Pour Stan Van Gundy, les Pistons sont « l’une des équipes les plus étranges de la ligue »

Le match des Pistons de cette nuit est symptomatique de leur saison. À domicile, face aux derniers de la conférence Est, les Hawks, qui plus est privés de trois titulaires (Ersan Ilyasova, Kent Bazemore et Dennis Schroder), ils ont compté jusqu’à 30 points d’avance en fin de troisième quart-temps. Et puis… il y a eu l’effondrement. Quelques minutes plus tard, Atlanta repassait sous la barre des 10 points et Stan Van Gundy levait les bras au ciel, exaspéré.

Malgré cette frayeur, la victoire est tout de même au bout. « On prend cette victoire et on part en All-Star Break mais ce quatrième quart-temps était embarrassant », qualifie logiquement le coach des Pistons. Ce dernier ne va pas chercher bien loin l’explication : son équipe s’est arrêtée de défendre.

« Notre banc est rentré, nous avions une énorme avance et ils n’ont même pas essayé de défendre. Et puis, les autres gars sont revenus et ils n’ont pas du tout défendu non plus. »

Cet « endormissement » collectif, déjà observé à plusieurs reprises cette saison, en dit long sur la constance de cette équipe. Cela se ressent dans les résultats aussi. Detroit, à l’instar d’Orlando, avait démarré très fort sa saison avec 14 victoires en 20 matches. Puis connu sept défaites de rang.

Mi-janvier, le bilan était toujours à l’équilibre (22-18) avant une nouvelle série, de huit défaites cette fois.

 « On connait beaucoup de hauts et beaucoup de bas »

Blake Griffin, pour qui Stan Van Gundy dit avoir un « million d’idées » pour encore mieux l’intégrer au système, est arrivé. L’électrochoc (cinq victoires consécutives) a été balayé par trois nouvelles défaites de suite. Bref, les montagnes russes.

« On connait beaucoup de hauts et beaucoup de bas. Pas seulement en termes de séries, mais par rapport aux adversaires battus et contre qui on a été en difficulté. Nous sommes l’une des équipes les plus étranges de la ligue car il n’y a vraiment aucune différence dans notre bilan entre les bonnes équipes, les équipes de playoffs et les équipes en dessous. Il n’y a vraiment pas de différence, pas de différence significative du tout. »

Stan Van Gundy déplore le manque de constance même si en regardant le classement, on note que les Pistons ont battu davantage d’équipes dans le négatif (12-7) que d’équipes affichant un bilan positif (16-22). Pourtant, ils sont tout de même allés battre les Warriors, les Celtics, le Thunder ou encore les Wolves à l’extérieur.

Malgré leurs difficultés, ils ne sont qu’à 1.5 match de Miami, actuel 8e à l’Est. Autrement dit, l’objectif playoffs est toujours d’actualité pour la troupe du Michigan.

« Personne ne lâchera de match pour nous », juge Anthony Tolliver. « Nous devons prendre notre jeu en main. Nous devons être plus durs, gagner plus de matches, faire une série. On a beaucoup de travail à faire. On ne peut pas dépendre des autres. »