Le professeur David Robinson rend hommage à son élève Tim Duncan

Avant Tim Duncan, les Spurs, c’était David Robinson. Le pivot de la Navy, drafté en 1987 mais en NBA en 1989 seulement, a incarné la franchise de San Antonio de la fin des années 1980 au début des années 2000.

Hélas, de 1989 à 1999, l’Amiral est bien seul à bord du vaisseau Spurs. Ses braves moussaillons ne lui ont pas encore permis de poser son corsaire en terre promise. Jusqu’à la draft heureuse de 1997.

D’une légende à une autre

Tim Duncan, le natif des Iles Vierges, et nageur émérite, débarque dans le Sud Texas. Le reste, comme on dit, ce sont des détails…

« Dès le début, j’ai compris qu’il serait unique » explique David Robinson dans le podcast Mike & Mike. « Je l’ai invité à passer du temps avec moi et ma famille. On avait l’habitude d’aller dans le Colorado et je me suis entraîné contre lui. Je me considérais comme un bon défenseur quand je jouais ; mais lui est arrivé, et il scorait facilement, sans forcer, contre moi. A partir de là, je lui ai dit qu’il allait s’intégrer facilement en NBA. »

Et comment ! Rookie de l’année, All Star et membre de la All NBA First Team en 1998, Duncan a rapidement fait son trou dans la Grande Ligue. Et l’année suivante, celle du lock-out, il enfilait sa première bague…

« Tim est un leader par l’exemple. A l’entraînement, il était toujours préparé. On sentait qu’il était concentré, qu’il voulait bosser sérieusement. C’est le genre de gars qui n’aime pas qu’on déconne ou plaisante pendant qu’on travaille. On y va, on fait le boulot, avec concentration. Tim était toujours le mieux préparé. Il demande toujours le meilleur de ses coéquipiers, mais par la manière dont lui était prêt. Il était plutôt timide les deux premières années mais après, il a été plus vocal. »

Duncan et les Spurs, le mariage parfait

Tombé au bon endroit, Duncan a parfaitement profité de ce tutorat de prestige auprès de David Robinson. Il a appris pendant ces deux premières années avant de prendre à son tour les commandes de la franchise texane. Toujours dans le plus grand respect.

« Il est exactement comme on l’imagine. C’est un gars sur lequel on peut compter tous les jours. Il ne va jamais aller ruer dans les brancards mais c’est un gars intense aussi, à sa manière. C’est un assassin. Il sait ce qu’il a à faire et il le fait. Et tout ça très efficacement. De cette manière, il était parfait pour nous et Popovich l’a compris très rapidement. »

A son tour, Tim Duncan a porté les Spurs. De la fin des années 1990 à aujourd’hui. 19 saisons dans le même club, avec le même uniforme ou presque. Comme Robinson avant lui.

Cinq titres de champion NBA, trois fois plus de capes au All Star Game et deux fois plus de nominations dans le meilleur cinq NBA plus tard, le grand Timmy tire sa révérence…