Interview Zach LaVine : « Il y a un fossé entre la saison de rookie et la suivante »

Avec 14.1 points et 3.1 passes décisives de moyenne cette saison, Zach LaVine est l’une des grandes satisfactions du côté des Timberwolves. Le double vainqueur du concours de dunks a répondu à nos questions avant la rencontre les opposant aux Wizards.

Zach, quel bilan tirez-vous de cette deuxième saison en NBA au niveau de votre progression individuelle ?

Je pense avoir progressé dans tous les domaines. On dit souvent qu’il y a un fossé entre la saison de rookie et cette de sophomore en NBA, et je peux confirmer que c’est vrai. Quand on est rookie et que l’on débarque en NBA, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre en terme de préparation, et du rythme et de la durée de la saison. Cette année, je savais à quoi m’attendre et c’était beaucoup plus facile de se mettre dans le bain et d’attaquer la saison. J’ai passé beaucoup de temps à travailler ma technique vu que je sais désormais qu’ils veulent me faire jouer au poste de meneur en alternance avec le poste d’arrière.

« J’essaie de progresser dans la lecture des défenses »

Avez-vous une préférence ?

Ma préférence ? Etre sur le terrain ! Après, que ce soit meneur ou arrière, je pense être à l’aise sur les deux postes. J’aime avoir la balle en main mais je peux aussi jouer sans le ballon et utiliser ma vitesse face aux défenses adverses. Je suis avant tout là pour aider mon équipe à gagner, peu importe le rôle que l’on me donne. Mais j’essaye de progresser au niveau de mes prises de décision sur le terrain, la lecture des défenses, travailler mon tir de loin, etc…

Vous avez énormément progressé par rapport à l’an passé, pensez-vous pouvoir vous mêler à la course pour le titre de MIP ?

Je n’y ai même pas pensé mais pourquoi pas ? Mais l’essentiel n’est pas là. Je veux continuer ma progression et vais travailler dur cet été afin de pouvoir apporter ma pierre à l’édifice et mener les Timberwolves vers les playoffs l’an prochain.

Vous êtes le meilleur dunkeur en NBA aujourd’hui. Le fait de prouver que vous n’êtes pas là juste pour faire le spectacle vous a-t-il aidé sur le plan de la motivation ?

Quand on est en NBA, on n’est pas là pas hasard et les dirigeants au sein de la ligue savent ce que je peux apporter sur le terrain, et pas seulement de faire le show avec mes dunks. On n’est pas drafté au premier tour parce que l’on sait dunker. Après, je ne m’en plains pas ! Les fans vous adorent pour cela. Si je peux leur faire plaisir, pourquoi ne pas aller au Dunk Contest et essayer de les régaler avec mes dunks ? Dans un sens, ça vous colle une étiquette mais c’est plutôt pas mal comme étiquette parce que tout le monde parle de vous.

« Il sera difficile de mettre les Warriors au-dessus des Bulls »

L’année va se terminer sans playoffs pour Minnesota mais le futur s’annonce prometteur avec des joueurs comme Karl-Anthony Towns, Andrew Wiggins et vous-même. Que manque-t-il à l’équipe pour passer à l’échelon supérieur ?

Notre bilan ne correspond pas à notre vraie valeur. Nous avons perdu une dizaine de matchs sur des coups de dés et le manque d’expérience dans ces moments clés nous handicape. Nous devons apprendre à être au top pendant 48 minutes, pas seulement 35 ou 40, et continuer notre progression et le développement de nos automatismes. Mais nous sommes confiants pour l’avenir, à condition de travailler dur jour après jour. A chaque entraînement, nous pensons au futur et à devenir une équipe qui comptera dans les années à venir en NBA. Nous voulons nous battre jusqu’à la fin de la saison pour gagner le plus de matchs possibles.

Les Warriors réalisent l’une des meilleures saisons de l’histoire. Sont-ils la meilleure équipe de tous les temps ?

Ils sont fantastiques, et ce que fait Steph Curry est incroyable. Il faut parfois se pincer pour réaliser ce qu’il fait sur le terrain. Mais la meilleure équipe de l’histoire ? Pour moi, il sera toujours difficile de les placer au-dessus de Michael Jordan et des Bulls. Peu importe le nombre de victoires qu’ils remportent.

La NBA connait une période de transition avec la fin de carrière de toute une génération de joueurs emblématiques comme Kobe, Nowitzki, Duncan, Garnett…

C’est toujours super de pouvoir dire que l’on a affronté telle ou telle légende de la NBA et que l’on a pu échanger un ou deux mots avec eux. Ce sont des joueurs avec lesquels on a grandi et que l’on suivait quand on était gamins. Kevin (Garnett) joue un rôle important au sein du groupe et il est toujours là pour nous donner des conseils et nous dire ce qui va et ce qui ne va pas. C’est une page qui se tourne mais de nouvelles idoles viendront les remplacer.

Propos recueillis à Washington.