Arrivé il y a trois ans aux Sixers par la petite porte, T.J. McConnell est aujourd’hui devenu un élément clé du banc de Brett Brown. Surnommé « White Iverson » par ses coéquipiers en référence à la chanson du rappeur Post Malone, McConnell apporte énormément d’énergie et c’est le coéquipier rêvé. Pour Basket USA, il revient sur la belle victoire face aux Pelicans et sur son rôle à Philly.
Philadelphie a réalisé un très grand match pour venir à bout des Pelicans…
On savait que pour venir à bout de cette équipe il fallait être en mesure de réaliser un grand match. Je pense effectivement que c’est ce que nous avons fait. On a joué dur tout au long de ce match. C’est une bonne équipe de la conférence Ouest. Notre défense a été extraordinaire, on a joué en équipe… Je pense que quand nous jouons comme ça, nous sommes redoutables. Défendre fort, partager le ballon, ce sont nos points forts et nos valeurs. Quand nous mettons une telle énergie sur le terrain, alors il est difficile pour l’équipe adverse de nous battre.
Vous avez commencé le match tambour battant, menant de 16 points après 12 minutes. Est-ce voulu de frapper fort dès le début de match ?
Oui, et mardi face aux Wizards on avait réussi un démarrage identique. Mais combien de fois cette saison, nous n’avons pas réussi à conserver notre avance… C’est la difficulté en NBA. Tu te dois de rester concentré tout au long de la rencontre. Ce soir, on a été porté par un grand Joel dans le premier quart-temps. Il a mis le feu à la salle. Dans une telle ambiance, tu es obligé de te surpasser et tu ne peux pas décevoir le public.
« Je sais que je ne peux pas être Ben Simmons »
Malgré une blessure à la cheville, Joel Embiid a effectivement donné le ton à ce match et il a été extraordinaire.
Que dire de plus sur Joel si ce n’est que c’est un joueur et une personne extraordinaire. Vous avez vu sa première mi-temps ? Le gars a une entorse et il marche sur l’équipe adverse. Il n’a même pas deux ans de NBA, et il est déjà l’un des tous meilleurs. Il a tout pour devenir l’icône de la ville et le meilleur joueur NBA. Il veut tout le temps jouer, tout le temps nous aider. Tu as envie de te surpasser pour lui. C’est notre leader, notre star. Avec lui nous sommes très forts. Soir après soir, il nous porte. C’est notre All-Star. Ce soir il a été grandiose alors qu’il n’est pas à 100 %. C’est effrayant. Mais ce soir c’est une belle victoire collective. Dario (Saric) aussi a été très bon. C’est important de le souligner.
Vous êtes la doublure d’un autre phénomène, Ben Simmons…
Ben est un grand joueur, et c’est un plaisir de le voir jouer au quotidien. J’ai de la chance de partager le même poste que lui, de le voir à l’œuvre. Nous sommes deux joueurs différents, je sais que je ne peux pas être Ben Simmons. Mon rôle, c’est d’apporter de l’énergie et de bien faire jouer mon équipe. Mais ce n’est pas pour autant que je n’aime pas prendre mes responsabilités. J’essaie de bien défendre aussi.
« Jouer les playoffs sera un très bon début »
Dans les tribunes, les fans vous soutiennent du début à la fin. C’est une motivation supplémentaire pour arracher les playoffs en fin de saison ?
Oui tellement ! Ils nous aiment, nous poussent et nous nous sommes encore plus motivés. Ce soir, l’ambiance dans le premier quart temps était incroyable. Joel y est pour beaucoup, mais le public nous soutient. On l’a vu ces derniers jours avec les Eagles. Ils ont remporté le Super Bowl et tout le monde était dans la rue. J’espère que l’on pourra faire ça un jour nous aussi. Avec du travail et de l’abnégation tout est possible. Jouer les playoffs sera un très bon début. Après ce sera à nous de faire en sorte de gagner le plus de matches possibles. Mais ce n’est que le début..
Ce chaud public vous adore et vous êtes clairement l’un des chouchous ?
Je ne sais pas… Je le répète, je me donne à 100 % pour les fans et pour l’organisation. C’est ce que les gens aiment sans doute. Je plonge sur les ballons, notamment quand ils vont en touche. J’essaie d’être important pour mon équipe. Après, je ne sais pas si je suis le chouchou. Vous savez, quand Joel ou Ben marquent, il y a beaucoup de bruit aussi ! (rires)
Propos recueillis à Philadelphie