Sans pitié, San Antonio signe son second sweep d’affilée

Ce soir, le Staples Center s’était drapé de dépit. La défaite des Kings, en NHL, avait déjà anesthésié une ville qui aura accumulé les désillusions sportives ce week-end. Alors, lorsqu’ils arrivent, les fans des Clippers sont bien moins enthousiastes que la veille. Pour beaucoup, c’est l’heure de dire adieu à une belle saison, qui promet de belles choses.

Pourtant, ils ont failli hériter d’un match supplémentaire. Mais les Spurs s’imposent à l’expérience (102-99), profitant de quelques ratés de Chris Paul en fin de match. Pour les Clippers, c’est la fin de la route. Pour les Spurs, juste un croisement. Pour les deux, la promesse de quelque chose de meilleur.

Le public et les joueurs de LA veulent y croire

Sentant le souffle de l’élimination sur leur nuque, les Clippers décident de jouer en première intention. Ça court, ça tire vite et Gregg Popovich prend un temps mort pour calmer tout ça. Dans la salle, “Don’t stop believing” passe encore et encore, histoire de se convaincre que tout est possible.

Sauf que les Spurs continuent de s’appuyer sur leurs fondamentaux et commencent doucement à prendre le dessus sur des Clippers qui manquent de jus. Blake Griffin est maladroit, ratant même des dunks, et Vinny Del Negro cherche désespérément des options offensives. San Antonio finit en tête au premier quart-temps (26-21) et ne semble pas trop se faire de souci.

Les remplaçants des Spurs prennent le relais

Blake Griffin réveille le Staples Center avec un gros contre alors qu’Eric Bledsoe le fait sauter de joie sur un layup acrobatique. Mais les remplaçants des Spurs, à défaut d’être spectaculaires, sont particulièrement efficaces, et l’écart se creuse. Presque irrémédiablement.

Dès le milieu du deuxième quart-temps, San Antonio est déjà tout en contrôle. Les remplaçants californiens amènent un peu d’énergie et Chris Paul plante un trois points qui permet aux siens de recoller avant la mi-temps (51-47).

Les Clippers y croient derrière un Eric Bledsoe de gala

Los Angeles revient et égalise grâce à Chris Paul, qui a retrouvé ses jambes. Le Staples Center y croit de nouveau alors que Blake Griffin, recousu à la lèvre après un coup d’épaule de Manu Ginobili, remet son équipe en tête. Les Clippers se rendent compte qu’il y a peut-être un coup à jouer alors que les Spurs se montrent maladroits. A l’entame du dernier quart-temps, ils sont même devant (75-74).

Eric Bledsoe est intenable et oblige Gregg Popovich à prendre un nouveau temps mort. A la sortie, les Spurs recommencent à trouver des positions ouvertes, même si Eric Bledsoe leur gâche toujours la vie. Le fougueux meneur inscrit un nouveau trois points puis deux lay-ups et le Staples Center y croit de plus en plus fort. Même si San Antonio reste à portée.

Une fois n’est pas coutume, Chris Paul rate sa fin de match

Du côté des Spurs, c’est Gary Neal qui fait le travail offensivement alors que Danny Green égalise à trois points. Diaboliques, les Texans sont bien là, prêts à profiter de la moindre erreur. C’est ce que fait Tim Duncan, qui sert Manu Ginobili avant d’aller marquer d’un bras roulé d’école. Mais Chris Paul replace les Clippers en tête avec un panier qui flirte avec le haut de la planche.

Et, à l’image de leur saison, Tim Duncan s’occupe du boulot défensif en contrant Chris Paul avant que Tony Parker ne réussisse son spécial. San Antonio a repris le contrôle du match (100-97) et Vinny Del Negro appelle temps mort sur temps mort pour ne pas perdre la main à moins de 2 minutes de la fin.

Chris Paul a une balle pour repasser devant mais, à 20 secondes de la fin, il pénètre, ressort et se fait intercepter par un Manu Ginobili en embuscade. Sur l’action d’après, il retourne dans la peinture et cherche la faute de Danny Green, sans l’obtenir. Malgré la belle combativité d’une équipe des Clippers minée par les blessures, San Antonio s’impose encore. Pour un deuxième sweep consécutif.

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