Le débat du jour : qu’est-ce qui cloche chez les Celtics ?

Cinq matches contre des équipes avec un bilan positif, 5 défaites. C’est la série en cours pour les joueurs de Boston.

Le match de la nuit dernière contre des Hornets toujours privés de Chris Paul a fini de convaincre ceux qui doutaient encore que le problème était profond. S’ils veulent bien figurer dans les playoffs et atteindre leur objectif, les hommes en vert se doivent de réagir, et maintenant.

Au chevet du malade, Basket USA livre son verdict.

Qu’il semble loin le début de saison où les Celtics avaient trouvé une alchimie impressionnante dès les premiers matchs. Les grognards pouvaient alors afficher leur hargne, leur fierté, leur arrogance même, à l’image d’un Rasheed Wallace qui prédisait que le record des Bulls de 72 victoires pourrait être menacé. Si on pouvait légitimement douter que ce record serait approché, peu prédisaient que Boston en serait si loin, ni que l’équipe devrait s’accrocher pour ne pas être décroché d’Orlando et Atlanta. On ne parle même pas de Cleveland, qui évolue sur une autre planète.

Autant le reconnaitre dès à présent, ce ne sont pas les petits bobos qui sont à mettre en cause ici. A part la blessure de Marquis Daniels, il n’y a pas eu de pépins physiques majeurs, d’autant plus si l’on considère la moyenne d’âge de l’équipe. C’est pourtant bien l’âge qui joue des tours aux Cs.

Problème numéro 1 : un Kevin Garnett sur le déclin

Et comment ne pas évoquer Kevin Garnett ? KG, l’âme de l’équipe, celui qui fut la pierre angulaire du titre de 2008, n’est plus le même, qu’on le veuille ou non, et qu’il soit blessé ou non. Chaque fan des Celtics le sait au fond de lui, même si personne n’ose vraiment l’évoquer, mais le joueur ne domine plus ses adversaires comme avant. En le voyant, rien ne semble changé pourtant. Mais à chaque match, plusieurs actions montrent ses défaillances, que ce soit par un alley-oop qu’il n’arrive pas à aller chercher ou par un attaquant qui le dépose sans problèmes car il n’a plus la vitesse latérale d’antan. Même si Paul Pierce, Ray Allen et Rasheed Wallace élèvent leur niveau de jeu en playoffs, les Celtics ne pourront pas aller au bout si KG ne redevient pas d’une manière ou d’une autre KG. Sans lui, c’est tout le jeu des Celtics qui se trouve ébranlé.

Problème numéro 2 : un banc peu performant

Autre souci majeur, le banc qui est loin d’être aussi bon qu’on ne l’attendait. Big Baby (qu’il le veuille ou non, ce surnom risque de rester) s’est saboté tout seul depuis les derniers playoffs, Marquis Daniels a été blessé longtemps, Tony Allen reste terriblement inconstant et Rasheed Wallace joue par intermittences et bien souvent loin de la raquette. C’est sans parler du vide énorme laissé derrière Rajon Rondo (Eddie House, n’est définitivement pas un meneur). Ce dernier, s’il tient bien la baraque, pourrait être entrain de brûler tout son gaz et se retrouver à plat au moment où les choses compteront vraiment.

Le problème semble donc insoluble pour Doc Rivers, lui qui promet de faire tourner mais qui, devant l’incapacité de son équipe à garder une avance, se retrouve dans l’impossibilité de le faire. Et toutes ces minutes dans les « vieilles » jambes de ses all-stars commencent déjà à se payer. Nous sommes en février.

Cette équipe qui avait été composée pour jouer le titre pendant quatre à cinq ans pourrait finalement n’avoir été performante que pendant 18 mois, jusqu’à la blessure de Garnett. On en arrive à souhaiter un trade pour tenter de revigorer cette équipe, mais que peut-on raisonnablement espérer tant les secteurs à soigner sont nombreux.

Quoi qu’il arrive, cette équipe restera comme celle qui a redonné leur fierté aux fans des Celtics et c’est pourquoi les joueurs pourront toujours compter sur un soutien indéfectible. Ne jamais sous-estimer le cœur d’un champion disait Rudy Tomjanovich, et après tout, celui des Celtics, bien que meurtri, bat encore.