À l’entame de sa deuxième saison en NBA, Elie Okobo part sans beaucoup plus de certitudes que lors de sa première campagne. Avec un nouveau coach en la personne de Monty Williams, le Bordelais doit refaire ses preuves, avec la concurrence de Ricky Rubio mais aussi le rookie Ty Jerome, ou encore Jevon Carter, titulaire face à Portland.
Dans cette équipe où tout est encore à construire, il y a des minutes à grappiller mais Elie Okobo semble pour le moment sur la liste d’attente. C’est ce qu’on a retiré de notre échange avec Monty Williams, qui apprécie tout de même la force mentale de son « combo guard ». Espérons que ça paye sur la durée…
Elie, comment vous sentez-vous dans cette présaison, avant votre deuxième campagne NBA ?
Ça va, le camp d’entraînement s’est bien passé. On s’est bien entraîné, le nouveau coach est bien. Voilà, on joue comme il faut, c’est positif.
Est-ce inquiétant pour vous d’avoir un temps de jeu si maigrelet en présaison ?
Non, c’est juste le travail. Je sais que ça va changer car je travaille dur pour ça. Et je sais que ça ira bien pour moi cette saison.
Qu’est-ce qui a changé pour vous dans cette deuxième rentrée des classes ? En quoi vous sentez-vous mieux armé, plus à l’aise dans votre rôle ?
Je joue avec plus de confiance, je suis plus costaud, je suis plus agressif, plus dur dans les contacts. Et défensivement, j’ai beaucoup progressé, je le sens. Voilà, j’essaie d’apporter du mieux possible à l’équipe.
Comment vous sentez-vous dans ce collectif qui a tout de même pas mal changé, ainsi qu’avec un nouveau coach ?
Tout le monde est bon à son poste. Personnellement, j’apprends beaucoup de Ricky Rubio et j’aime le groupe qu’on a, tout comme le coaching staff qu’on a.
Vous évoquiez que le camp d’entraînement s’est bien passé : avez-vous pu montrer des choses aux entraîneurs ?
Oui, j’ai montré plein de trucs. Dès que j’en aurai l’opportunité, il faudra que je montre ce que je sais faire en match. Mais je sais que ça va bien se passer pour moi.
On vous sent frustré, et on le comprend avec un temps de jeu réduit…
Oui, ça arrive. Ça va aller, je travaille. Patience, patience…
L’avis du coach, Monty Williams :
« Il est dans une situation difficile, mais j’aime sa dureté. J’adore sa défense sur le porteur de balle. Il a réussi à tenir sur une longue période lors de notre premier match de présaison contre Minnesota. Quand je fais appel à lui, je sais ce que je vais obtenir : il va défendre fort, il va pousser le ballon et prendre les bonnes décisions. On a Devin Booker et un paquet d’autres joueurs, donc c’est bon d’avoir un gars comme Elie sur qui on peut compter. »
« La plupart des jeunes joueurs doivent travailler sur leur constance et pour lui dans sa situation, le plus important est de garder le bon état d’esprit. On ne sait jamais quand on aura à faire appel à lui. Je ne sais pas ce que c’est que d’être All-Star ou de gagner 25 millions de dollars, mais je sais très bien ce que c’est que d’être dans sa situation. Et c’est la mentalité qu’il faut avoir. »
Propos recueillis à Portland