Dominés à domicile par le Jazz, les Bucks sont au bord de la crise

Giannis Antetokounmpo avait tapé du poing sur la table après la défaite face aux Rockets, et ça n’a eu aucun effet ! Sur sa belle dynamique du moment, à savoir huit succès en dix matchs dont un succès à Philadelphie, le Jazz démarre le match pied au plancher face à Milwaukee, sur un 21-9 conclu par deux flèches derrière l’arc de Collin Sexton.

Avec Lauri Markkanen qui envoie également de loin, Utah débute avec un excellent 7/12 à 3-points qui se transforme en 11/17 record de saison sur le premier quart. Les Bucks encaissent 41 points à la maison et n’en marquent que 23 à un petit 7/24 en adresse. Un départ cata sans Damian Lillard dans le cinq !

L’écart grimpe même à +24 en début de deuxième quart quand Keyonte George poursuit son festival de loin ! Mais ce n’est pas la fin des misères pour Milwaukee, qui ne trouve toujours pas de rythme d’attaque en fin de mi-temps. Au contraire, Utah enfonce le clou et passe à +33 alors que Jordan Clarkson devient l’un des cinq joueurs du Jazz à 10 points ou plus à la pause. En face, c’est la soupe à la grimace entre un Khris Middleton à 2/10 ou Bobby Portis à 1/7 aux tirs (77-46).

Un retour (bien) trop court

Probablement secoués comme il faut par Adrian Griffin à la pause, les Bucks réagissent enfin au retour des vestiaires, en passant un 15-4 impulsé par l’inévitable Giannis Antetokounmpo, seul Buck à vraiment surnager. Encore à -20 (81-61), Milwaukee continue d’appuyer sur l’accélérateur et c’est Portis qui réduit l’écart sous la dizaine, dans un quart-temps à 44 pions pour revenir en force (17/27 aux tirs dont 6/8 de loin). Les Bucks ont (quasi) refait leur retard (100-90).

Décidément en verve, George enchaîne les paniers et relance le Jazz. Mais Giannis et Brook Lopez n’ont pas dit leur dernier mot. Les vétérans ramènent leurs troupes à -7 à 7 minutes de la fin mais Lauri Markkanen et son Jazz vont éteindre les derniers espoirs de « comeback » des locaux, avec un alley-oop pour John Collins comme cerise sur le gâteau. Trop inconstants, les Bucks s’inclinent assez nettement à domicile (132-116).

CE QU’IL FAUT RETENIR

– Un premier quart mortel ! Il n’y avait qu’à voir la colonne du +/- des Bucks sur le premier quart seulement. Des « moins » à tous les étages. Et tout l’inverse côté Jazz ! Pris à la gorge par une adresse folle d’Utah, un fantastique 11/17 de loin, les Bucks ont encaissé la bagatelle de 41 points. S’ils leur ont rendu la monnaie de leur pièce en 3e quart (un 44-23), les Bucks ne se sont jamais remis de ce coup de bambou initial…

– Damian Lillard absent. Pas de Lillard à l’entre-deux. Selon le communiqué des Bucks, le meneur All-Star a manqué la rencontre pour « des raisons personnelles ». Pour le remplacer, Adrian Griffin avait opté pour le rookie Andre Jackson Jr.

– Le Jazz surfe sur sa meilleure vague de la saison. Avec un onzième succès sur ses quinze dernières sorties, et cinq sur ses six dernières, le Jazz est tout simplement sur sa meilleure dynamique de l’année. Il faut dire que la troupe de Will Hardy tourne à plein régime, avec une attaque super équilibrée, dont un tir groupé de cinq joueurs qui finissent entre 19 et 21 points.

– Un triple-double dans le vent pour Giannis Antetokounmpo. Dans une soirée plutôt difficile où ils auront compté jusqu’à 33 points de débours, la seule bonne nouvelle côté Bucks est le triple-double de Giannis Antetokounmpo. La superstar locale finit à 25 points, 11 passes et 10 rebonds, son quatrième triple-double de la saison.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.