[Previews] Golden State part à la reconquête du titre perdu

Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.

On termine aujourd’hui avec les Warriors, qui ont fait trembler la planète en NBA en signant Kevin Durant pendant l’été. Avec les deux derniers MVP de la NBA dans leurs rangs, mais aussi des All-Stars confirmés, ils sont les immenses favoris pour récupérer leur titre perdu il y a quelques mois face aux Cavaliers.

« Et si les Warriors avaient réalisé le doublé ? » Kevin Durant s’est évidemment posé la question et il sait qu’il ne serait sans doute pas venu aux Warriors. Il souhaitait d’ailleurs leur défaite car on ne change pas une équipe qui gagne, et les finalistes 2016 auraient sans doute conservé leur noyau intact. Mais voilà, les Cavaliers ont réalisé l’exploit d’être sacrés dans un Game 7 à l’Oracle Arena, et les dirigeants de Golden State ont frappé fort en recrutant le meilleur free agent de l’intersaison !

Il fallait être persuasif pour l’empêcher de prolonger au Thunder ou de partir aux Celtics. Jerry West a su trouver les mots justes, et voilà les Warriors qui s’offrent le MVP 2014 et l’un des cinq meilleurs joueurs au monde. Les Warriors n’avaient peut-être pas besoin d’un joueur aussi fort, mais ils l’ont, et sur le papier, ils possèdent l’une des meilleures équipes de l’histoire. Il y avait déjà des « super team » dans le passé, que ce soit aux Bulls ou aux Lakers, et bien évidemment aux Celtics et au Heat, mais jamais on n’avait eu deux MVP de moins de 30 ans dans la même équipe.

Et puis, KD n’est pas venu seul puisqu’il est accompagné de David West et Zaza Pachulia, deux vétérans aguerris, parfaits pour se fondre dans le collectif.

Bien sûr, salary cap oblige, les Warriors ont dû faire des sacrifices pour s’offrir kevin Durant, et ils ont beaucoup perdu : Barnes, Bogut, Ezeli ou encore Barbosa et Speights. C’est tout simplement 40% de l’effectif champion en 2015 qui est renouvelé. C’est 40% de l’effectif qui vient de battre le record de victoires en saison régulière.

La faiblesse des Warriors, s’il y en a une, se situe dans la cohésion qu’il faut retrouver, mais aussi dans quelques manques. Comme sur les postes arrières où Leandro Barbosa n’a pas été remplacé ou la protection du cercle.

À l’inverse, il y a quelques nouveautés rafraîchissantes comme le rookie Patrick McCaw, surprenant en Summer League puis en présaison, ou le revenant JaVale McGee. Sur le banc, Steve Kerr est toujours là, et c’est Mike Brown qui a remplacé Luke Walton. Ce qui pourrait se traduire par plus d’application en défense.

À l’arrivée, on ne voit pas qui peut empêcher les Warriors de remporter un deuxième titre en trois ans. L’objectif de la franchise est de créer une « dynastie ». Les Cavaliers, champions en titre, ont le même objectif avec un effectif signé jusqu’en 2019 ou 2020. Retrouvailles en finale en juin prochain ?

Arrivées : Damian Jones, Patrick McCaw, Kevin Durant (Thunder), Zaza Pachulia (Mavs), David West (Spurs),

Départs : Andrew Bogut et Harrison Barnes (Mavs), Leandro Barbosa (Suns), Brandon Rush (Wolves), Festus Ezeli (Blazers), Marreese Speights (Clippers)

Les quatre All-Stars titulaires seront des joueurs à suivre tant l’arrivée de Kevin Durant va modifier leur manière de jouer et leur influence sur le terrain. Cependant, s’il ne fallait retenir qu’un joueur, ce sera évidemment KD.

Considéré comme le nouveau « vilain » de la NBA, il doit se fondre dans l’un des meilleurs collectifs de la ligue, tout en justifiant ce choix de quitter le Thunder pour une « super team ». Sur ce qu’on a vu en présaison, il n’y a aucun souci à se faire. Tout paraît plus facile pour lui à Golden State, et on ne serait pas étonné qu’il devienne au fil des semaines le favori pour la course au MVP. On peut d’ailleurs s’attendre à ce qu’il devienne de plus en plus complet, avec moins de déchets en attaque, et une plus grosse présence en défense.

La véritable interrogation concerne son avenir. Il sera free agent dans un an, et en cas d’échec, restera-t-il aux Warriors ? On aura tout le loisir d’en parler l’été prochain…

Meneurs : Shaun Livingston
Arrières : Ian Clark, Patrick McCaw
Ailiers : Andre Iguodala
Ailiers forts : David West, Kevon Looney, James Michael McAdoo
Pivots : JaVale McGee, Anderson Varejao, Damian Jones

Même s’ils se focalisent uniquement sur le titre, et non sur leur record de victoires en saison régulière, les Warriors explosent tout sur leur passage. C’est tout simplement impossible de défendre en même temps sur Stephen Curry, Klay Thompson et Kevin Durant. Ces trois-là parlent le même basket, possèdent les mêmes qualités d’adresse, et lorsqu’on les musèle de loin, ils pénètrent…

Bref, sans surprise, Golden State tourne à près de 120 points de moyenne, et ajoute une défense encore plus féroce. Vexés d’avoir perdu leur titre sur le parquet, les Warriors sont irrésistibles.

Il n’y a qu’un ballon sur le terrain, et forcément, ça pose quelques problèmes de cohabitation. Celui qui en souffre le plus, c’est Draymond Green. Les trois artilleurs se débrouillent très bien sans lui, et l’influence de l’ailier fort s’en ressent. Il reste le patron de la défense mais le volume de jeu de Durant marche sur ses plate-bandes.

Autre point faible : la rotation intérieure. Andrew Bogut et Festus Ezeli allaient au mastic, et c’était une vraie épreuve que de se frotter à eux. Zaza Pachulia est moins intimidateur, idem pour Anderson Varejao. Quant à Javale McGee, s’il impressionne par ses segments, il est moins bon sur l’homme. Enfin, il manque un joker comme pouvait l’être Leandro Barbosa. Un électron libre capable de débloquer des situations sur des courtes séquences. À l’arrivée, ça n’empêche pas les Warriors de terminer numéro 1 de leur conférence, mais en playoffs, ça peut être pénalisant.

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