La Serbie résiste à un Nicolas Batum en feu

On le craignait et la France n’a en effet pas réussi à enchaîner après son énorme victoire contre l’Espagne. Face à la Serbie d’un génial Milos Teodosic (24 points), les Bleus sont rentrés dans le match trop tard, leur agressivité n’étant vraiment apparue que dans le quatrième quart-temps.

Nicolas Batum (35 points à 8/11 à 3-points) a pourtant absolument tout tenté pour ramener les siens en fin de match. Mais le meneur du CSKA Moscou était toujours là pour doucher les espoirs français et leurs rêves de finale (90-85). Ce sont en effet les Serbes qui affronteront les Américains dimanche. Demain, la France jouera de son côté pour la médaille de bronze face à la Lituanie.

Les Bleus au ralenti

Quel contraste ! Alors qu’on avait quitté les Bleus surmotivés et hyper mobiles face à l’Espagne, on les retrouve lents dans leurs déplacements, perdus sur les rotations défensives, presque absents.

Seul Boris Diaw se démène pour permettre aux tricolores de ne pas sombrer d’entrée de jeu, face à une Serbie qui a décidé de jouer vite. Nicolas Batum est chargé de défendre sur Milos Teodosic mais le meneur est sur un nuage depuis le début des matches à élimination directe et il fait la chanson à l’ailier des Blazers. Logiquement, la Serbie a pris le contrôle du match (21-15) après 10 minutes.

Milos Teodosic donne une leçon à la défense française

Et ça continue, les Bleus ne verrouillant pas du tout leur ligne de fond, attaquée de tous les côtés. Nicolas Batum doit même sortir après un coup poste bas et on se dit que la soirée s’annonce compliquée.

De son côté, Milos Teodosic continue son récital à coups de trois points, de décalages, de renversements de jeu et même de travail poste bas… À la mi-temps, il compile déjà 18 points (à 7/8 aux tirs, dont 3/4 de loin) et 3 passes. Les Bleus semblent accusés l’impact physique et émotionnel de leur quart de finale et la Serbie a déjà pris 14 points d’avance à la pause (46-32).

Mais 14 points, c’est aussi l’écart qui séparait la France et l’Espagne l’année dernière, à la mi-temps, en demi-finale de l’Euro…

Les Français n’arrivent pas à combler leur retard

Vincent Collet tente le même coup qu’au premier tour, faisant rentrer Edwin Jackson pour jouer petit et mettre plus de pression sur le porteur de balle adverse. Mais Milos Teodosic continue son festival aux points et à la passe, empêchant la France de s’offrir un « run » afin de revenir dans le match.

Les tricolores défendent pourtant mieux mais ils n’arrivent pas à trouver suffisamment de solutions en attaque pour combler leur retard. Et alors que Milos Teodosic est plus ciblé, Bogdan Bogdanovic et Nenad Krstic prennent le relais. Après trois quart-temps, la France est toujours largement menée (61-46) et un retour semble désormais presque impossible.

Le retour des Bleus ne suffira pas

Evan Fournier inscrit toutefois un trois points avant que Nicolas Batum n’aille claquer un dunk sur contre-attaque. Un 5-0 d’entrée qui remet les Bleus à dix points (61-51) ! Sasha Djordevic, en vieux briscard, arrête immédiatement le jeu pour ne pas permettre à la France de surfer sur cet élan.

La défense des Bleus est enfin en place et la Serbie met près de trois minutes à marquer des points dans ce quatrième quart-temps. La France revient à six points (63-57) sur deux trois points de Boris Diaw et Nicolas Batum, avant que Miroslav Raduljica n’inscrive un panier très chanceux pour les siens.

Mais la France est là, redevenue étouffante alors qu’Evan Fournier inscrit un autre trois points. Les Bleus ne sont plus qu’à quatre points (65-61) et Sasha Djordevic doit appeler un nouveau temps-mort ! Derrière, Bogdan Bogdanovic inscrit un tir de loin qui fait mal. Trop impatients, Nicolas Batum et Evan Fournier tentent des tirs un peu trop rapides alors que les Serbes restent calmes.

L’ailier des Blazers prend néanmoins feu en fin de match, bien secondé par Thomas Heurtel et Boris Diaw. Les Bleus recollent à quatre, trois et même deux points mais, à chaque fois, la Serbie trouve une solution pour reprendre de la marge. Malgré un retour incroyable dans les dix dernières minutes, les Bleus s’inclinent donc, plombés par trois premiers quart-temps où elle a été dominée (90-85).

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