est le coup classique de la mémoire sélective.

Evidemment, le jeu NBA évolue avec le temps. Les règles changent avec les joueurs dominants de chaque époque. Allen Iverson et Shaquille O’Neal discutaient récemment de leur impact sur la ligue (non sans la manifestation évidente de deux égos bien prononcés – mais toute star NBA est ainsi), alors que ces deux légendes se dirigent tout droit vers le Hall of Fame. Le premier a contribué à changer le règlement en forçant la ligue à accepter la défense de zone alors que le second a obligé les salles à se doter de paniers renforcés, tout en étant à l’origine de l’éponyme « Hack-a-Shaq ».

Le déroulement normal des cycles de domination

La NBA ne fait que s’adapter aux deux moteurs de sa réussite : les joueurs stars qui en sont les acteurs d’une part, et le public qui remplit les salles de l’autre. La NBA est un divertissement et rien ne doit pouvoir gâcher le spectacle.

Si ces vieux grognons s’épanchent de plus en plus ouvertement, c’est tout simplement parce que Stephen Curry domine son sujet. En plein contrôle de son basket, le meneur des Warriors est tout bonnement époustouflant (et d’aucuns disent que ce n’est encore que le début de sa domination…). Mais, depuis leur position d’anciens, de vieux sages, les « néo-retraités » se permettent de critiquer pour la simple et mauvaise raison qu’ils refusent d’admettre que le basket a évolué.

Leurs beaux discours sont à ranger dans le monde de la théorie. Ce qui marchait il y a vingt, trente, ou quarante ans ne fonctionne plus à l’heure actuelle. Les joueurs sont plus physiques, plus complets, plus adroits. Précisément à l’image de Curry qui peut soulever plus que son poids de forme en développé couché mais qui a toujours conservé son toucher de dentelière… et sa rapidité féline de déplacement et d’appuis.

C’est, somme toute, le déroulement normal des cycles successifs qui forment l’histoire de la NBA. Il y a deux ans, c’était ce bon Dominique Wilkins qui accablait LeBron James après que ce dernier ait planté 61 points contre les Bobcats. Auparavant, au début des années 2000, on se lassait ouvertement de la domination écrasante de Shaq et ses Lakers. Encore avant, c’étaient les Bulls de Jordan. Ainsi va la vie en NBA.

Le retour des réac’ ?

Il faut simplement croire que c’était au tour d’Oscar Robertson de pousser sa petite gueulante, car la comparaison avec Curry (qui devrait le rejoindre dans le club sélect des arrières capables de tourner à 30 points sur une saison) a peut-être commencé à le froisser aux entournures. Probablement en fait… Quand ça touche l’égo, ça part souvent en cacahuètes.

Sans oublier que tous les spécialistes du « c’était mieux avant » sont le plus souvent des personnalités aujourd’hui éloignés des terrains et des bancs de touche… Comme si leur refrain lancinant et leurs propos provocateurs n’étaient finalement qu’un moyen de refaire l’actualité. Mais que veulent-ils ces réac’ !? Là est la vraie question.

Car on ne peut jamais faire l’unanimité. Les critiques font partie du lot des vainqueurs. C’est en quelque sorte la rançon du succès. Steph Curry et les Warriors le savent bien. Mais ils ne s’en préoccupent guère. Lancés comme des bolides derrière le record all-time des Bulls 1995-96, les champions en titre de Golden State ont la bonne attitude. Sous la houlette de Steve Kerr, qui a lui su évoluer avec son temps, ils continuent à gagner sans se soucier du qu’en-dira-t-on. C’est à la fin de l’histoire qu’on pourra tirer les bilans…C’es[

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