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L’année de la dernière chance pour Alexis Ajinca ?

Sélectionné en vingtième position de la draft 2008, Alexis Ajinça (8 pts, 4 rbds, 3 cts, 6 fautes en 24 minutes lundi soir en summer league) n’est pas encore parvenu à se faire une place en NBA.

Après deux saisons dans la grande ligue (et sa petite soeur…), le Frenchy présente une petite moyenne de 2.2 points, 0.9 rebond et 38% aux shoots en carrière. Une ligne de stats bien pâle mais peu surprenante lorsqu’on sait qu’il n’a joué que 5.7 petites minutes en moyenne.

Toujours sous contrat avec le club qui l’a drafté il y a deux ans, les Charlotte Bobcats, Ajinça s’apprête à vivre une saison décisive pour la suite de sa carrière.

En effet, si son contrat court encore jusqu’en 2013, les deux dernières années de son contrat ne sont pas garanties. Les Bobcats possèdent une clause qu’ils pourront utiliser à la fin de la saison, et si Ajinça ne s’impose pas cette année, ils n’hésiteront pas à se débarrasser de son contrat de plus de 5 millions sur les saisons 2011/12 et 2012/13.

Les dirigeants lui mettent la pression

Comme vous le savez, la saison NBA se prépare dès le mois de juillet, lors des summer leagues bien sûr, mais aussi lors des nombreuses séances d’entraînement.

Mike Cranston, de l’Associated Press, a assisté à l’entraînement des Bobcats dimanche dernier, et manifestement, les dirigeants de la franchise commencent à s’impatienter. Du coup, Larry Brown, mais aussi  son assistant Dave Hanners, qui l’appelle « unfocused » (distrait), ont décidé de lui mettre la pression.

Cranston rapporte que, lors d’une phase offensive, Ajinça a marqué deux points après un joli mouvement dos au panier. Dans les minutes qui ont suivi, le Frenchy s’est fait sérieusement réprimander par Larry Brown pour ne pas être revenu en défense.

Ceci souligne le principal problème d’Ajinça depuis son arrivée, soit une irrégularité chronique. D’ailleurs, Dave Hanners, l’assistant de Larry Brown, lui reproche principalement ses manques de concentration, de jugement et d’effort, et il n’hésite pas à lui faire savoir.

« Ne me taquine pas, » a lancé Hanners à Ajinça après son mauvais repli défensif. « Fait-le encore, encore et encore au lieu de le faire une fois toutes les cinq fois. »

Une réflexion qui montre bien que les Bobcats perdent patience, et plus que jamais, la semaine qui arrive s’annonce capitale pour la suite de la saison et donc, de la carrière d’Ajinça.

En effet, les ligues d’été commencent ce lundi à Orlando, et les Bobcats souhaitent voir leur jeune intérieur à l’œuvre. Après une saison gâchée en partie par une blessure au pouce qui a nécessité une intervention chirurgicale, Ajinça s’est renforcé et a pris du poids (plus de 13 kilos). Cependant, il a à peine dominé le mini-camp d’été organisé par les Bobcats, alors que ses principaux adversaires étaient des rookies non-draftés.

C’est sûr, Ajinça aura la pression, mais il a aussi le soutient de ses coéquipiers, à l’image de Stephen Jackson qui a déclaré :

« A chaque fois que vous avez un gars de 7 pieds qui peut shooter, c’est toujours une bénédiction, un luxe, » a expliqué Jackson qui a assisté aux séances d’entraînement. « Mais en même temps, vous devez rentrer dans cette raquette et vous comporter comme un big man. »

Ses coéquipiers ne sont pas les seuls à croire en lui, il reçoit aussi les conseils des membres du staff de coach Brown, et le Stéphanois en a conscience. Il sait qu’il doit travailler en priorité sur son état d’esprit.

« Tu dois travailler sur ton mental et ta concentration, et juste te tenir prêt chaque match à faire exactement la même chose que le match précédent, » a déclaré Ajinça. « Ça dépend juste de moi, je pense, je dois me concentrer sur ce que je suis supposé faire, prendre des rebonds et défendre. Les points viendront ensuite. »

Larry Brown ne voulait pas de lui

Si les Bobcats n’ont pas eu de premier tour de draft en juin dernier, c’est parce qu’ils l’avaient cédés en échange du vingtième choix de la draft 2008. Tour de draft qu’ils ont utilisés pour drafter Ajinça.

A l’époque, Charlotte avait sélectionné D.J. Augustin en neuvième position de la draft, un joueur que Larry Brown voulait absolument dans son effectif. Michael Jordan, lui, souhaitait acquérir un intérieur, et c’est pour cela que les Bobcats avaient réalisé cet échange avec Denver.

Lorsque leur tour arriva, Roy Hibbert et J.J.Hickson avaient déjà été choisis, et les Bobcats ont donc jeté leur dévolu sur Ajinça, un Français peu connu, mais au profil intéressant. Son envergure, sa rapidité, ses qualités de contreur et son shoot très correct pour un intérieur ont convaincu les Bobcats de le sélectionner.

Les dirigeants de la franchise ne sont pas opposés à ce choix, à l’exception de Larry Brown qui, manifestement, n’a pas changé d’avis avec le temps.

Rappelez vous, au début de la saison passée, après l’avoir vu s’entraîner, Brown avait déclaré à propos d’Ajinça :

« J’aurais pu l’étrangler en le voyant. J’étais allé en France pour boire du vin, manger et passer du bon temps. Après l’avoir vu, plus rien n’avait bon goût…il n’a montré aucun intérêt à faire partie de leur équipe ou à jouer dur. »

Au début de la saison 2009/2010, Larry Brown a quand même fait confiance à son intérieur. Ajinça a même participé à six matches au début de la saison, mais ses mauvaises performances ont fini par exaspérer les Bobcats qui l’ont finalement envoyé en D-League. Là, il a tourné en moyenne à 14.6 points, 7.5 rebonds et 3.2 contres en 22 matches avant de se déchirer un ligament au niveau du pouce début février, ce qui a mis fin à sa saison.

Déclaré apte à jouer par le staff de Charlotte peu de temps après que les Bobcats aient été balayés par Orlando, Ajinça va donc retrouver les parquets pour la première fois cette semaine, lors de la ligue d’été organisée à Orlando. Toutefois le joueur n’appréhende pas vraiment de retourner sur les terrains et pensent que son pouce ne sera pas un problème pour la saison à venir.

« Ça fait bizarre parce que c’est dans ma tête. J’ai toujours peur de prendre un coup dessus, » a déclaré Ajinça à propos de son pouce. « Je me sens bien, je ne sens aucune différence quand je shoote ou quand j’essaie de dunker. Je pense que ça va aller pour la saison. »

Cette année ou jamais pour Ajinça

En effet, Ajinça a intérêt à être en pleine possession de ses moyens lorsque le coup d’envoi de la saison 2010/2011 sera donné, car celle-ci aura une importance déterminante pour la suite de sa carrière, du moins en NBA.

« Il doit se concentrer sur le fait d’être plus constant dans l’effort, » explique Hanners, l’assistant de Brown. « Il joue bien pendant deux ou trois minutes et ensuite il disparaît pendant un moment…Ce n’est pas parce qu’il est un mauvais gars. Il est simplement jeune et il oublie, oublie qu’il ne joue pas dur. »

Peut-être que son nouveau tatouage l’aidera puisque dimanche, Ajinça est arrivé à l’entraînement avec symbole japonais tatoué sous son oreille où on pouvait lire « great talent sent from God » (comprenez le grand talent envoyé de Dieu). Une motivation plus que de la prétention selon Ajinça.

« Le coach me dit toujours que j’ai du talent, un grand talent, » a expliqué le Frenchy à propos de son tatouage. « Maintenant, je dois montrer ce talent et travailler dessus pour montrer tout ce que je peux faire sur un terrain. Tout dépend de moi. »

Ajinça sait mieux que quiconque combien la saison qui arrive est importante pour la suite de sa carrière. S’il réussit à prouver à coach Brown qu’il sait utiliser les qualités pour lesquelles les Bobcats l’ont sélectionné à chaque seconde passée sur le terrain, alors peut-être que l’ancien de Pau-Orthez et de HTV parviendra à obtenir un sursis supplémentaire.
Dans le cas contraire, les Bobcats n’hésiteront pas à le libérer, et son faible temps de jeu depuis son arrivée dans la ligue lui posera problème pour retrouver un club.

A 22 ans seulement, Ajinça n’a peut-être pas la maturité nécessaire, mais il en a sûrement le talent, et on lui souhaite de passer sa saison à faire autre chose que de cirer le banc, même si beaucoup seraient prêts à payer très cher pour assister à tous les matchs des Bobcats assis juste à côté d’un certain Michael Jordan, qui se trouve être aussi celui qui l’a drafté.

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